Au cours d’une séance, une femme borderline, dont la vieille mère habite avec elle, son mari et leurs petits-enfants, s’écrie rageusement : « Ma mère est tellement évanescente… tellement immatérielle ! » Mais je sais, pour l’avoir suivie depuis des années, qu’elle ne peut voir dans sa mère un être réel, de chair et de sang, sans avoir à renoncer à une certaine image d’elle-même, qu’elle chérit encore inconsciemment et qui est fondée sur l’omnipotence, selon laquelle elle s’est créée toute seule.