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Citation de rkhettaoui


Nous nous regardons : elle paraît terriblement farouche. Attirante, aussi. Douce, puissante, inflexible. Je lui ôte ses lunettes noires. Elle semble ne plus respirer. Je l’embrasse à nouveau, plus fougueusement qu’au café, l’attire sur le lit, la câline en dézippant son jean noir. Elle ne bouge pas. J’envoie voler mes talons, ma robe, et ris de son effarement lorsqu’elle découvre mon porte-jarretelles. N’en a-t-elle jamais vu autrement qu’en photo ? Elle tremble et cite Barthes. Je ris de plus belle, tente de lui couper la parole par un nouveau baiser. Quelques caresses encore : Valmont est à son affaire. Mais voilà que ma Présidente (ou ma Merteuil ?) se lève, comme importunée. Et part en hâte, sans explication.
 
Le lendemain, en cours, je l’attends, cœur battant. Elle m’ignore. D’abord interdite par sa posture hautaine, je lis du mépris et m’empresse de la mépriser en retour. Vous manquez de couilles, petite allumeuse : tel est le message muet que mes poses dégagées et mes regards amusés lui envoient. Ou bien… c’était donc cela ? Un jeu de dupes pour moquer mon attirance pour les femmes ?
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