Forever My Girl - Bande Annonce VF (2018)
Chapitre six :
JOSIE
«— Tu m’as trompé ?
Je ne pouvais pas lui répondre. Je ne voulais pas lui répondre. Même si c’était le cas, cela ne le concernait pas, mais il me connaissait bien. Il savait que je ne l’avais pas trompé, il n’attendait que la confirmation.
— Tu ne peux pas venir ici et demander de réponses Liam. Tu es parti jouer la rock star. Tu es célèbre Liam Page. Tu as quitté cette vie.
J’écartai les bras et me pointai du doigt.
— Tu m’as laissée. Il n’y a pas de place pour toi ici.
Il rit.
— Ce n’est pas très accueillant de ta part. Qu’est-il arrivé au vieil adage disant que nous serions toujours accueilli chez soi ?
— Les gens ne disparaissent pas sans un coup de téléphone ou une lettre pendant dix ans. Les gens ne se présentent pas au dortoir de la personne qu’ils aiment et rompent avec elle puis cessent de répondre au téléphone.
Je cachai mon visage derrière mes mains. Je ne voulais pas que cela se produise. J’aurais pu passer vingt ans sans jamais le revoir et cela ne m’aurait pas contrariée. Je luttai contre le larmes. j’en avais suffisamment versé pour ce garçon pour le reste de ma vie. Je ne pouvais plus en verser.
— Les gens changent, dit-il.
...»
Chapitre un :
LIAM
«… J’étais peut-être couronné de succès quand j’étais sur scène, mais le soir j’étais seul.
Et j’avais tellement peur de mourir seul.
Je pris mon téléphone pour vérifier l’heure. Au lieu de cela, j’allais dans les photos qui abritaient son image, mon pouce planant sur son visage. Je la verrai quand je rentrerai à la maison et je ne savais pas ce que je lui dirai.
Je savais qu’elle me détestait.
Je me détestais.
J’avais gâché sa vie. C’était ce que son message vocal disait. Celui que j’avais sauvegardé ces dix dernières années. Celui que j’avais transféré d’un téléphone à un autre pour pouvoir entendre sa voix lorsque j’étais au plus bas. Je pouvais réciter chaque mot rempli de haine qu’elle m’avait dit quand j’étais trop occupé pour répondre et que je n’avais jamais trouver le temps de la rappeler.
Je n’avais jamais trouver une seconde pour l’appeler et lui expliquer ce que je nous avais fait. Elle était ma meilleure amie et je l’avais laissée glisser entre mes doigts pour m’éviter la peine d’entendre qu’elle ne voulait plus de moi.
J’avais des rêves aussi.
Et mes rêves l’incluaient, mais elle n’aurait jamais voulu en faire partie. Je ne vivais pas son rêve américain. Je vivais le mien.
Ma décision avait tout détruit.
...»
Quand elle m’avait dit qu’elle était enceinte, j’avais voulu sauter d’une falaise. Je ne voulais pas d’enfants, du moins pas avec elle. Quand je pensais à avoir une femme, je la voyais grande et brune. Ses années comme pom-pom girl et son jogging quotidien de cinq kilomètres lui avaient musclé le corps. Ce n’était pas une cadre avide de pouvoir dans l’industrie de la musique qui avait évoqué l’idée d’embaucher des nounous avant qu’un médecin puisse confirmer sa grossesse.
Je savais qu’elle me détestait.
Je me détestais.
J’avais gâché sa vie. C’était ce que son message vocal disait. Celui que j’avais sauvegardé ces dix dernières années. Celui que j’avais transféré d’un téléphone à un autre pour pouvoir entendre sa voix lorsque j’étais au plus bas. Je pouvais réciter chaque mot rempli de haine qu’elle m’avait dit quand j’étais trop occupé pour répondre et que je n’avais jamais trouvé le temps de la rappeler.
J’étais une lâche et je le dis à son dos parce que je ne voulais pas voir son air déçu. Noah était déjà installé sur la banquette arrière quand je montai dans la voiture. Il regardait par la fenêtre en évitant de croiser mon regard. Ses bras étaient croisés sur sa poitrine alors qu’il soupirait à intervalles réguliers. Je n’allais pas changer d’avis. Je me moquais du temps qu’il faudrait pour qu’il me reparle.
Aucun mot que je pourrais dire n’allait résoudre ce dilemme pour elle, seul le temps le ferait. Mais le temps faisait mal.
Je ne prenais pas de drogue, je n’en avais jamais pris, mais je buvais de façon excessive lors d’événements comme hier soir. C’était ma façon à moi de faire face à mes erreurs et à mes échecs. J’étais peut-être couronné de succès quand j’étais sur scène, mais le soir j’étais seul.
Et j’avais tellement peur de mourir seul.
J’étais un menteur.
Je m’étais menti depuis le jour où j’avais quitté Beaumont. J’avais quitté la plus belle chose de ma vie parce que j’étais trop égoïste pour penser que je n’avais pas besoin d’elle et qu’elle serait mieux sans moi.
Et si je le pouvais, je reviendrais en arrière et je ne referais pas la même erreur.
Ça me manquait de voir ce feu dans ses yeux quand elle était déterminée à me prouver le contraire. La passion dans son corps me manquait quand elle essayait de me montrer ce que c’était que d’être aimé par elle. Je donnerais tout pour ressentir cela encore, même si ce n’était que pour un moment fugace et solitaire.
De penser à ce que j’allais faire quand je la verrai. Je voulais simplement la regarder. J’avais besoin de savoir qu’elle allait bien et qu’elle était heureuse. Qu’elle avait continué sa vie et que je n’étais plus qu’un mauvais moment de son histoire.