Née en 1988 à Toulouse, Hélène Ferrarini étudie le journalisme à New Delhi et l'Histoire à Sciences Po Paris. Elle a gardé des liens étroits avec l'Inde, dont elle parle l'une des langues, l'hindi.
Depuis peu, elle s'essaie à la bande dessinée en tant que scénariste. En août 2018, elle publie son premier album de fiction chez Futuropolis, "Eldorado" avec Damien Cuvillier.
La seule chose qui me retient c'est l'idée de rentrer.
Je retrouverai le muret où je te glissais mes poèmes, mes petits mots, "tes petits mots". Et en rentrant de l'usine, en passant les docks, je surprendrai de nouveau ta silhouette derrière la fenêtre. Il me manque, ce muret.
En Guyane, pendant des décennies – et aujourd’hui encore à Saint-Georges-de-l’Oyapock –, des enfants de différentes communautés autochtones ont grandi dans des « homes indiens », pensionnats tenus par des congrégations catholiques. La politique d’assimilation forcée ainsi menée par l’État français avec l’appui du clergé atteste des persistances coloniales dans ce jeune département d’outre-mer.