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Critiques de Hélène Becquelin (12)
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100 femmes qui ont fait Lausanne

Lausanne en 100 portraits de femmes connues, méconnues ou inconnues, qui ont marqué la ville de leur empreinte : militantes, avocates, politiciennes, artistes, enseignantes. On ne peut que louer l’entreprise, mais regretter les nombreuses coquilles.
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1979

Nous voici en 1979, année des 16 ans d’Hélène, qui s’ennuie et se cherche, entre un frère rock expérimental, une sœur pop disco, et une mère inquiète pour sa fille qui ne sort pas beaucoup, et qui n’a pas beaucoup d’amis non plus – du moins qui ne cherche plus à voir les anciens, depuis qu’ils ont déménagé – . Jusqu’au jour où elle découvre à la radio Disorder de Joy Division, et progressivement, toute la mouvance punk et post-punk dans son sillage, mouvance qui va devenir sa nouvelle façon d’écouter le monde, et d’être au monde.



S’enchaînent, pour raconter cette année à la saveur si particulière pour l’auteure, de très brefs chapitres associés à divers groupes ou morceaux (Joy Division, The Clash, The Specials, mais aussi The Bee Gees, AC/DC, Pink Floyd, Supertramp, etc.), en somme tout ce qui rythmait, directement ou indirectement, sa vie à l’époque. Accompagnée, au fil des pages, d’une grande créature noire, à l’aspect fantomatique, avec qui elle partage ses coups de cœur, comme ses coups de gueule, elle décrit de cette manière son quotidien, ponctué de journées au collège religieux, de sorties pour s’acheter des vinyles ou des magazines musicaux (sorties qui vont la mener d’ailleurs à de nouvelles rencontres décisives), de repas familiaux parfois pesants… Elle décrit aussi son évolution physique et mentale, celle d’une adolescente à l’aube de sa vie de jeune adulte pour qui, enfin, l’existence va devenir une belle aventure.



Ce quotidien, qui prend peu à peu des couleurs plus trépidantes dans la jeune vie d’Hélène, nous est raconté au contraire par l’intermédiaire de dessins sans couleurs, à l’aspect crayonné, qui insistent sur l’expressivité des personnages, tout en nous proposant souvent en arrière-plan un décor urbain dénué de toute vie, choix qui à mon sens rend à merveille l’atmosphère décrite – Joy Division power, encore une fois -.



Bien que d’une génération suivante – je suis en effet née seulement en 1983 -, j’ai été particulièrement touchée par cette bande-dessinée, qui me rappelle, finalement, les révélations musicales que j’ai moi-même connues, dans les mêmes âges que l’auteure, et qui m’ont menée au même décalage – peut-être même encore plus violent, puisque c’était non seulement un décalage culturel, mais aussi un décalage temporel, puisque j’écoutais les mêmes groupes : il faut alors imaginer la tête de mes propres camarades de classe face à mes goûts… -. J’ai aussi beaucoup apprécié les listes des dernières pages, qui reprennent des albums et films sortis en 1979, et qui permettent de se rendre compte à quel point cette année fut d’une incroyable richesse culturelle.



Je suis donc ravie d’avoir pu faire cette découverte par l’intermédiaire de la dernière Masse Critique, et j’en remercie les éditions Antipodes et Babelio. J’ai bien envie désormais de faire découvrir 1979 à mes grands collégiens, comme d’autres BDs ou romans graphiques autobiographiques que je mets à leur disposition depuis plusieurs années déjà.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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1979

1979, c’est la révolution en Iran, Margaret Thatcher, Alien, Patti Smith, The Clash et Lôzane bouge. Une adolescente solitaire, accompagnée de musique et d’une ombre noire et bienveillante qui l’aide à grandir et trouver sa voie dans une petite cité valaisanne catholique. Une bande dessinée en noir et blanc au plus proche des sentiments et des souvenirs.
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Adieu les enfants, tome 1

Hélène Becquelin nous partage avec tendresse des épisodes de son enfance en Suisse romande au début des années 1970. On y trouve tour à tour les visites chez les grands-parents, les journées au ski, les jeux d'enfants ou les vacances en Italie. Il y a aussi des moments plus dramatiques, comme la fatigue de la mère, dont on ne connaît pas vraiment la cause et l'évolution.

