Il était dix heures du soir et il faisait une chaleur suffocante. Le temps lourd, sans un souffle pesait sur la forêt.(...) Sur un chemin au milieu des spartes blancs, Lanceolée avançait avec la lenteur générique des vipères. C'était une yarara magnifique d'un mètre cinquante, aux flancs ornés d'une lige noire , bien découpée en dents de scie, écaille par écaille. Elle avançait en s'assurant de la sécurité du sol avec sa langue, qui remplace parfaitement les doigts chez les ophidiens.