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Citation de santorin


Benjamin grandissait, et commençait à explorer Reinsnes. Il avait élargi son champ d'activité jusqu'aux hangars, jusqu'à la boutique et, sur la hauteur, jusqu'à l'érable d'été. Tenace comme une branche de saule, il se baladait accompagné d'Hanna, la fille de Stine. A la découverte du monde par-delà la maison blanche de la ferme. Toujours avec une ride profonde creusée entre les sourcils.
On ne lui avait jamais appris à dire maman, ou bien mère. Et il n'avait personne qu'il pouvait appeler père. Mais il ne manquait pas de bras pour le bercer.
Chacun avait son nom. Et sa propre odeur.
Il pouvait, les yeux fermés, deviner de qui venait l'odeur qu'il reniflait. Tout le monde était là pour lui. Qu'ils aient quelque chose d'autre à faire lui importait peu. Il trouvait toujours quelqu'un quand il en avait besoin...
Mère Karen connaissait beaucoup d'histoires et la bonté émanait de ses yeux. Les mots sortaient de sa bouche comme une brise douce. Elle ressemblait à ses fleurs. Qui poussaient en pots sur le rebord des fenêtres, et languissaient en hiver.
Dina était aussi lointaine qu'un orage en pleine mer. Il était rare que Benjamin aille la trouver. Mais ses yeux lui disaient à qui il appartenait...
On disait que Hanna appartenait à Stine. Mais en réalité, elle appartenait uniquement à Benjamin. Elle avait des doigts potelés et des yeux comme des amandes écalées. Quand elle clignait des yeux, la frange de ses cils tremblait sur sa joue.
Benjamin avait quelquefois mal dans la poitrine en regardant Hanna. Il avait la sensation de quelque chose de déchiré à l'intérieur. Il n'arrivait pas à décider si ce qu'il ressentait était bon ou mauvais. Mais il le ressentait.
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