Or les renseignements les plus anciens que nous ayons sur les moeurs des Celtes ne remontent pas au delà du troisième siècle avant Jésus-Christ, et, pour compléter ces textes, nous serons obligés de nous servir de documents beaucoup plus récents, de descendre, avec Poseidonios, César, Diodore de Sicile, au premier siècle avant notre ère; Strabon, Pline, Appien, Dion Cassius, Julien l'Apostat et les plus anciens documents irlandais nous éloignent davantage encore de la date reculée à laquelle ont été composés les poèmes homériques.
Un des documents le plus souvent cités sur la religion celtique est un passage de César, De bello gallico, où le conquérant de la Gaule raconte quels sont, suivant lui, les principaux dieux des peuples qu'il a vaincus dans cette contrée :
Le dieu qu'ils révèrent surtout est Mercure; ses statues sont nombreuses. Les Gaulois le considèrent Il comme l'inventeur de tous les arts, le guide dans les chemins et les voyages; ils lui attribuent une très grande influence sur les gains d'argent et sur le commerce. Après lui viennent Apollon, Mars, Jupiter et a Minerve. De ceux-ci ils ont presque la même opinion que les autres nations Apollon chasse les maladies Minerve instruit les débutants dans les arts et les més tiers Jupiter a l'empire du ciel; Mars a celui de la guerre. Quant ils ont résolu de livrer bataille, ils lui consacrent d'avance par un voeu le butin qu'ils comptent faire.
Moyenmoutier n'a rien perdu de sa haute célébrité. Des murs épais en forment le circuit, ses bâtiments ont de l'élégance ; mais ce qui vaut mieux que tout le reste , c'est que l'observance régulière y est en vigueur sous la conduite d'un abbé formé au sein de notre congrégation , Dom Aigulfe Alliot , qui n'a rien négligé pour rendre à l'abbaye son antique splendeur.
Le celtique ancien était divisé en dialectes comme le nouveau. Des dialectes du celtique ancien, celui que nous connaissons le moins mal est le gaulois, qui chez nous a précédé le latin, et dont la langue celtique, parlée en Grande Bretagneau temps de l'Empire romain, était une variété.
Vingt ans après la révolte des esclaves, Jules César ayant pour la seconde fois passé le Rhin, 53 avant J.-C., crut avoir saisi une idée nette de la distinction entre les Gaulois et les Germains; il l'exposa dans son sixième livre rédigé deux ans plus tard, comme le reste des « Commentaires de la guerre des Gaules, » vers l'an 51 avant notre ère. Mais cette distinction était connue de Cicéron, dès l'année 56, quoi que bien moins nettement. César en effet savait que les Cimbres et les Teutons
Des deux mythologies, celle qui fait de Zeus et de ses compagnons ordinaires autant de dieux célestes est la plus ancienne; puisque le nom de Zeus, Dyâus, signifie « ciel » en sanscrit. Le terme général pour désigner les dieux, dévo-s en celtique, dérive de la même racine. C'est du ciel que viennent les principaux dieux irlandais, les Tûatha Dé Danann, mais ils ne l'habitent plus. Ils sont arrivés du ciel en Irlande à l'origine; c'est ce qu'enseigne en IrlandeTûan macCairill, successivement homme, cerf, sanglier, faucon, saumon, puis homme de nouveau et devenu chrétien par le baptême, quand, au sixième siècle de notre ère, il raconta, dit-on, à saint Finnen de Moville et aux moines du couvent de ce vénérable personnage l'histoire d'Irlande depuis les temps les plus reculés.
Les Gaulois ont eu deux principales catégories de prêtres: les Druides, Druides = dru-uides « très savants » dont toutle monde a entendu parler, et les Gutuatri, qui sont bien moins connus. Nous ne disons rien en ce moment des Uatïs, c'est-à-dire des devins de profession, qu'en Irlande saint Patrice n'a pas considérés comme prêtres, et qui ont subsisté officiellement dans cette île pendant le moyen âge, au milieu de la population christianisée, en face et avec la protection du clergé chrétien.
On désigne souvent par le mot « celtique l'ensemble de ces dialectes ou langues d'âge différent, les unes mères, les autres filles mais quand on veut s'exprimer avec plus de rigueur, on distingue deux époques l'époque du celtique ancien, dont l'origine se perd dans la nuit des temps, et l'époque néo-celtique, qui succède à la première vers une date contemporaine de celle où naissent les langues néo-latines.
C'est à Rome que nous devons le principe fondamental de la nôtre : Nul n'a le droit de se faire justice à soi-même; quiconque croit avoir à se plaindre d'un autre, doit demander justice au magistrat. Rome a délvré la Gaule du fléau de la guerre privée. En même temps, elle a brisé sur notre sol le joug imposé à l'immense majorité des habitants par une féodalité oppressive dont les excès dépasssaient les abus les plus odieux de cet ancien régime que la révolution française a renversé. La plèbe gauloise, au temps de la conquète romaine, vivait dans un état de subordination voisin de l'esclavage; elle était privée de toute initiative; elle n'avait pas entrée à l'assemblées où se traitaient les affaires publiques; la plupart des habitants de la Gaule, écrasés par les dettes, par l'énormité des impôts ou par l'injustice d'hommes plus puissants, se plaçaient eux-même en sevrage sous la domination des nobles qui avaient sur eux à peu près les mêmes droits que les maîtres romains sur ses esclaves.
La doctrine celtique sur le commencement du monde, telle qu’elle nous est parvenue dans les récits irlandais, ne contient aucun enseignement sur l’origine de la matière; mais elle nous représente la terre prenant sa forme actuelle peu à peu et sous les yeux des diverses races humaines qui s’y sont succédé.