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Nationalité : Canada
Né(e) à : Kautzen (Autriche) , le 30/11/1948
Biographie :

enseignant-chercheur au centre de robotique de l'université Carnegie Mellon. Il s'est fait connaître à travers ses travaux sur la robotique, sur l'intelligence artificielle mais aussi par ses articles sur l'impact des nouvelles technologies. Moravec est un futurologue dont les écrits et les prédictions s'inscrivent dans le courant transhumaniste.

Moravec est une source d'inspiration pour les auteurs de science-fiction tels que Dan Simmons, qui a baptisé du nom de moravecs les cyborgs auto-replicants de son roman Ilium. Ken MacLeod reprend l'idée d'un robot fractal dans La Division Cassini (1998). Le roman de Charles Stross, Accelerando, raconte comment des paramètres décrivant l'état du système nerveux de panulirus interruptus, une espèce de homard, sont chargés sur internet où ils développent une conscience de soi. La technologie d'imagerie cérébrale utilisée pour effectuer le paramétrage initial porte le titre d' Opération Moravec. Robert Forward cite son nom dans le roman Rocheworld qui met en scène un robot de Noël fractal.


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Source : fr.wikipedia.org
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
p. 96-97 Du langage machine aux langages évolués :
Après ENIAC, tous les calculateurs digitaux se fondèrent sur une version améliorée de cette idée de programme enregistré. Non seulement les programmes était représentés par des suites de nombres, mais ces nombres étaient stockés dans les mêmes mémoires qui servaient aux calculs et pouvaient être chargés à relativement haute vitesse via des périphériques d’entrée comme les lecteurs de bandes perforées. Cette unité de la mémoire permettait à l’ordinateur de modifier son propre programme en cours de traitement, technique fascinante qui fut très largement mise à contribution au début, mais est devenue beaucoup plus rare à présent.(…)
Les langages machine simplifièrent beaucoup la tâche des programmeurs. Mais les performances sans cesse plus élevées des ordinateurs et leur diffusion progressive attirèrent bientôt leurs utilisateurs vers des problème si longs et complexes que même le langage machine devient insupportablement fastidieux. Un programme écrit en langage machine consiste en une suite d’instructions codées par des nombres. Quelques chiffres de chaque nombre, le code opération, spécifient l’action que doit effectuer l’ordinateur, par exemple additionner ou aller chercher l’instruction suivante quelque part dans la mémoire. Les chiffres suivants contiennent l’adresse d’un ou plusieurs emplacements de la mémoire, qui indiquent, dans nos exemples, où se trouvent les nombres à additionner ou l’instruction suivante. Convertir un problème formulé en expressions algébriques comme x2 + y en codes numériques utilisables par l’ordinateur était une opération mécanique, lente et sujette à erreurs. Pire encore, insérer quelques instructions supplémentaires dans un programme pouvait obliger à modifier la situation de toute la suite du programme et des donnés numériques, ce qui, à son tour, contraignait alors à réécrire les adresses de centaines ou de milliers d’instruction. La plus petite erreur d’écriture pouvait rendre le programme inutilisable. Les programmeurs experts dans ce travail de bénédictin furent parfois considérés avec la déférence accordée aux grands maîtres d’échecs. Mais on ne fut pas long à réaliser que les ordinateurs eux-mêmes sont justement les bénédictins modernes.
Au milieu des années cinquante, les programmeurs écrivirent de longs programmes dont la fonction était de traduire des commandes symboliques (comme AJOUTER X , par exemple) en langage machine tout en gérant automatiquement l’adressage : l’ordinateur affectait lui-même des emplacements en mémoire aux variables et aux instructions et en gardait trace dans un registre d’adresses. Les puristes du langage machine se plaignirent que les assembleurs, noms que prirent ces programmes, diminuaient la précision du contrôle que l’on se devait d’avoir sur le fonctionnement d’un ordinateur et gâchaient du temps de traitement à opérer leurs traduction. Malgré tout, la programmation symbolique s’avéra une telle bénédiction que l’écriture en langage machine devin rapidement un art perdu. Le chemin reliant les hommes aux ordinateurs s’était une nouvelle fois élargi, permettant un flux croissant de circulation quotidienne. L’amélioration de la voirie facilite aussi les passage des machines de travaux publiques plus lourdes.
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p. 179 Comme lutter contre l’entropie de croissante de l’univers ;
