Hugues Payen

Comme le dit le synopsis, le scénario démarrait bien. Un retour de Gille de Rais avec Jhen comme à leur début : aventures, chevauchée, honneur et chevalerie.



Seulement, là, Gilles de Rais est toujours avec ses démons et il était temps qu'il expire de ses fautes. Rien de tel qu'un pèlerinage pour se débarrasser de tout cela.



Mais cette histoire est rejoint par une autre, celle des Cathares. Comme si les auteurs devaient justifier le titre.... ce que le début du livre ne montre pas (souvenez vous, le pèlerinage et le complot contre Gilles)....

Une histoire peut intéressante. Ce qui, hélas, ne change guère depuis quelques tomes.



Pour ma part, depuis l'Archange, les scénarios se suivent et se ressemblent : pas accrocheur, idées faibles, scénar parfois cousu de fil blanc ou mal construit. Bref, la série aurait dû s'arrêter avec Martin, même si Jean Pleyers est et restera toujours le dessinateur attitré.

En roue libre !

Jacques Martin et Hugles Payen ont écrit ce scénario en roue libre !



Il y a d’abord cette trahison de La Hire envers Gilles de Rais, trahison inconnue de l’Histoire de France ! Est-ce le La Hire compagnon de Jeanne d’Arc ?

Oui, probablement. Alors tout n’est qu’invention.

Mais nous sommes, après tout, dans une ré-interprétation totale de la vie aventureuse et maudite de Gilles de Rais, fil rouge sang de cette douteuse série.

Puis, l’album s’attache aux cathares et bien évidemment au fameux Graal dans une fin d’une rare ineptie.



Je suis toujours partagé en lisant ces Jhen entre la consternation du fond et la surprenante beauté des reconstitutions historiques.

Se projeter dans l’Occitanie du XVe siècle est visuellement très étonnant par la qualité des dessins de Pleyers et la solidité de sa documentation. Cela seul sauve l'album

Quelle bizarrerie que les aventures de Jhen. Peut-on aimer ou doit-on détester? Le dessin de Pleyers, dans les premiers épisodes, est très particulier. Il peut parfois déranger, mais finit par d'autres côtés par séduire. Jacques Martin n'est plus à présenter. Mais Jhen occupe une place spéciale dans son oeuvre pléthorique. La série nous présente en guest star la Barbe Bleue, à savoir Gilles de Rais, personnage historique à peine revisité, pédophile, meurtrier, infanticide. Rien que cela. Alors, peut-on aimer Jhen, ou doit-on détester? J'avoue que je n'ai pas de réponse.

Nouvelle aventure de Jhen, sculpteur de son état, et, surtout fidèle ami de Gilles de Rais, personnage historique plus que troublant et contreversé … …

Jhen est envoyé à Venise en compagnie de l’abbé Prelati afin de récuperer un manuscrit, le codex du moine franciscain Roger Bacon. Ce dernier contiendrait l’ensemble des connaissances cabalistiques, astrologiques, botaniques et surtout alchimiques existant à l’époque médiévale.

A Milan, le mercenaire Francesco Sforza les aide à se rendre à Venise tout en menant un double double jeu avec le fils du doge Jacopo Foscari.

Réussiront ils à découvrir ce fameux codex ???? Le mieux est de lire cette aventure vénitienne de Jhen … …

La mise en scène et les décors sont soignés, les couleurs sobres, le scénario est extrêmement bien documenté, et, montre les dessous de la politique vénitienne au Moyen Age c'est-à-dire les trahisons, les doubles jeux des différents protagonistes.

En effet, tout est bon pour servir ses propres intérêts sans se préoccuper des autres !!!!!

L’album se termine en queue de poisson annonçant une possible suite des aventures de Jhen et ses compagnons à Bruges.

J'ai longtemps hésité avant d'acheter le troisième tome de cette trilogie… comme je l'ai clairement expliqué dans ma critique précédente, j'étais loin d'être convaincu par les deux premiers tomes…



…et il faut bien admettre que mes remarques restent valides : assez décousu, aucun fil conducteur, graphisme des planche BD pas terrible (mention spécialement négative pour le chapitre sur l'expo 58), aucun humour, approche très scolaire…



Cependant, j'ignore pourquoi mais ça passe beaucoup mieux dans cet album, peut-être parce qu'il s'agit d'histoire plus proche.

On continue à sauter du coq a l'âne, par exemple de l'incendie de l'Innovation aux institutions Européennes…mais ça se lit un peu à la façon d'un journal !


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