L'équilibre de la vie de notre Terre-Mère est passé d'un mode de perpétuel renouvellement à un mode de survie. Nous avons tous la responsabilité d'identifier la source du problème, la cause de ces actes de destruction, afin que nous puissions obtenir de réels changements, qui règlent les vrais problèmes, contrairement aux solutions factices avec lesquelles les gouvernements de ce monde nous font tourner en rond.
Au contact des gens des Premières Nations, ma notion du temps a complètement changé. Les Autochtones ne sont ni stressés, ni pressés. Avec eux, personne ne pousse personne, et jamais je n'ai observé le moindre mouvement d'impatience envers qui que ce soit concernant le temps. D'ailleurs, c'est suffisant pour rendre dingue n'importe qui fidèle à sa culture de contrôle de stress. Pour ma part, j'ai reçu cet enseignement comme un soulagement. Depuis que je les côtoie, j'ai appris à lâcher… lâcher le contrôle sur autrui… lâcher prise sur le temps qui finit toujours par être parfait au bon moment. Et par conséquent, le stress m'a lâchée aussi…
Dans mon travail de conservation marine, je ne perds jamais de vue le fait que l'espoir réside dans la flamme que les communautés autochtones biocentriques maintiennent allumée. J'aperçois cette lumière à travers la brume de la cupidité et de l'égoïsme humains et je vois la promesse de cette flamme nous guider vers un avenir où nous reviendrons à l'harmonie avec le monde naturel.
Nous avons été conditionnés à penser que prendre soin de notre santé exige de nombreux sacrifices, privations et obligations. Pourtant, les mots «relaxation», «détente», «plaisir», «fraicheur» et «chaleur» sont aussi mis à l'honneur dans notre démarche mieux-être.
Ceux et celles qui ne réservent pas quotidiennement un peu de temps pour leur santé devront un jour consacrer beaucoup de temps à leur maladie.