Cette fois, le temps ne s'est pas arrêté, il est juste passé très, très lentement.
Pendant les dix premières minutes, je suis resté assis sur le trottoir, face à la maison. Pour chasser ma nervosité grandissante, je me suis levé et j'ai fait les cent pas d'un côté de la rue, puis dans l'autre sens, espérant apercevoir quelque chose - n'importe quoi- par les fenêtres.
Mais il n'y avait rien à voir.
Dix minutes ne sont encore écoulées. Puis dix autres. Plusieurs personnes sont passées devant moi, me lançant des coups d’œil soupçonneux. Pour eux, je n'avais rien à faire ici. C'était une toute petite rue sur une toute petite île. En général, les touristes ne s'y attardaient pas.