Je me sens là, sur Ouessant, à un point de contact avec un présent plus sensoriel et intuitif. C'est l'un des plus grands luxes de la vie de découvrir ces lieux idéaux pour se cacher et mieux noyer sa peine. Comprendre que se laisser mourir un peu, c'est reprendre son souffle. Ce n'est pas rien, d'être capable de s'y abandonner et d'y ressentir cette volupté à côtoyer le monde des morts, comme l'ultime ailleurs. Et déjà j'attends avec impatience le retour du soleil, mais en ce mois de novembre, ce n'est pas pour demain.
Ed Pocket p154