Si je devais faire lire un seul livre à un étranger pour lui faire comprendre la Belgique, c'est celui-là que je choisirais. Hervé Hasquin décrit la manière dont les historiens ont vainement cherché à montrer que la Belgique "avait droit à une nationalité séparée". Niant un temps la dualité pour mieux forger l'identité nationale, cherchant ensuite dans les grands épisodes de l'histoire de nos Régions la preuve que "l'unité nationale a précédé l'unité politique", ils ont fini par renoncer. Assez paradoxalement, cette chronique laisse apparaître que même sans unité foncière, ce pays à un sens. Hasquin plaide pour le fédéralisme à une époque ou la nouvelle architecture nationale en était encore à ses premiers balbutiements.
Commenter  J’apprécie         30
Hervé Hasquin, historien du Mouvement wallon, révèle que certaines personnalités dudit Mouvement hésitèrent entre Vichy et la France libre, ou pis, prirent contact avec l'Etat français. L'historien parle d'omerta, comme si ces faits avaient été soigneusement occultés. Or la plupart d'entre eux étaient déjà connus. Par surcroît, cette méchante petite monographie semble avoir pour objectif de minimiser l'apport essentiel du Mouvement wallon séparatiste (rattachiste) à la Résistance, comme si le sacrifice des militants wallons qui moururent dans les camps pour leur fidélité à l'idéal d'une Wallonie française et libre était négligeable.
Commenter  J’apprécie         10
Un petit ouvrage très bien fait sur la vie et l'œuvre politique de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche. Son petit nombre de page (121) ainsi que les chapitres bien ciblés nous offrent une parfaite synthèse sur le règne de cette femme qui a marqué son temps. On ressent à sa lecture la nette coupure qui existe entre trois périodes clefs de sa vie : son ascension au trône, son règne personnel (avec un corégent des plus accommodants en la personne de son époux) et les années de pouvoir en compagnie de son fils adoré mais exaspérant : Joseph II.
Toutes les thematiques d'une étude de règne sont reprises : la politique à proprement parlée, la vie societale avec ses institutions et évolutions, la vie de famille, la coordination entre les différentes parties de l'empire et j'en passe.
Pour qui veut se faire un bref rappel de cette moitiée du XVIIIe en Europe Centrale et pouvoir, encore une fois, être étonné de la puissance, de l'opiniatretée et du courage de cette femme hors du commun, c'est un livre que je recommande.
Commenter  J’apprécie         00