AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Héléna Marienské (84)


J’ai foutu trois fois aujourd’hui. Matin, midi et soir. Ces putes me ruinent. Je ne sais même plus si la gueuse de ce matin était blonde ou brune, grande ou petite. Son cul était charmant, peau douce, satinée… chatte rasée. Celle que j’ai prise cet après-midi était d’une vulgarité réjouissante. Fessue, puissamment jarretée. J’ai exigé qu’elle parle pendant que je la mettais, mais de quoi ? a-t-elle réparti ahurie, de quoi que je vous causerais ? Raconte-moi ton souvenir de pute le plus drôle. Elle a laborieusement fouillé sa mémoire, le front plissé sur ses sourcils redessinés au khôl, attendez voir, peut-être bien que les roubignoles coincées dans mon cul par le gros Marcellin, c’était fendard. Mais que oui, ma grande, très prometteur, raconte, raconte donc, dandine-toi et parle sans t’arrêter. Marcellin coincé raconté avec un accent parigot à la Arletty, c’était à mourir. J’ai giclé sur sa gueule tandis que ses lèvres me livraient cette narration mémorable. J’ai tellement déchargé que j’ai failli souiller mon costume d’écuyer cavalcadour.
Je tairai mes prouesses avec le troisième spécimen, coïtus horribilis. J’ai tellement peiné à juter que depuis j’ai mal au dos. Ça m’arrive de plus en plus souvent (le mal de dos, pas la panne, Dieu soit loué). Même l’autofellation, qui m’amusait, pour la forme, surtout, devient problématique.
Commenter  J’apprécie          312
Quand la cocaïne est en moi, mon corps est tout brûlant d'une chaleur irrésistiblement douce, une chaleur démoniaque : le feu de l'enfer brûle en moi, et je le prends pour le feu de Dieu. C'est terriblement bon, ô si vous saviez ! Terriblement bon et terriblement démoniaque. Car le péché d'intempérance est un péché mortel. Je viens ici pour redevenir tempérant, pour rentrer dans l'abstinence. Pour aller du faux au vrai, du péché à l'état de grâce, du blasphème à la prière, de l'impureté à la sainteté, du diable à Dieu.
Commenter  J’apprécie          270
L’alcool lui donne la puissance d’un dieu. Elisabeth erre dans l’appartement vide, parmi les œuvres que collectionne son connaisseur d’époux, hilare, forte, fière désormais. La fièvre la tient. Elle est passée au whisky, s’ouvrant un Glendronach de quinze ans d’âge, un truc sublime. Une fièvre la tient, réclamant l’action d’éclat, vite un fusil un garrot un merlin un trident, vite qu’on décapite, écartèle, empale, écorche, pulvérise, fende, cabosse le cabot, que je le tale et la mâchure – l’infâme ! que je me le schize, le défigure, l’éclate, l’explose, le décervelle, et le ronge et l’éviscère, il nous faut désormais des égorgements de cinéma gore ou de littérature musclée, des brutalités convenues, du couteau ou de la fourchette.
Commenter  J’apprécie          240
- Je décongèle des pizzas, lance Hélène avec une douceur de mauvais augure. Margarita ou Caprese ?
Pablo se tait toujours. Depuis quand, des pizzas ? Hélène est TOUJOURS au régime, à ce stade ce n’est plus du régime c’est de l’anorexie, elle se nourrit de pommes vertes et de haricots verts aussi, bref ces pizzas sont louches.
- Je mets de l’huile pimentée ?
Le piment. Message codé. Message piégé. Message récurrent. Selon Madame, il conviendrait de pimenter. Pi-men-ter leur vie amoureuse, leur vie sexuelle, plus précisément. Faire dans le coquin, le débridé, le dessalé… et donc dans le très épicé. Elle veut quoi au juste ? Du fouet, du pipi caca, des joujoux, de l’orgie ? Pablo, pour sa part, reste assez prudent et se garde bien de s’informer. Le sexe, ça va un peu. Un sportif de haut niveau ne galvaude pas sa force, sa forme, c’est élémentaire, non ? Il se préserve.
Pablo regarde sans la voir sa femme squelettique enfourner une pizza-je-ne-sais-quoi épicée-pimentée-etc., et glisse dans ses oreilles de son iPhone. Du Bach, vite, les Variations Goldberg par Glenn.
