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4.38/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Tinglev , le 22/01/1877
Mort(e) à : Munich , le 03/06/1970
Biographie :

Hjalmar Schacht est un banquier et économiste allemand.

Après avoir reçu une éducation très éclectique au cours de laquelle il étudie la philosophie, notamment à la Sorbonne, il obtient un doctorat d'économie à l'Université de Kiel, avec une thèse sur le mercantilisme.

Il commence une carrière à la Dresdner Bank, en 1903 et deviendra son directeur adjoint en 1909. En 1908, il est initié en franc-maçonnerie dans la loge de Berlin Urania zur Unsterblichkeit. Pendant la Première Guerre mondiale, il est parmi les organisateurs de l'économie de guerre.

Après la défaite, Schacht contribue principalement à juguler l'hyperinflation et à créer une nouvelle monnaie, le Rentenmark, puis le Reichsmark, lorsqu'il est commissaire à la monnaie de la République de Weimar entre la fin de 1923 et durant l'année 1924.

Il devient ensuite président de la Reichsbank (1924-1930 et 1933-1939) et ministre de l'Économie du Troisième Reich (1934-1937).

Ministre des Finances et conseiller particulier d'Adolf Hitler depuis son accession au pouvoir jusqu'en 1943, il est promoteur de la politique économique mercantiliste de redressement de l'Allemagne à partir de 1933.

S’opposant de plus en plus à Hitler, sur la question du réarmement comme sur certaines questions de politique intérieure, il rallia les conjurés qui tentèrent de l’assassiner le 20 juillet 1944.

Inculpé pour haute trahison, il sera interné en camp de concentration, puis libéré par les Américains pour être immédiatement jeté en prison à Nuremberg. Acquitté par le Tribunal international, il sera à nouveau incarcéré dans des prisons allemandes et jugé devant différentes chambres de dénazification.

En 1953, Schacht fonde la banque Deutsche Außenhandelsbank Schacht & Co. qu'il dirige jusqu'en 1963. Il devient conseiller financier pour des pays en voie de développement comme l'Égypte de Nasser.
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Hjalmar Schacht   (1)Voir plus


Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Le cas de ces deux juifs pose un problème qui devrait, par la suite, occuper d'abord l'Allemagne, puis le monde entier : celui des racines de l'antisémitisme allemand.
Il est certain qu'il prit naissance, sous la forme que chacun lui connaît aujourd'hui, durant les années qui suivirent la Première Guerre mondiale. Hitler en a fait un instrument révolutionnaire et l'a exagéré dans l'intérêt de sa propagande partisane : cela ne change rien au fait que l'immigration des juifs orientaux prenait en ces années-là des formes préoccupantes.
Les juifs, c'est une vieille expérience, sont plus doués pour l'abstraction que les Allemands, plus aptes à faire des affaires, meilleurs vendeurs. Dans les professions qui exigent l'agilité de la pensée abstraite, ils sont proportionnellement plus nombreux que dans l'artisanat ou dans les métiers manuels. Le résultat fut que, pendant l'inflation, les juifs qui venaient d'arriver de l'est, à la vue même du peuple au milieu duquel ils s'installaient, s'élevèrent en un délai extrêmement bref du dénuement le plus complet à un opulence qui crevait les yeux. Ils s'établirent dans les villas de la bourgeoisie et les grands hôtels particuliers, dont les propriétaires avaient perdu leur fortune. En un mot, ils scandalisèrent.
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[… ] j'écrivis en octobre 1902 un article où, pour la première fois, je défendais la formule des trusts industriels contre celle des cartels. Le cartel, c'était la concentration d'entreprises industrielles d'une même branche, qui fabriquaient des produits analogues et s'unissaient sur le plan horizontal, en vue de maintenir leurs prix à un niveau aussi élevé que possible. Au contraire, le trust assemble des entreprises qui se complètent sur le plan verticale et qui consacrent leur activité à la fabrication du même objet, du stade de la matière première à celui du produit fini. Je démontrais que la concentration verticale de la production avait pour but principal la baisse du coût de fabrication et la diffusion du produit. La baisse des prix de revient permettait la baisse des prix de vente et conduisait ainsi à étendre la consommation. Or, tel est le but de toute production.
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Ah ! Que les grands mots provoquent de confusion ! Quand on parle aujourd’hui de démocratie, non seulement la plupart des gens confondent ce terme avec celui de république, mais ils croient que la démocratie suppose obligatoirement une orientation politique de gauche. Ils ne distinguent pas la forme de l'État de son contenu politique. Le mot démocratie signifie que la volonté politique exprimée par le libre suffrage de tous les citoyens, selon la loi de la majorité, dans le cadre de la forme d'État existante, doit déterminer l'action gouvernementale. L'expérience nous montre que cette volonté se transforme suivant l'évolution de l'économie, de la vie intellectuelle et de la politique étrangère. Si le mot démocratie avait le sens d'un choix orienté vers la gauche et s'identifiait par exemple au socialisme ou au radicalisme libéral, cela conduirait à une pétrification de la politique. La démocratie est une idéologie dans la seule mesure où elle signifie que la décision de la majorité doit gouverner. Mais la démocratie ne peut être liée à une idéologie politique déterminée. Les conceptions politiques de la majorité peuvent changer : nous constatons qu'elles changent. La démocratie, au cours de l'histoire, a régné dans des États de forme républicaine, oligarchique et monarchique. Il arrive même à l'occasion qu'elle remette temporairement la conduite de l'état à une dictature investie de pleins pouvoirs.
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De mon étude des écrivains mercantiliste anglais, j'avais conservé une idée claire : que l'économie politique n'a rien d'une science abstraite. C'était à partir des nécessités de leurs affaires que les écrivains mercantilistes avaient déduit les principes théoriques qui devaient leur servir à protéger leur industrie lainière et leur navigation.
Quand l'Angleterre eut assuré l'avance considérable de son industrie et la prépondérance de sa flotte commerciale, les économistes anglais commencèrent à ériger en théorie économique classique la liberté du commerce, c'est-à-dire la libre concurrence. Le sommet de cet effort théorique fut la revendication de la clause de la nation la plus favorisée, qui eût perpétué la prépondérance économique de l'Angleterre dans l'ensemble du commerce mondial, si les autres pays, contraints par la nécessité, n'avaient pas fini par se révolter contre ce système. L'économie dite classique doit sa longue domination à la brillante propagande par laquelle les professeurs d'économie politique anglais ont su troubler les esprits sur le continent. S'il arrivait qu'un économiste cherchât à défendre contre ces théories étrangères les intérêts vitaux de son peuple, et s'il s'agissait d'un Allemand, comme Friedrich List, il était méconnu et tourné en dérision par ses propres compatriotes.
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Les difficultés que doit affronter la jeune République indonésienne provient du fait qu'un peuple de soixante-quinze millions d'habitants, absolument différents par leurs langues, leurs usages, leurs habitudes de vie et leur condition sociale primitive, a été brusquement soustrait à la tutelle d'une administration qui avait le défaut d'être étrangère, mais fonctionnait bien, et abandonné à lui-même. On s’est attaché à de grands mots : démocratie, liberté, indépendance, qui, même parmi les nations qui ont atteint le plus haut degré d'évolution et de culture, ne sont valable que si l'on multiplie autour d'eux les gardes-fous et qui ne peuvent apporter que des ravages à une masse humaine complètement ignorante et illettrée. La poignée d'hommes cultivés qui forment l'élite nationale et portent aujourd'hui la responsabilité politique de cette masse sont tout à fait dignes d'éloges. Cette petite élite dirigeante ne devrait pas considérer comme déshonorant que ses collaborateurs ne puissent rivaliser en connaissances et en expérience avec les anciens administrateurs étrangers. S'ils ne jouissent que de fraîche date des moyens d’acquérir connaissances et expérience, la faute ne leur incombe pas ; la responsabilité de cette situation pèse sur les anciens maîtres du pays.
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Cela prouvait une fois de plus qu'une trop nombreuse assemblée, loin de porter un jugement sain sur une situation donnée n'aboutit jamais à une décision constructive. En discutant avec chacun en particulier, j'aurais sûrement convaincu l'un ou l'autre. Mais l'importance même de l'assemblée rendait toute compréhension impossible.
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Aucune communauté, aucun État ne prospèrent s'ils ne sont bâtis sur le respect de la loi, l'ordre et la discipline. Le droit et la loi sont les bases mêmes de l'ordre, qui ne peut subsister là où règne l'injustice. Il existe un vieux proverbe latin qui dit : justicia fundamentum regnorum. La Bible a exprimé la même idée : « La justice grandit un peuple », y est-il écrit. Ne vous bornez pas à respecter vous-même le droit et la loi, barrez la route à l'injustice et à l'illégalité partout où vous les rencontrez. Gardez le front haut et n'ayez pas peur de la vérité. Il est dans la Bible une autre sublime parole : « Défend la vérité jusqu'à la mort, et Dieu combattra pour toi. » Cela veut dire que celui qui combat pour la justice, l'honneur et la vérité porte en lui toute la force du divin.
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Mon rôle essentiel, en tant que président de la Reichbank, consistait toujours à veiller jalousement sur le sort de notre monnaie pour qu'elle ne recommençât pas à se déprécier. La plus minime différence sur le marché monétaire, le moindre agio au détriment du nouveau mark étaient l'objet de ma considération attentive. Si les signes annonciateurs du danger se multipliaient, j'intervenais. Je n'agissais pas toujours avec douceur et j'étais redouté de mes adversaires, qui spéculaient sur le marché libre et pensaient toujours à leur seul profit personnel, jamais à l'intérêt commun. Aujourd'hui, cela me paraît tout à fait naturel. Celui qui défend une cause à laquelle il croit ne peut pas toujours se borner à de bonnes paroles et à des exhortations amicales.
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J'ai toujours souligné la nécessité de la Bourse. C'est un marché organisé, qui assure la distribution de l'argent dans l'économie et, grâce à la vente de valeurs, permet le financement des entreprises. Là où fait défaut une Bourse active, l'économie manque de moyens de financement. Le commerce et l'industrie en pâtissent et, avec eux, les organismes publics qui ont besoin de placer des emprunts. Cependant, il va sans dire que les spéculations des gens qui ne se soucient que d'acheter des actions bon marché, pour les revendre le plus vite possible au plus haut prix, ne m'ont jamais inspiré de sympathie
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Pour les peuples européens, le bien de l'État est lié au lien commun du christianisme, à l'Évangile de l'amour du prochain. Cet amour du prochain s'étend à tous, même à ceux qui confessent une autre religion, aux juifs, aussi bien qu'aux musulmans, aux bouddhistes, aux confucianistes, aux païens. À tous, l'État garantira tolérance et protection. Mais il ne doit les laisser conquérir ni des positions, ni une influence, qui leur permettent de diriger la vie intellectuelle et morale de la communauté selon une autre Weltanschauung que celle du christianisme.
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