À mesure que je tourne dans la lande, à rebours des faisceaux
un dialogue de silence s'engage avec le grand papillon blanc
Métronome de nos vies, il devient dans ses pleins et ses vides
la sculpture musicale de l'air
Dans l'intervalle de ses occultations, la lumière crue révèle sa densité
Là se dessinent en courbes et en déliés les lignes de nos trajectoires
Nous ne sommes plus que des hommes et des femmes en marche
Ceux imaginés si patiemment par l'immense Giacometti
Ed Pocket p129