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Citation de EffeLou


" Le visage tourné vers le mur de la salle d'attente réservée aux plus humbles (après lecture du procès-verbal, on a séparé Niliacus des patriciens), il rit de son sort: un rictus plein d'amère ironie. Il n'a pu s'empêcher de poser une énigme au préfet, de semer le désarroi dans ce cerveau, d'y laisser une trace qui l'obligera à s'interroger. Pourquoi l'avoir fait? C'est la première fois, en dix ans, qu'il se trouve vis-à-vis de cet insensé, cet orgueilleux pédant. Il n'a guère changé, Hadrianus la chevelure un peu moins fournie, la bouche plus pincée que jamais, qui hésite toujours entre la bienveillance et le mépris. Et puis, le jeu complaisant avec l'anneau sigillaire, comme jadis. Pas l'ombre d'un signe de reconnaissance dans son regard (il faut croire que, physiquement aussi, j'ai radicalement changé); par contre, les marques d'un désordre, d'un flottement, d'une irritation. Cet homme doit être habité par une formidable capacité de se leurrer sur son propre compte. Insatiable quand il s'agit de harceler ses adversaires, ceux qui ne pensent pas comme lui. S'imaginer flairer l'hérésie, la haute trahison, même là où l'air est pur."
p 65
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