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Critiques de Hugues Blineau (2)
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Le jour où les Beatles se sont séparés

Année 199X.



Cours d'anglais en classe de première ou de seconde. Notre professeur d'anglais nous fait écouter un texte en nous demandant si nous connaissons ce texte :



« We shall go on to the end. We shall fight in France, we shall fight on the seas and oceans, we shall fight with growing confidence and growing strength in the air, we shall defend our island, whatever the cost may be. We shall fight on the beaches, we shall fight on the landing grounds, we shall fight in the fields and in the streets, we shall fight in the hills; we shall never surrender. »



Mes copains de lycée peu assidus et n'écoutant que du hard rock s'empressent de demander la parole afin de répondre. Nous voyons un sourire radieux éclairé le visage du professeur. Quelle n'est pas sa réaction lorsque la réponse de l'un de mes camarades fuse :



C'est Iron Maiden, monsieur !!!



Dépité le professeur répond qu'il s'agissait d'un passage de la péroraison du discours « We shall fight on the beaches » prononcé par Winston Churchill le 4 juin 1940. Notre camarade n'a pas totalement tort dans la mesure où la péroraison de Churchill se trouve en introduction du titre « Aces High » de Iron Maiden.



Février- mai 2020



Quel lien entre Iron Maiden et le jour où les Beatles se sont séparés de Hugues Blineau ? Le lien est que ma connaissance des Beatles n'est pas directe et vient essentiellement des reprises de l'album « Let it Be » faites par le groupe de musique industrielle slovène Laibach. Pour les rares fans des Beatles que je connais, cet album de reprises s'est toujours apparenté à une longue marche infernale.



Pour l'énoncer clairement, je n'ai jamais été un fan des Beatles - un peu comme « Kyoko Kuroyama [qui] écoutait les Beatles mais […] connaissait mal leur histoire et ne s'était jamais réellement intéressée à leur discographie. Tout juste était-elle capable de citer quelques titres que le groupe avait enregistrés au cours de son histoire. » (p. 44)



Aux Beatles, j'ai en effet toujours préféré The Walker Brothers, groupe américain un temps considéré comme un de leurs rivaux et une espèce d'anti British Invasion - The Walker Brothers eurent davantage de succès au Royaume-Uni qu'aux États-Unis d'Amérique.



Quand mes enfants étaient encore en âge de ne pas affirmer leurs préférences, j'ai bien écouté « Yellow submarine » avec eux mais probablement autant pour les qualités de la vidéo que pour celles de la chanson.



J'avais lu une chronique positive de Le jour où les Beatles se sont séparés de Hugues Blineau sur un site de musique. La première de couverture m'avait également interpellé mais j'avais passé mon chemin n'étant pas un fan des Beatles. Et puis un jour l'auteur m'a laissé un message sur Babelio me proposant de lire son livre - après un échange de messages, l'auteur me « confia » finalement son œuvre.



Quelle agréable surprise de lecture pour le non-fan des Beatles que je suis ! Déjà l'auteur n'a pas eu l'idée répandue mais éculée de nommer les chapitres d'après un titre des Beatles - du genre Premier chapitre « Do You Want to Know a Secret « à dernier chapitre « The End »*.



Le jour où les Beatles se sont séparés raconte la façon dont deux londoniens, Philip Cunningham, musicien, et sa compagne Suzanne Cox, une jeune japonaise, Kyoko Kuroyama, et un français, Jean-Philippe Prud'homme ont vécu cette fameuse journée : « Aussi, lorsque une demi-heure après la fin du repas, sa mère débarqua dans sa chambre, essoufflée, faisant craquer le bois de l'escalier, puis le chambranle de la porte, Jean-Philippe perçut immédiatement l'extraordinaire de la situation. Quelque chose d'inhabituel, d'important avait dicté ses gestes, et cela tint en une seule phrase qu'elle eut, sous les feux de l'excitation, toutes les peines à articuler distinctement : au journal télévisé on venait d'annoncer la séparation des Beatles. Après avoir prononcé ces mots, elle chercha, d'un œil plus vif qu'à l'accoutumée, à analyser la réaction de son fils, qui ne vint pas tout de suite, ou qui chercha plutôt à se soustraire à elle, à son regard inquisiteur et au plaisir coupable qu'elle prendrait s'il avait la faiblesse de trahir son émotion. Incontestablement, il était pris par surprise, tant l'information paraissait assourdissante mais aussi parce qu'il s'était éloigné des Beatles, emporté par le flux des nouveautés, convaincu que d'autres musiciens incarnaient bien davantage l'énergie du rock et l'insoumission de la jeunesse face à l'ordre établi que les quatre de Liverpool, à bout de souffle et désormais trentenaires. (p. 88-89).



Ces brefs morceaux d'une journée de ces jeunes adultes sont entrecroisés de la façon dont George Harrison, John Lennon, Paul McCartney et Ringo Star vécurent de leur côté cette journée. Pourquoi écrire sur cette journée du 10 avril 1970 ? : « Seuls très peu de faits avérés du 10 avril sont présents dans les ouvrages de référence, par exemple la bio de Lennon par Philip Norman. Il y a trois faits marquants : l'article du Daily Mirror, l'interview d'Harrison pour la BBC et de la veillée devant les locaux d'Apple Records. Autour de cela, il y avait l'espace pour créer la fiction, celle de l'intime. Et puis je suis fasciné par cette question, comme une sorte d'énigme : comment se fait-il que des milliers de musiciens ont pu chercher à inventer des mélodies, sans jamais réussir à arracher à leur imaginaire quelque chose de fort, alors que Lennon et McCartney pouvaient ensemble, ou séparément, produire parfois en quelques minutes, des chansons extraordinaires ? Cette alchimie reste troublante et particulière. »**



Premier roman, Le jour où les Beatles se sont séparés est un très bon roman sur la rupture et la façon de la vivre de quelques anonymes et de quelques personnes ayant acquis un peu plus que 15 minutes de célébrité mondiale. Très bien écrit, le lecteur non-fan des Beatles prendra du plaisir dans la mesure où Philipp, Suzanne, Kyoko et Jean-Philippe sont des personnages de papier très attachants et même davantage que George, John, Paul et Ringo - au final, le livre aurait bien pu s'appeler 24 heures de la vie de Philip, Suzanne, Kyoko et Jean-Philippe.

 

* En relisant quelques passages pour écrire cette chronique, je trouve vers la fin du roman : « Phil n'attendit pas la conclusion de “The End” et éteignit l'appareil ».

** http://section-26.fr/hugues-blineau-le-jour-ou-les-beatles-se-sont-separes-mediapop-editions/

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Vies et morts de John Lennon

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