Le soleil, déclinant rapidement, irradiait le temple de Bayon d'une clarté blonde, filtrée par le feuillage des grands arbres des alentours. Cette lumière si particulière apportait un relief et une dimension supplémentaires aux gigantesques et impassibles visages de pierre, sculptés sur chacune des quatre face de grandes tours, chacun d'eux regardant vers l'un des points cardinaux. Depuis un bon moment déjà, j'arpentais ce vaste temple, escaladant ses multiples escaliers, parcourant ses parvis, ses galeries et ses terrasses. Je me sentais tout petit sous le regard de ces innombrables figures figées, toutes identiques, toutes empreintes d'une même mystérieuse sérénité. (...)
Toi, Jayavarman, septième du nom, qui régnas sur un immense empire depuis ta capitale d'Angkor Thom. Toi dont la renommée a traversé les siècles. Toi qui fus certainement le plus grand souverain que les Kmers aient connu. Toi qui fis construire ce magnifique temple autour de l'an 1200 de notre ère.
En 2001, grâce aux efforts de militants des droits de l'homme, 14 550 esclaves, principalement originaires du Sud, ont été libérés et cela en l'espace de six mois seulement. Ce chiffre suffit à lui seul à prouver qu'au Soudan, en ce début du XXXe siècle, l'esclavagisme est une réalité bien vivante.
La propagande Khmère rouge incita les Cambodgiens qui étudiaient à l'étranger à rentrer au pays, afin de participer à sa reconstruction. Ceux qui étaient acquis à la cause révolutionnaire acceptèrent. Dès leur retour, ils furent envoyés dans des camps de travail et nombre d'entre eux furent éliminés.
Combien de victimes, durant ces 46 mois de terreur, pendant lesquels le Cambodge, rebaptisé "Kampuchéa Démocratique", fut totalement coupé du monde? Les chiffres varient, selon les sources. Un million de morts, ou davantage?
Un enfant assassiné n'est ni hutu, ni tutsi, c'est un innocent auquel la folie meurtrière suscitée et attisée par des politiciens avides de pouvoir, a nié le droit de vivre et de grandir. On ne saurait comptabiliser les morts hutu et les morts tutsi pour établir je ne sais quelle suprématie dans l'horreur.
Le Rwanda doit impérativement sortir du piège mortel de la haine ethnique. Pour cela il lui faudrait des dirigeants qui ne se sentent ni hutu, ni tutsi, mais tout simplement rwandais.
Pendant l'hiver austral, de juin à septembre, les montagnes se recouvrent d'un épais manteau blanc, et l'on peut même pratiquer le ski dans l'est du pays. Il n'est pas rare que même Maseru soit recouverte de neige, ses avenues sont souvent balayées par un vent vif et glacial. Le froid et la neige constituent donc une des autres particularités de ce pays. il s'agit bien d'un pays africain, mais ses habitants ont su s'adapter au froid qui y règne une partie de l'année.
En Afrique de l'Est et du Centre, on a coutume d'appeler les enfants soldats "kadogo". "Kadogo" est un mot swahili signifiant "petite chose", "chose sans importance". Sans doute a-t-il été inventé par les chefs de guerre eux-mêmes. Ce qui est révélateur du peu d'importance qu'ils attachent aux enfants qu'ils utilisent pour parvenir à leurs fins. Ce sont des porteurs, des domestiques, des "tueurs" rendus dociles par les mauvais traitements et le chanvre. Malades, morts d'épuisement ou au front, on les abandonne, on les remplace à volonté. Le réservoir semble inépuisable puisqu'ils sont volés à leurs familles impuissantes.
J'aimerais évoquer un royaume qui n'existe plus, un pays que j'ai beaucoup aimé, où j'ai vécu et dont je parle la langue : le Royaume de Lane Xang, ou Million d'Eléphants, mieux connu sous le nom de Royaume du Laos. Je voudrais aussi rappeler ici le souvenir de son dernier souverain, le roi Sri Savang Vatthana. En 1977, ce roi, alors âgé de 70 ans, fut envoyé en "séminaire", aussi appelé "camp de rééducation", en compagnie de son épouse la reine Khamphoui et de leur fils aîné le prince héritier Vong Savang. Leur mort ne fut jamais ni annoncée, ni confirmée, par les autorités de Vientiane. Selon certaines sources, le roi serait mort de faim dans ce sinistre camp de concentration du district reculé de Vieng Xai. Selon d'autres, il aurait succombé à une crise de paludisme.
Aujourd'hui, il conviendrait de se souvenir du sacrifice consenti par le peuple Hmong pour la France. Durant la seconde guerre mondiale, ils ont activement lutté contre l'occupant japonais. Ce faisant, ils ont sauvé la vie de nombreux Français d'Indochine, qui tentaient d'échapper aux persécutions nippones. Puis ils ont aidé l'armée française dans sa lutte contre le Viet Minh, tant au Laos qu'à Dien Bien Phu.
En ce qui concerne les Musulmans d'Europe, le pire est probablement que des milliers de vos jeunes aient pris le chemin du soi-disant "djihad" pour rejoindre les barbares de l'"Etat islamique". L'un d'eux se serait même rendu coupable de l'abjecte décapitation filmée du malheureux James Foley. Qu'avez-vous fait pour encadrer vos jeunes, pour leur enseigner les véritables valeurs de l'islam, pour contrer le lavage de cerveau dont ils ont été l'objet, pour leur enseigner le respect dû aux autres croyances? Avez-vous jamais osé leur dire que le prétendu islam qu'ils découvraient n'avait rien à voir avec l'islam de vos pères?
Je voudrais conclure cette lettre en affirmant que la première victime des crimes commis en Syrie, en Irak, au Mali ou au Nigéria, c'est l'islam. Car ces crimes ont malheureusement été commis au nom de votre religion. Face à ces horreurs, votre absence de réaction et votre silence pesant ont pu être interprétés par l'opinion internationale comme une forme d'approbation. Comme dit l'adage bien connu, "qui ne dit mot, consent". C'est donc l'image même de l'islam et sa réputation qui sont durablement flétries par toutes ces abominations que vous n'avez pas cru devoir dénoncer. Ces abjections ainsi que votre silence risquent fort de créer, en dehors du monde musulman, un phénomène de rejet à l'égard de votre religion. Je serai le premier à le regretter, car je continue à penser que l'"Etat islamique", le Hamas et le Boko Haram ne sont pas représentatifs de l'islam véritable et de la majorité des Musulmans.
Il est donc grand temps, avant qu'il ne soit trop tard, de vous réveiller, chers amis musulmans. Descendez donc enfin dans la rue, signez des pétitions, hurlez donc votre indignation à l'égard de la monstruosité des actions commises en votre nom! Mais faites vite, je vous en conjure!
Août 2014, France.
Alors qu'il était âgé de 9 ans, en 1996, une troupe de soldats de la SPLA arriva dans le camp où il vivait. Les soldats informèrent son père que sa famille, à son tour, devait donner quelqu'un à l'armée de libération. Le père étant déjà trop âgé, le frère aîné handicapé, les soldats décidèrent de prendre Machar puisqu'il était le seul "homme" de la famille en mesure de combattre, malgré son jeune âge. Obligé de les suivre, il fut emmené en compagnie d'autres jeunes, encore enfants ou déjà adultes.