Dans chacun de ces moments d'enfance, Hélène Becquelin se représente avec sa soeur et son frère (qui sera connu plus tard sous le pseudonyme de Mix et Remix) et d'autres membres de sa famille. Les dessins sont simples, un peu comme des dessins d'enfants avec des bouilles rondes, et les textes mélangent plusieurs polices de caractères. On croirait vraiment lire un cahier dans lequel Hélène a écrit des souvenirs au jour le jour.

J'ai un an de plus qu'Hélène Becquelin, j'ai aussi grandi en Suisse romande et j'ai aussi un frère et une soeur. Je me retrouve dans ces petits souvenirs avec la collecte des points Mondo et Silva, Blanche et Gaspard, Roland Collombin, les culottes-bas ou l'achat d'une télévision pour les JO... Pour ma part, je n'aurais donc pas eu besoin du petit lexique familial et régional de la fin du livre qui m'a quand même rappelé des mots que je n'utilise plus beaucoup !

Merci pour ce petit regard nostalgique, il faudrait que je le prolonge avec le tome 2.
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Angry Mum, Tome 1 : Angry Mum s'énerve

Je n'ai ni marre de Bridget Jones, ni de Desperate Housewife qui est l'un des rares feuilletons que je regarde encore et que j'apprécie nettement. Cela ne sera pas le cas de cette bd avec cette quadra fâchée qui a le don de m'énerver avec ces allures purement bourgeoise parisienne.



Cette femme qui se sent vieillir voudrait revenir en arrière pour fréquenter les boîtes de nuit où elle se déhanchait sur le son de Billy Idol qu'elle adorait. Rien qu'à ce stade, je n'aurais aucune compassion ! Le pire, c'est qu'elle critique la jeunesse actuelle. Alors là, cela en est trop !



Ce titre viendra remplir les trop nombreuses bd du genre où l'originalité n'a aucune place tant le genre a été galvaudé. C'est d'une platitude absolue.
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1979

Ma mère est née en 1963. Comme l'héroïne, elle avait 16 ans en 1979, comme l'héroïne, elle a découvert un mouvement musical qui l'a transformée et profondément marquée. 



Je parle bien sûr du punk et de la new-wave, ennemis jurés de la disco très en vogue également ! The Clash, The Cure, Joy Division, Pink Foyd, les références ne manquent pas et on se replonge avec délice dans cet univers qui n'a pas pris une ride. (+1 pour la chouette discographie en fin de livre ! )



Mais attention, cette bande-dessinée n'est  aucunement une rétrospective sur la mouvance punk. Si à travers l'adolescence de l'héroïne se dessine le portrait d'une époque, ce livre est aussi et surtout l'histoire d'une jeune femme. Se posent alors les questions du genre, de l'acceptation de soi, de l'appartenance à un groupe, du sentiment de révolte... À chaque page, on suit le dialogue intérieur d'Hélène qui se construit, change et évolue vers celle qu'elle est aujourd'hui. 



Un roman graphique sur cette période charnière qu'est l'adolescence et la construction de soi, servi par les traits spontanés mais néanmoins précis de l'autrice Hélène Becquelin qui nous livre des moments de vie touchants, parfois drôles et toujours pleins d'authenticité. 
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Adieu les enfants, tome 1

Helène Becquelin retrace des scènes quotidiennes de son enfance qui se sont déroulées lors de son enfance au sein de sa famille élargie, entre sa fratrie, ses grands-parents, les vacances, ,les week-end, dans son pays natal, la Suisse. Cette enfance se situe presque a des années lumières des années 2020. Il n’y a pas l’intrusion de cette fameuse lucarne qui occupe a plein temps l’univers de nos enfants, de nos petits-enfants ou même parfois nos arrières petits-enfants, à savoir la magie de tous les écrans, télévisions, tablette, smartphones….

