« Alternativement, elle lève les yeux de la feuille sur le rouleau et s'attarde sur un timbre qui n'entre pas dans son oreille. Mais dans son corps. Qui vibre. Une note singulière qui n'a rien à voir avec qu'elle écrit. Elle l'englobe tout entière, l'écriture, toute sa vie. Il lui apparaît qu'elle a été mise au monde pour transmettre cette note-là. Pour aspirer, transformer, embellir, rendre immonde un chagrin que, personnellement, elle est trop lâche pour assimiler. Mais dont elle exploite toute la valeur. Qu'elle malaxe encore et encore. Comme la farine et la pâte sur la planche à pétrir. »