Henriette Lasnet de Lanty

Biographie :

Henriette Lasnet de Lanty est née le 19 novembre 1896 sous le nom d'Henriette Banet. Elle est issue d'une famille d'architectes de renom. Elle est élevée dans une famille catholique et patriote. Elle perdra deux frères lors de la première guerre mondiale, le troisième gravement blessé survivra.
En 1920 elle épouse un ingénieur agronome du nom de Jean Lasnet de Lanty. Durant la seconde guerre mondiale le couple est installé dans la capitale, rue de la Pompe dans le 16ème arrondissement. Ils ont 5 enfants. Henriette à cette époque écrit des articles pour des magazines tels que rustica, le reste du temps elle s'occupe de ses enfants et de son foyer.
Dès 1941 son mari rejoint la résistance Franco-belge Delbo-Phénix spécialisée dans les missions de renseignement. Henriette n’en sait rien du moins au début. En 1943, elle est contactée pour par sa belle-sœur, Maya Noël, qui en partance pour l'Angleterre cherchait quelqu'un pour la remplacer comme agent de liaison du service Delbo. De 1943 à 1944 Henriette joue donc le rôle d’agent de liaison. Elle relève chaque semaine des boîtes aux lettres et reçoit des courriers d'autres agents du réseau auxquels elle sert d'intermédiaire. Le 12 janvier 1944 elle est arrêtée avant d’être relâchée la Sipo SD n’ayant pu prouver son implication. Elle reprend alors ses activités mais est de nouveau arrêtée le 8 juin 1944. C’est le début du cauchemar. Internée à Fresne 12 jours puis envoyée à Romainville, elle sera déportée le 30 juin 1944. Au total 111 femmes, essentiellement des résistantes seront du voyage. Le 7 juillet 1944, elle arrive à Ravensbrück et sera tatouée du numéro 44 784. Elle sera affectée au service de l’industrie de guerre et tentera de saboter au mieux la production. En avril 1945 son camps est évacué. Elle réussit à s’évader le 12 avril 1945 avant d’être rapatriée un mois plus tard. Elle retrouve ses enfants mais pas son mari, mort à Vaihingen.
Le 15 février 1964, Henriette sera élevée au grade d'Officier de la Légion d'honneur, à titre militaire.
Elle écrira 18 ouvrages : 17 consacrés à la cuisine (liqueurs, conserves, cuisine périgourdine…) et un seul parlant de ses années de déportation. Sous la schlague est paru en 1965 et a été édité en peu d’exemplaires, il est aujourd’hui réédité aux éditions Le Felin (sortie le 24 mai 2018). A l’époque le livre avait été préfacé par Geneviève De Gaulle, la nièce du général, qui fut elle aussi déportée Ravensbrück pour faits de résistance.