https://www.ot-mandelieu.fr/evenements/vivons-les-mots-4
https://www.editions-harmattan.fr/
Salon et concours dédiés aux auteurs de Théâtre sous le Parrainage de Guy FOISSY
L?A.C.S.T.S. et la Ville de Mandelieu-La Napoule sont heureuses de vous présenter « Vivons les mots ! », le salon des auteurs de Théâtre, avec la participation des éditions de l?Harmattan et du Théâtre d?art et d?essais « le Lucernaire » à Paris.
Les auteurs vous donnent rendez-vous, les vendredi 23 et samedi 24 novembre de 10h à 18h dans la galerie marchande d?Esterel Gallery.
Rencontres, animations, dédicaces, conférences?
Dans le cadre du salon Vivons les mots et pour la 1ère année est organisé un concours, ouvert à tous les amateurs et gratuit.
Ce concours a pour objectif de favoriser la création théâtrale et littéraire française et de faire connaître et récompenser les oeuvres des lauréats.
Il est ouvert du 15 juillet au 15 octobre 2018 à tous les amateurs qui écrivent pour le théâtre francophone.
La remise des prix aura lieu le 24 novembre 2018 à 20h à l?Espace Léonard de Vinci et sera suivie d?une représentation théâtrale et d?un pot de l?amitié en présence de nos partenaires.
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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
« Et si maintenant on faisait quelque chose? » dit-il.
En même temps, et d’un mouvement parfaitement synchronisé,
ses yeux prirent une teinte interrogative.
« Et si maintenant on faisait quelque chose? » dirent-ils
d’une seule voix, d’un seul ton, d’un seul souffle, d’un même
cœur.
Alors ils s’applaudirent, alors ils se levèrent, alors ils se
congratulèrent, alors ils s’en allèrent, convaincus qu’ils
n’avaient quand même pas perdu leur temps.
IL S'EN PASSE DES CHOSES DANS MA CITÉ
II s'en passe des choses dans ma cité. Il n'y a qu'à
regarder. Moi, un jour, j'ai dit : « J'arrête, je regarde. »
J'ai posé par terre mes deux sacs. Je me suis assis.
J'ai regardé.
Les gens venaient
Les gens marchaient
Les gens passaient
Les gens tournaient
Les gens filaient
Les gens glissaient
Les gens dansaient
Les gens parlaient
Gesticulaient
Les gens criaient
Les gens riaient
Les gens pleuraient
Disparaissaient.
Il s'en passe des choses dans ma cité. II n'y a qu'à
regarder. On voit de tout, on peut tout voir. Mais ce
qu'on ne voit jamais dans ma cité, c'est un regard.
Un regard qui vous regarde et qui s'attarde.
Les gens naissaient
Les gens vivaient
Les gens mouraient.
Et moi, je restais sur mon banc de pierre, encadré
par mes deux sacs. Je regardais.
C'est merveilleux : partout où il y a des femmes
partout où il y a des hommes,
partout il y a la vie.
J'aurais dû me lever. Leur tendre la main.
Leur dire : « Salut.
Bonjour ! J'existe. Et vous ? Vous existez ? »
Je suis resté assis.
Le plus souvent, c'est ainsi que les choses se passent.
DÉDICACE
Tous mes mots t'appartiennent
Ils sont miens ils sont tiens
Tous mes mots envolés
C'est à toi que je les dois
Mes mots écrits je te les dois
Ce que j'ai dit je te le dois
Mes mots dansent autour de toi
Comme un nuage d'amour
Pour une éternité.
FÊTE
Bonne Fête
Chaque jour se fête
Et chaque soleil se lève
Sur le velours d'un souvenir
Bonne Fête
Chaque matin te dire Bonne Fête
Pour ne pas oublier que chaque jour
Eut son moment de fête
Bonne Fête pour avoir souri
Bonne Fête pour avoir pleuré
Bonne Fête pour avoir chanté
Bonne Fête pour avoir aimé
Bonne Fête
Pour chaque heure chaque minute chaque seconde
Bonne Fête
Tout simplement pour être en vie
L'éblouissement d'exister.
J’étais un fantasme ambulant
Raté !
Il avait tout raté dans la vie
Tout
Pas la moindre petite lueur
Rien
Alors las désespéré il prit son revolver
L’arma
Se visa
Se rata.
J’étais aussi la maîtresse d’Abel Bolbeck
Abel était l’opposé, l’antithèse de Caïn
Il était toute tendresse, toute douceur, toutes caresses, toute faiblesse…
J’étais la maîtresse de Caïn Charcowsky
Il n’était que haine pour ses maîtresses
Pour lui, l’amour c’était la guerre
Il est plus grand mort que vivant