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Citation de fantomette44


Passé un certain âge, un homme n'a plus peur de rien à part ses souvenirs.

La vérité est parfaite pur les mathématiques ou la chimie, mais pas pour la vie.

Le genre d'image poignante qui me rappelait combien, pendant longtemps, j'avais détesté les appareils photo, ces machines cruelles à créer de la nostalgie. Leurs milliers de déclics trompeurs figeaient dans l'instant une spontanéité déjà évaporée. Pis, tels des fusils à double détente, ils n'atteignaient souvent leur cible que des années plus tard, mais touchaient toujours le cœur. Car, dans nombre d'existences, rien n'est plus fort que le passé, l'innocence perdue et les amours enfouies. Rien ne nous remue plus les tripes que le souvenir des occasions manquées et le parfum du bonheur qu'on a a laissé filer.

Lorsque tu deviendras mère, tu comprendras que le monde se divise ne deux: ceux qui ont des enfants et les autres. Être parent te rend plus heureux, mais çà te rend aussi infiniment plus vulnérable. Perdre son enfant est un chemin de croix perpétuel, une déchirure que rien ne pourra jamais recoudre. Chaque jour, tu crois avoir atteint le pire, mais le pire est toujours à venir. Et le pire, finalement, tu sais ce que c'est ? Ce sont les souvenirs qui se fanent, qui s'étiolent et qui finissent par disparaitre. Un matin, en te réveillant, tu te rends compte que tu as oublié la voix de ta fille. Tu as oublié son visage, l'étincelle de son regard, la façon particulière qu'elle avait de rejeter une mèche de cheveux derrière son oreille. Tu es incapable d’entendre la sonorité de son rire dans ta tête. Tu comprends alors que la douleur n’était pas le problème. Et qu'avec le temps, elle était devenue même une drôle de compagne, un adjuvant familier aux souvenirs. Lorsque tu piges çà, tu es prêt à vendre ton âme au diable pour raviver ta douleur.

Hugo : Chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière
Eluard : J'étais si près de toi que j'ai froid près des autres
Saint Ex : Tu auras de la peine, j'aurai l'air d'être mort et ce ne sera pas vrai
Diderot : Partout où il n'y aura rien, lisez que je vous aime.
Boris Cyrulnik : Un malheur (...) c'est une fange glacée, une boue noire, une escarre de douleur qui nous oblige à faire un choix : nous y soumettre ou la surmonter.
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