Henry Méchoulan

Amsterdam était devenue au 17ème siècle une ville des plus prospères. La République des Provinces-Unies était née d’une révolte provoquée par l’absolutisme et l’intransigeance, en matière de religion, de la monarchie espagnole. Le catholicisme de Philippe II, qu’on pourrait qualifier de morbide, et le système inquisitorial qu’il tenta de mettre en place dans des provinces où la réforme avait largement pénétré, exacerbèrent les populations. Des intérêts économiques étaient également en jeu, car alors les rois et les princes, assoiffés de prestige et de territoires, ruinaient leurs états dans la guerre et entravaient les puissances de l’argent et de la marchandise. A Amsterdam ce sont des régents-marchands qui devinrent les détenteurs du pouvoir politique, encourageant aussi bien le négoce que les libertés de culte, de conscience et d’expression. La ville offrit alors un spectacle unique en Europe accueillant de nombreux exilés : juifs d’Espagne et du Portugal, protestants de France, musulmans, libres penseurs, etc. La république n’en resta pas moins une puissance coloniale qui participa activement à l’esclavage des populations noires. Henry Méchoulan entend aussi souligner l’ambiguïté et la confusion, qui peut régner, entre Argent et Liberté.

Spinoza, héros fondateur de la modernité ? Un livre du spécialiste de l'Amsterdam du XVIIe siècle s'emploie à déboulonner la statue.
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Le sujet est passionnant mais chaque sujet étant traité par un auteur différent, on s'y perd et cela reste un peu ennuyeux.