Après l'avoir dévêtue, elle s'était attaquée à la crasse qui noircissait son corps. Agnes avait tenté de se laver seule, passant faiblement le linge mouillé sur ses membres émaciés, mais la crasse était si profondément incrustée dans sa peau qu'elle semblait avoir pénétré ses pores. Au bout d'un moment, Margrét avait retroussé ses manches, serré les dents et arraché le linge des mains d'Agnes. En la frottant, elle avait, malgré elle, cherché sur son corps les difformités dont Lauga la pensait affublée. Celles qui la désigneraient comme une meurtrière. Elle n'avait rien trouvé.