Cette idée régressive d’une mort thermique a beaucoup perturbé les esprits de l’époque victorienne enclins à penser que la nature et la société connaissaient un progrès constant.
Heureusement pour ma conception de l’avenir, la physique et la cosmologie du Xxè siècle ont desserré l’étau de la seconde loi. Au lieu d’un univers clos, statique, l’univers résulté désormais pour nous de l’explosion d’un point de densité infinie il y a environ vingt milliards d’années. Depuis ce big bang, il s’étend et sa température chute, comme celle de n’importe quel gaz en expansion. De températures inimaginablements élevées, l’univers est tombé à une température moyenne, plutôt frisquette, de quatre degrés au-dessus du zéro absolu. S’il continue son expansion, sa température continuera à baisser en approchant toujours plus du zéro absolu. Rien à voir avec un progrès. Mais, heureusement pour nos descendants superintelligents, l’énergie nécessaire pour envoyer ou enregistrer un signal décroît à mesure que la température baisse. Les molécules et les radiations environnantes se bousculent moins lorsqu’elles refroidissent. Le bruit de fond qu’il faut surmonter est donc moindre. Ainsi, l’énergie nécessaire pour effectuer un calcul est plus faible à température plus basse. On peut donc penser de plus en plus avec de moins en moins de courant.
Voici donc mon idée : avant qu’il ne soit trop tard (activons-nous, il ne reste plus que quelques billions d’années !), rassemblons une partie de l’énergie organisée subsistante et emmagasinons-la dans une sorte de batterie. Pour les besoins de la démonstration, imaginons cette batterie constituée d’un faisceau de photons rebondissant d’avant en arrière entre deux miroirs. Ils exerceraient donc une certaine pression sur ces miroirs. On obtiendrait de l’énergie en permettant à la lumière de les repousser, comme les pistons dans un moteur de voiture. En reculant, les miroirs diminueraient l’énergie de la lumière et allongeraient sa longueur d’onde en la décalant ver le rouge. L’énergie serait utilisé pour alimenter notre civilisation. L’idée est de consommer la moitié de l’énergie de la batterie pour obtenir une quantité P de pensée, puis d’attendre que l’univers se soit assez refroidi pour que la moitié de l’énergie restante suffise à produit P, et ainsi de suite, indéfiniment. De cette manière, une quantité fixe limitée d’énergie pourrait alimenter une suite illimitée de pensées. A mesure que la machine vieillirait et se refroidirait, elle se ralentirait et s’agrandirait, tandis que des photons de longueurs d’onde toujours plus grande ferait le travail.
Quand à savoir si l’univers continuera à s’étendre ainsi indéfiniment ou s’il atteindra à une nouvelle phase de contraction, la question reste ouverte. Tout dépend de la masse totale de l’univers : si elle est suffisamment importante, la gravité pourra stopper l’expansion. Mais, même si le destin veut qu’un jour l’univers se contracte, il serait possible d’inverser le procédé décrit plus haut. Du vide entouré de miroirs pourrait produire des quantités croissantes d’énergie en rétrécissant sous la pression ascendante d’un cosmos en cours d’effondrement. Une quantité subjectivement infinie de pensée pourrait être produite pendant le temps fini que dure l’écrasement en utilisant cette énergie pour penser de plus en plus vite à mesure que la fin approcherait. Le truc cette fois consiste à produire chaque fois une quantité de pensée P au cours de la moitié du temps qui reste. Dans un univers en expansion, le temps est donné, mais l’énergie doit être ménagée. Dans un univers en contraction, l’énergie est donnée, mais il ne faut pas perdre de temps ! Ces scénarios conçoivent tous deux le changement de dimension de l’univers comme une source d’énergie organisée capable de contre la mort thermique.
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p. 79 Un résumé saisissant de la théorie de Shannon
§2 Supposez qu’une histoire pour enfant commence par ces mots : Voici mon chat. Il a une fourrure. Il a des griffes… Plutôt ennuyeux, non ? Imaginez maintenant une autre histoire, qui commence ainsi : Voici mon chat. Il porte un chapeau. Il brandit un fusil… Beaucoup mieux. La deuxième histoire paraît plus intéressante et plus riche parce qu’elle raconte des choses improbables – les chats ont généralement une fourrure et des griffes, mais on les voit rarement porter un chapeau et brandir un fusil. En 1948, Claude Shannon du MIT a formalisé ce type d’observation en un système mathématique qui a pris le nom de théorie de l’information. L’une de ses idées clés est que le contenu informatif d’un message croit à mesure que sa prévisibilité, telle que la mesure son destinataire, décroît (mathématiquement, comme le logarithme négatif de sa probabilité). Le plus surprenant est donc ce qui en apprend le plus.
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