Commenter  J’apprécie          226
En caressant doucement la hampe de sa verge roide, il déclame quelques vers : « Je n’ai pas la force de gouverner, je suis comme le navire qu’emportent les flots rapides. » Le va-et-vient est plus rapide, il va gicler, il enserre de plus en plus fermement dans son poing son gland turgescent, ferme les yeux sous l’effet du plaisir qui monte, en concluant ovidiennement tandis que sur ses cuisses s’écoule en long flux sa semence : « Mon cœur ne s’astreint pas à préférer certaines beautés, il trouve cents raisons de les aimer toutes.
Commenter  J’apprécie          210
Insouciante Hélène, naïve Hélène. A deux bras, Pablo l’empoigne et la fait sauter, crêpe surprise à ses côtés. Elle se retrouve sur le dos, les bras en croix, les jambes écartées, le tailleur chic remonté sur sa culotte gainante.
- Non mais tu es fou, s’interroge en beuglant la crêpe indignée, tu aurais pu me faire mal, qu’est-ce qui te prend ?
Il prend à Pablito qu’il a envie, très envie, de se faire sucer puis, après l’éjaculation faciale qui le tenterait bien, de la sodomiser à sec. Ce qu’il lui explique en des termes qui choqueraient le lecteur, taisons-les donc. Du reste, choquée, Hélène l’est aussi, et tente par divers mouvements ondulatoires d’échapper au fou, qui pue l’alcool, la sueur et le foutre, non mais que se passe-t-il, qu’est-il arrivé à son mari, on le lui a changé, elle se perd en conjonctures, cependant qu’il la coince, bouge pas cocotte, sois sage, elle se débat, il l’empoigne à nouveau, par les cheveux cette fois et avec un rire inquiétant, un ricanement méphistophélique, dans le même élan lui enfile coquette dans le bec, Hélène tremblante de rage va et vient sur le vit turgescent au rythme que lui impriment les mains très autoritaires de Pablo, et quasi asphyxiée, tape les avant-bras sur le lit comme une marionnette folle. Le monstre libère sa bouche et interroge : ça va pas, minou ? Tu es toute pâlotte…
Commenter  J’apprécie          192
Damien Latrude extrait de sous son siège un casque de moto vitré et zébré de jaune, enfile son blouson de cuir et sort sans saluer quiconque. Cette petite Mariette est délicieuse, on en mangerait. Des seins, mais des seins… On imagine les globes fermes, hauts, l’aréole claire des femmes qui n’ont pas enfanté. Dès qu’il enfourche sa moto, sexe long et fin érigé contre le cuir de la selle, il se plait à se représenter longuement la jeune fille, et pas seulement ses seins : son visage doux, ses yeux verts, les boucles qui auréolent sont visage de vierge botticellienne. L’opale blanche de sa peau. Il sait qu’il en exagère déjà la beauté, il accélère, se dit dans un ricanement intime que la gamine doit de toute façon avoir le sida assorti de quelques hépatites, ô fangeuse grandeur ! sublime ignominie, ô désirable petite pute…
Commenter  J’apprécie          170
Être seul, en soi, avec la roulette, avec sa baraka. Garder le cap. Gagner gros. Leur prendre lourd. Ce soir, mardi 21 juin, jour de solstice d'été, Gunter fête ici ses trente ans et il est détermine a attaquer la banque. La combattre, et la défaire. A Enghien, la guerre. Faites vos jeux. Les jeux sont faits. La bille est lancée. Rien ne va plus. Gunter est vêtu d'un costume sombre de coupe italienne qui a connu des jours meilleurs. Les bras, les coudes surtout sont lustrés. Son visage se distingue par une beauté frappante, la beauté d'un dandy las, nez aquilin, grand front, peau glabre, lunettes noires.
Commenter  J’apprécie          150
En séance privée, je vais maintenant le faire travailler sur sa relation à sa mère.Il a déjà évoqué une mère très intrusive: imagine toi que non seulement, elle lisait son journal intime, mais lorsqu'il a été adolescent, elle a à plusieurs reprises, fait état de son contenu à table, pendant les réunions de famille.Inutile de te dire que toute relation de confiance avec une femme est pour Damien impossible. Bizarrement, vil reste très attaché à cette femme toxique.. le travail sera long..