Pour toutes nos chères petites têtes, brunes , blondes ou rousses la magie que connaît notre petite héroïne, dans les années 1955-1960 doit leur paraître encore plus lointaine : pour eux cela relève quasi du Moyen-Age. La notion de temps est encore imparfaite.

Avec les dessins en noir et blanc, cette distinction est encore davantage mise en valeur. Les enfants profitaient des leurs temps libres pour s’adonner à des jeux éphémères, à faire, en famille, de concours de dessins. Pendant leurs vacances, en Italie les boites de feutres subissaient un triste sort : utilisées au quotidien il ne restait plus d’encre à la fin du séjour… c’était le signal, retour à la maison et la rentrée était proche.

Nous participons à la vie quotidienne, hebdomadaire et même annuelle de cette fratrie de trois enfants, leurs sorties dominicales pour participer à la messe (la force d’ l’éducation religieuse était beaucoup plus importante dans les années 1950 que de nos jours, aussi bien en Suisse qu’en France) aide aux travaux de la ferme (ces derniers ont disparus du fait de la mécanisation de l’agriculture et de la mentalité paysanne, les valeurs ne sont plus identiques à celles d’antan), les joies du camping populaire…..

La graphie, très naïve, est bien mise en valeur par l’utilisation du noir et blanc ; Il y a beaucoup de fraîcheur, de poésie, de sensibilité, d’humilité...Les expressions locales de la langue suisse apporte encore plus de crédibilité à l’ambiance qui émane de cette vaste fresque relatant l’enfance de Hélène.


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Adieu les enfants, tome 1

"Adieu les enfants" est un livre graphique qui aurait tout aussi bien pu s'appeler "Les petites histoires de mon enfance".



C'est avec beaucoup de délicatesse et de poésie que l'auteure, Hélène Becquelin, nous raconte quelques moments de sa vie de petite fille.



Les grandes aventures des vacances et les petits bonheurs de ses weekend chez ses grands parents ou de ses soirées avec sa fratrie.



Depuis toujours elle aime dessiner et dans ce livre on sent bien cet amour de la simplicité détaillée.



Le trait enfantin est charmant et les quelques textes simples et teintés d'humour.



Un bref mais jolie moment que je m'en vais partager avec ma fille de 8 ans.



La fin nous laisse sur notre faim..



A quand le prochain ??
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1979

Une suissesse raconte son adolescence en 1979, accompagnée de sa conscience sous la forme d’un espèce de fantôme noir, la musique la sortira de sa nonchalance et lui donnera goût à la vie. Chaque chapitre est lancé par un groupe connu : The Clash, Pink Floyd, Led Zeppelin, etc. Bien aimé le graphisme noir et blanc. Me reste à écouter la playlist sur le site.
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1979

Cette opération Masse Critique est bien différente de celles auxquelles je participe d'habitude, étant plus adepte de romans que de bandes dessinées. Mais quand j'ai vu 1979, j'ai voulu, à tout prix, le lire : l'année de ma naissance !

1979 se dévore : suivre Hélène dans ses découvertes musicales, amicales et amoureuses, je l'aurais fait encore des dizaines de pages supplémentaires. Hélène a 16 ans. Sa famille a déménagé peu de temps auparavant, quittant son quartier et ses amis d'enfance pour s'installer (horreur !) en face du collège de bonnes soeurs qui l'accueille pour ses études.

Un peu seule, Hélène, à l'école ou chez elle : elle a 16 ans, et ça craint quand on n'aime pas la musique "à la mode", ou fumer un pétard, ou qu'on ne se pâme pas devant le prof trop cool comme tout le reste des midinettes de la classe.

