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Citation de AuroraeLibri


Henri Bremond
Ses premiers essais littéraires manifestaient déjà la conscience, aiguisée par la lecture de Newman et la rencontre de Blondel, de ce qui allait être « le souci » et « l’ambition » de sa vie : une vaste « enquête sur le sentiment religieux » qui, dépassant le notionnel pour atteindre le réel et déjouant les pièges du discours, arriverait à « étreindre le témoignage vivant rendu à la réalité de la foi ». Il privilégiait l’inquiétude religieuse (c’est le titre de son premier recueil), opposée aux trompeuses sécurités du dogmatisme. L’Angleterre contemporaine l’attire également, dans le dessein de constituer à son propos une « psychologie religieuse » entendue comme « science de Dieu agissant dans les âmes » : si les livres et articles publiés concernent surtout Newman (en particulier l’Essai de biographie psychologique, 1906) et ses compagnons, convertis ou restés dans l’anglicanisme, du Mouvement d’Oxford, Bremond s’intéresse alors de plus en plus à ceux qu’il appelle les « prophètes du dehors », il envisage même une Histoire du libéralisme anglais au XIXe siècle pour montrer comment l’authenticité du sentiment religieux peut survivre à la faillite des « certitudes dogmatiques ». Mais il se tourne finalement vers les écrivains spirituels français du XVIIe siècle (La Provence mystique, 1908; Apologie pour Fénelon, 1910; Sainte Chantal, 1913) et de l’époque romantique (Gerbet, 1907).
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