Commenter  J’apprécie          130
Il sort de son sac à dos les vidéos polissonnes que lui a offertes Damien. Damien qui a décidé d’être abstinent, et qui offre à qui en veut ses stocks : tu sais, ça fait du bien, parfois. Ça délasse. Mais n’abuse pas de la chose. Pas plus d’un par jour, deux maximum, au-delà, c’est l’engrenage. Ça ne doit pas remplacer la réalité. Juste donner des idées. […]
Bigs tits at school, Kochonne et raZZZée, Le Père Noël est une pointure, Bite et Châtiment, Petits culs et gros nénés, Autant en emporte le gland, XXKouilles, Monster Cock Attacks, Enculons-nous dans les bois, Mes sorcières bien léchées, Carottes mécaniques, L’ouverture de Misty Beethoven, Le Pistolet mitrailleur, et Je suis au fond du trou : tout l’embarrasse, au début.
Le lendemain, il n’est plus si gêné.
Commenter  J’apprécie          130
- Allez monsieur le député-maire, montrez-moi mieux votre joli cumul, que je le punisse un peu !
- Chante-moi d’abord l’Internationale.
Sans hésiter sur les paroles, dressée nue sur ses bottes Louboutin et ravi du décor de luxe discret qui sert d’écrin à sa révolutionnaire prestation, Annabelle, le poing levé entonne l’hymne.

[…]
♪♪ L’internationale sera le genre humain ♫
...
- Bordel que c’est beau. Fais-moi les chœurs rouges.
- La ferme.
- Le Temps des cerise rien qu’un couplet, piaille-t-il en tambourinant la moquette de ses petits poings rageurs, comme un mioche mal élevé.
Un coup de pied dans le cul. Il le cherche vraiment.
- Rien qu’un peu, s’il te plait… Ou alors, La Carmagnole. Allez, va, sois bonne !
- Fesses en l’air et vite !
- Oderint, dum metuant !
- Plus haut que ça !
- Non ! Pas le micro !
Commenter  J’apprécie          101
Il ne croit pas à l'amitié, il ne croit même pas en la camaraderie, il ne croit pas en Dieu, il ne croit pas en l'homme, il est athée de l'homme. Il ne croit qu'en sa bonne étoile.
Commenter  J’apprécie          100
. "Le temps n'est plus où les femmes se laissaient clouer le bec. Qu'on tente de leur encombrer la bouche, elles trancheront désormais le problème." (p. 9)
Commenter  J’apprécie          100
Elle écrit comme un Japonais qui jouit, une fois sur deux, elle est dans le coma. Elle se jette sur la feuille comme sur un corps blanc, et parfois, dans l'effort, elle fait des bruits de bête. Elle va, elle vient, elle cherche. Au plus profond d'elle-même, elle fouille. Elle est nue. N'a peur de rien. Le monde autour d'elle peut bien s'anéantir, elle continue.
Page146
Commenter  J’apprécie          90
- Pourquoi, monsieur Cesari ?
- Je veux la tuer. L'épouser, et la tuer
Et ces derniers mots sont à nouveau prononcés avec une infinie tendresse, les yeux clos, et pianissimo.
Commenter  J’apprécie          91
- Elle veut quoi la princesse ?
- Tout, Pimpon. Ce que tu as déjà fait, et le reste.
Et Pimpon, Pimpon qu'elle avait cru si sot, développa à nouveau la thèse (le haut), l'antithèse (le bas), et aboutit à une synthèse qui lui enseigna dans un même mouvement la dialectique, le baiser des hommes, la tendresse, l'audace, l'abandon, les odeurs étranges du mâle et les paradoxes du plaisir.
Commenter  J’apprécie          90
Alors ça m'est venu d'un coup. comme une inspiration artistique. je lui ai fait : si vous voulez monsieur le curé je peux vous apporter du réconfort érotique, je sais que c'est contraire à vos idées, mais un homme est un homme le spermato peut pas rester prisonnier dans la couille on me la fait pas. 50 euros si vous voulez.
Commenter  J’apprécie          92
L'hiver, c'est l'enfer, c'est la punition des pauvres.
Commenter  J’apprécie          91
« Si tu savais comme je le sens, le potentiel de notre équipe… On veut tous s’en sortir, tu vois ? / Une team pour quoi, d’abord ? C’est quoi cette histoire de team ? / Une team pour s’entraider. On travaille ensemble, on s’entraîne, on s’entraide. » (p. 208)
Commenter  J’apprécie          70
Plutôt stimulant, l'absolu tabou, non?
Commenter  J’apprécie          70



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Héléna Marienské (309)Voir plus


{* *} .._..