Une grande ombre noire lui tient compagnie : Hélène est la seule à voir et entendre cette compagne un peu bavarde.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, peut-être à quelque chose d'un peu sombre, mais j'ai trouvé au contraire beaucoup de lumière à travers ce récit d'une métamorphose. Une personnalité qui s'épanouit, qui s'affirme, qui ose dire ce qui lui plaît et le montrer. Sans violence, par étapes, le look, la musique, essais, transformations, petites aventures du quotidien : des rencontres différentes, des endroits nouveaux. Juste une évidence : vouloir être bien, en accord avec ses goûts. Le tout sur fond de très bonne musique !

Tout m'a plu : le sujet, les dessins, le texte. Je suis vraiment très heureuse d'avoir eu l'opportunité de lire 1979 et désormais j'ai très envie de découvrir le reste de la bibliographie d'Hélène Becquelin.

Un grand merci à Babelio et aux Editions Antipodes pour m'avoir permis de découvrir Hélène Becquelin et son "1979" !

En passant, merci également à Julie pour la jolie carte postale et le petit mot qui accompagnait l'envoi, ainsi que le marque page : des attentions touchantes, ça fait plaisir en ces temps un peu gris.
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Adieu les enfants, tome 1

Livre reçu dans le cadre de l’opération « Masse Critique ». Le parti pris du noir et blanc marque bien la volonté d'indiquer un temps passé.

Mais les souvenirs d'enfance de la petite narratrice semblent avoir été dessinés par elle-même en commun avec son frère et sa soeur, après les vacances au camping, lorsque les feutres étaient devenus inutilisables. Son trait enfantin et le crayonnage des ombres n'en paraissent que plus authentiques, d'autant qu'elle ajoute ses propres explications assorties d'une flèche indicatrice pleine d'innocence ou d'humour.

La seule ombre portée à ce tableau presque idyllique apparaît lorsque la mère, fatiguée, part pour un certain temps. Les enfants sont placés chez les proches jusqu'à ce qu'elle revienne. Mais elle est toujours fatiguée. L'enfant n'a pas d'explication, elle constate simplement. En revanche, le lecteur se pose inévitablement des questions.



La graphie vient corroborer le dessin : elle est simple (Garamond ?), accompagnée d'une écriture manuscrite ornée de quelques boucles décoratives pour les « suppléments » de la petite voix off. le vocabulaire est celui d'une enfant (abréviations et onomatopées : d'ac, dègue, impec, snif, crunch, etc.) et ses mots régionaux (poutze, loller, camisole…) font le charme du récit.



En définitive, ces souvenirs anodins sont la marque d'un autre temps où chaque petite chose déclenchait un rêve, un projet, un moment de jeu ou de détente. Ce temps semble si loin des enfants d'aujourd'hui, occupés par un écran, petit ou grand (télé, IPhone, tablettes, ordinateurs et Switch-Gameboy-Wi-etc.).

Et c'est peut-être pour ça que le titre choisi résonne aux oreilles des adultes. Bien que la phrase sorte de la bouche de la grand-mère (p 19) et ne soit de toute évidence qu'un archaïsme (« a Dieu vos comant »prononcé lorsqu'on souhaitait une protection divine lors d'un au revoir (ad Deum)), le français moderne a tendance à employer cette locution lors d'un départ définitif. Par conséquent, l'adieu aux enfants fait écho à l'adieu à l'enfance et la nostalgie s'invite.

D'un point de vue enfantin, la vie et les jeux des trois petits personnages incarnent les sensations fraîches et naïves de leur âge où les choses se montrent sous un angle bien différent parfois de celui que la réalité leur assigne.
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1979

Maitrisant autant le verbe que le trait de crayon, elle livre un album autobiographique aux sonorités féministes et rebelles d’une grande authenticité.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...
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