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4/5 (sur 19 notes)

Né(e) à : Treherbert , le 22/01/1925
Mort(e) à : Saint Brieuc , le 30/04/2013
Biographie :

Heather Dohollau (née Lloyd à Treherbert, au pays de Galles, le 22 janvier 1925, et morte à Saint Brieuc le 30 avril 2013) est une poète britannique d'expression française.
Heather Dohollau, nommée ainsi par ses parents en écho à la bruyère qui couvre les collines de son lieu de naissance, passe son enfance au sud du Pays de Galles. Peu après sa naissance à Treherbert, dans la vallée du Rhondda (vallée minière à l’époque), ses parents vont vivre à Penarth, petite ville de bord de mer au sud de Cardiff. “Enfance secrète de fille unique où les lieux étaient plus réels que les êtres, et où les livres m’étaient aussi nécessaires que la confirmation de mon image dans le miroir” (publication accompagnant l’exposition consacrée à Heather Dohollau en 1996 à la bibliothèque municipale de Saint-Brieuc. Elle avait été réalisée par Tanguy Dohollau et les bibliothécaires). Elle commence très jeune à lire et à écrire, consciente d’un “possible des mots” (voir le film La Promesse des mots, lien ci-dessous).

Contrairement à sa famille maternelle galloisante, elle ne parle que l’anglais, qui reste à l’époque perçu au Pays de Galles dans la bourgeoisie moyenne comme la langue de la culture. Durant les vacances, elle retourne à la vallée du Rhondda chez ses grands-parents, étés qui inspireront son poème “Éloge de l’ennui” (Un regard d’ambre). Sa scolarité prend fin à la suite d'un changement dans la situation de son père. Grâce à l’excellente bibliothèque publique de Penarth, elle découvre Hölderlin, Rilke et Rimbaud entre autres.

Survient la guerre, et le départ de son père (qui travaille pour la Air Ministry) pour Londres. En 1942, à dix-sept ans, Heather Lloyd se rend à Cardiff, malgré les bombardements de la ville (dont un tiers sera détruit au terme du conflit) et de la ligne ferroviaire, pour travailler dans une librairie communiste où elle a accès aux poètes de la Guerre d’Espagne, à proximité du Musée des Beaux-Arts qu’elle fréquente le midi. En juin 1943, son engagement dans la Women’s Land Army la conduit à la ferme de Llyn yr eos, à St Fagans. Le travail est ardu mais dans la revue littéraire Horizon, qui deviendra célèbre, elle découvre la peinture de Morandi, Balthus et David Jones qui la touche profondément. Au printemps 1944, sa mère et elle emménagent dans un appartement à Cardiff et Heather Lloyd devient élève infirmière à l’hôpital psychiatrique de Whitchurch, qui traite les soldats souffrant des traumatismes du front. Dans l’immédiat après-guerre,
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Bibliographie de Heather Dohollau   (10)Voir plus

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Citations et extraits (124) Voir plus Ajouter une citation
 
Comme une fleur la vie se dresse
Pétale sur pétale les ans
Touché par la transparence
Le cœur s’absente
 
*
 
J’écris entre les branches des livres
Qui remuent doucement
Robinson dans son île
Avec la bible des jours de silence
Faisant un radeau de paroles
Pour partir à l’aube
 
 
[Pour Vincent Van Gogh.
Peinture & La Gare, extraits]
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LA ROUTE

Si le soleil existe je suis son ombre
Son creux sur la terre
Qui tourne autour de moi, la bien-aimée
Je prends le vide dans mes bras
Et c'est l'eau qui coule un glissement de pétales
Ces arbres plus loin
Je commence en dehors
Le cri de l'oiseau est l'espace
Ah ! d'exister absent
Et coucher sur la toile
Son corps de désir
A l'intérieur de la vue

L'ombre au soleil - Pour Vincent Van Gogh
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Matière de lumière les murs...


Matière de lumière les murs
Dans le retournement du soleil
Comme la mer éclate ses limites en écume
La clarté presse la clarté
Au bruit d'une main
La fleur s'ouvre en elle-même
Sans faille l'épaisseur est de surface
Les pierres saignent l'or du soleil
la contre lumière recèle le jour
Hors de toute prise
Intact dans les ténèbres claires
De sa finalité
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Heather Dohollau
Une maison, oui
Mais ouvrons grandes les fenêtres
Sur d'autres paysages
Où les vieux arbres du jardin
Boivent de toutes leurs feuilles
Un vin de l'aube
Et les jours sont longs
De l'or réfléchi
Des soirs à venir
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Descendre à la mer
A travers la verdure
Où la chaleur flambe
Sous un ciel qui dit bleu
Comme pour la première fois

Entre mer et ciel
Sur des appuis invisibles
Légèrement penchée
Passe par la terre
L'échelle des anges
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LA GARE

Quelquefois, c'était ici et ailleurs
Comme ces trains fabuleux
Qui portent leur destination
L'Orient express, le Palatino, le train Bleu
Et qui partent sur les rails des couleurs
Vers l'été
Ou alors, carte postale ternie
Seulement l'image d'un passé existant déjà
Les départs annulés d'un horaire d'hiver
La longue arrivée
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Heather Dohollau
Île de Bréhat

Ici parlait l'indicible
Je vivais dans un corps dédoublé
La mer derrière le verger
S'ouvrait comme une fenêtre
Sur le ciel des chemins(...)

Les mots venaient du vent
Par les creux des arbres
Entre les pierres
De la traversée
D'une chair de silence(...)

Dedans et dehors
Ne penchait pas le fléau
De La balance des heures
Un arbre au coucher brûlait vert et or
Et le matin s'étendait jusqu'au soir
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Fleurs
  
  
  
  
SUR UNE GRAVURE DE ROBIN TANNER

  Ici les jonquilles
  font une haie de grâce
  un chant silencieux
  là où chaque fleur
  partage sa seule présence
  en gamme de l’être
  et si ces tendres voix
  aux tons solaires
  pénètrent au paradis
  par tracements sombres
  un temps serein
  découvre en cheminant
  leur face de gloire


Devant la fenêtre  le pommier est en fleur
à la hauteur de la chambre  les pas des yeux
pour tenir contre soi  cette robe brodée
au sombre du temps   avec pour lumière
la passion de cette fête   ce superflu
sans mesure de regard   un amour d’ange

ou est-ce la Chine ?   Si pour un Fils du ciel
un corbeau freux    fait tomber de son noir
des pétales blancs    et de ces nœuds défaits
éclaire le chemin
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Fleurs
  
  
  
  
THE DAISY GIRL

Une salle de classe
et sur un mur    toi
petite fille pensive
dans une robe blanche
qui chante les couleurs
tenant dans ta main lasse
les fleurs fraîchement peintes

l’image écran de l’adulte
de l’enfant
qui devient plus tard
ta vision propre
quand sur une vielle carte postale
un soleil tardif
fait lever les brumes du pré
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Douceur de marcher sur le sable
Dans le bruit des vagues
Quand l'espace se creuse
Et le jour comme une cave de lumière
Courbe sur nous ses murs de ciel
La mer reste l'impensable naissance et mort
Le portail transparent d'un rien autre
Quittant la ligne de nos pas
Nous sommes les ressortissants de nos rêves
Ebauchant hors de l'ombre les gestes d'écume
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