Elles consomment les oïdiums, botrytis et autres champignons pathogènes qui attaquent nos cultures, ce qui explique que les cœurs des salades pommées, bien tendre, ne soient pas touchés par les limaces, attirées par celles du pourtour de la laitue, abîmées, flétries, malades. Ces détritivores, efficaces éboueurs, nous débarrassent donc des tissus végétaux en souffrance, stressés ou à peine morts. Par ailleurs, la limace consomme les bons champignons, mais ne digère pas leur spores; elle les rejette dans ses excréments, au fil de ses pérégrinations, enveloppés d’une substance qui favorise leur germination. (...) La nature est incroyable : si elles dispersent les spores des champignons bénéfiques, elles ne digèrent pas ceux des pathogènes. les gastéropodes régulent donc les maladies cryptogamiques au jardin. (43)
Plus les plantes se développent, plus leurs racines explorent le sol, plus elles stimulent les micro-organismes du sol. Et plus ceux-ci captent des éléments minéraux. Lorsque la salade, la betterave ou un autre légume est récolté, restent dans le sol toutes les substances de sa rhizodéposition, les spores des champignons ou les nodosités des bactéries que ses racines ont accueillis. Demeure également dans la terre l'immense biomasse des colonies bactériennes sollicitées par la plante, qui conservent stockées dans leur corps les éléments minéraux nécessaires à la croissance du légume prélevé. (21)
Les plantes ne sont donc pas de petits êtres sans défense aucune. Et, effectivement, une observation de la nature qui nous entoure montre que peu de végétaux sauvages sont malades ou ravagés. (...) On peut donc se demander s'il est nécessaire d'intervenir dans le jardin, quand bien même serait-ce avec des préparations naturelles comme les extraits fermentés, décoctions et autres extraits végétaux.
Les pucerons ont une sexualité très originale. Au printemps, les œufs hivernant éclosent, fournissant des fondatrices, sans ailes. Elles se reproduisent par parthogenèse, c'est-à-dire sans fécondation, et donnent naissance à des femelles qui se multiplieront sans nécessiter l'intervention de pucerons mâles. Six à douze générations se succèdent ainsi. Des individus sexués apparaissent en automne. Des œufs seront alors pondus qui permettront à l'insecte d'hiberner. (134)