Dans la vie de tout un chacun, la mort est un grand tournant.
Avec un peu d'imagination on peut, sinon changer les choses, au moins les rendre plus supportables.
(p. 27)
Monsieur Zegrea n'a-t-il pas dit que sans lui, le facteur, une terrible solitude des engloutirait tous ? Vous, monsieur Gheretă, vous êtes un véritable vaccin contre l'isolement. Croyez-moi, je m'y connais en médicaments.
(p. 12)
Lettre de Paris. « Mon cher ami, tout Roumain qui arrive à Paris se prend pour un Ovide revenu de son exil sur le Pont-Euxin ! C'est dingue, ce qu'on peut être cons, nous les Roumains. Je t'embrasse, Violeta.
P.-S Je me suis mise à grasseyer. Je suis de plus en plus dépaysée et chiche. J'ai revu, sur tes conseils, la place Fürstenberg. Les ombres d'Eliade, Cioran et Ionesco sont toujours à leur place, sous le lampadaire. On dirait qu'elles attendent quelqu'un !
Michel est gentil. Je vis bien, mais je pense que je vais devenir folle. Sans raison précise. Purement et simplement. »
(p. 200)
Comment un universitaire, fût-il seulement assistant, donc de grade inférieur, pourrait-il bien occuper son temps sinon en lisant ? En lisant sans cesse et en rêvant du jour où, devenu professeur titulaire, il ne lirait plus du tout et se contenterait d'être seulement lu ?
(p. 24)