AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Hyoung-Su Park (8)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Krabi - La mort de l'arbre

L'Asiathèque propose dans ce recueil deux nouvelles de Park Hyoung-su, un auteur coréen contemporain, "Krabi" et "La mort de l'arbre". Dans la première nouvelle, le narrateur, un jeune étudiant, effectue un séjour à Krabi, sur la côte d'Andaman, en Thaïlande. Il vit une étrange symbiose avec cet environnement tropical. De retour en Corée il est surtout confronté à des déceptions en sorte que son séjour à Krabi dont il garde une impression de plénitude s'impose à lui, comme une obsession. Mais quand il s'y rend avec sa compagne le voyage tourne au cauchemar jusqu'aux pluies diluviennes qui s'abattent sur la ville. Son couple ne surmontera pas cette épreuve. Le narrateur cependant semble avoir un lien particulier avec cet endroit aussi envoûtant que destructeur, un lien prémonitoire... Dans la seconde nouvelle le tracé d'une route doit araser une colline ou obstruer un ruisseau. Un dilemme pour une petite ville et un affrontement entre génies protecteurs... Je découvre avec beaucoup de surprise l'univers de cet auteur.
Commenter  J’apprécie          390
L'art de la controverse

"NON PAS CONVAINCRE MAIS VAINCRE : là est la quintessence de la controverse. Pour atteindre ce but, tous les moyens sont bons".

ainsi commence le recueil...

Voilà réunies dans ce recueil, six nouvelles toutes regroupées sous le thème de l'art de la controverse, comme l'indique le titre.

Mais ne vous y trompez pas, sous leurs aspects combatifs, les héros de ces nouvelles sont tous des êtres fragiles, profondément meurtris par leur éducation et par leur passé...

- Dans "l'art de la controverse" (nouvelle qui a donné son nom au recueil), le narrateur retrouve lors d'un forum sur l'Extrême-Orient, l'éminent professeur Hyeon qu'il rêvait depuis longtemps de rencontrer. Mais au moment où, invité dans le bureau de ce dernier, il trouve enfin un sujet qui lui permettra de ne pas sombrer dans le ridicule, le professeur Hyeon fait diversion.

S'en suivent de délicieuses joutes oratoires où chacun ira de sa ruse, cherchant sans relâche le point faible de l'autre, pour gagner...

- Dans "Par ici, par là", le lecteur retrouve Yang, un paysan de 50 ans. Tous les matins, il part travailler dans les champs et les rizières pour faire vivre sa famille. Depuis toujours, pour s'y rendre, il emprunte un chemin "par ici", qui passe à côté du moulin.

Mais une idée lui trotte dans la tête. Et si ce matin, il prenait ce chemin "par là". Heureusement pour lui, Yang ignore totalement ce qui l'attend...

- Dans la nouvelle "Lapins mode d'emploi", un couple est perturbé par l'amour inconsidéré que la femme porte à ses deux lapins. C'est ce qui va arriver à la femme du narrateur...

- Dans "Krabi", le narrateur, pour sauver une relation amoureuse, décide d'emmener sa petite amie dans la station touristique de Krabi, un lieu où il a eu beaucoup de joie dans le passé... mais voilà que tout tourne à la catastrophe...au plein sens du terme !

- Dans "Le chauffeur de taxi et l'économiste", il est question de la loi de Murphy. Mais oui, vous vous rappelez cette loi dite en bon français "de l'emmerdement maximum"...

- Enfin dans "Menace sur le territoire", Beomsu, le narrateur a bien du mal à conserver un espace vital digne de ce nom lors de son voyage en train ce qui ravive de douloureux souvenirs...



J'ai passé un moment formidable avec ces héros capables d'autodérision qui sont tous vulnérables et donc si humains que le lecteur ne peut que s'attacher à eux et comprendre ce qu'ils vivent au quotidien !

Ces nouvelles sont originales et pleines d'imagination, parfois même, proches du fantastique.

De plus elles sont bourrées d'humour et ne manquent pas non plus de poésie.

Si elles nous touchent de près, c'est parce que l'auteur ne parle que de personnes ordinaires, mais il sait rendre le récit des événements totalement désopilant et déforme la réalité jusqu'à l'absurde...



Pour en savoir plus :
Lien : http://bulledemanou.over-blo..
Commenter  J’apprécie          50
Nana à l'aube

Je tiens tout d’abord à remercier les « Éditions Decrescenzo » pour m’avoir fait découvrir ce livre. « Nana à l’aube » est à la fois une recherche de soi, un moment de vie et d’un voyage dans un magnifique pays qu’est la Thaïlande. Si j’ai choisi de lire cet ouvrage, c’est tout simplement parce que j’ai été attiré par son résumé ainsi qu’à sa superbe couverture qui fait penser à un lever de soleil. J’avais envie de découvrir pourquoi un jeune homme décide de tout quitter et de partir faire le tour du monde pour au final rester en Thaïlande avec des prostituées ? J’ai eu ma réponse pendant ma lecture, mais je ne vous en dirais pas plus pour ne pas vous spoiler. Après tout, je dois vous donner envie de lire ce livre, non ? La plume de l’auteur est fluide, agréable, délicate, tantôt poétique tantôt difficile, mais surtout très belle. Les descriptions des lieux sont tellement réalistes que j’avais l’impression d’arpenter les différents lieux en même temps que notre protagoniste, si bien qu’à la fin de ma lecture je n’avais qu’une seule envie : partir découvrir la Thaïlande. Ce roman est tout en émotions et nous ressortons de notre lecture changé et plus prompt à profiter de ce que la vie nous offre jour après jour. Allez-y, laissez-vous tenter par ce voyage et embarquez pour une aventure inattendue à Nana. À découvrir et à lire !
Lien : http://unpeudelecture.blogsp..
Commenter  J’apprécie          10
Nana à l'aube

J’ai envie de dire, me REVOILÀ ! Ça fait un moment que je n’ai pas écrit de chroniques … Et je reviens avec un article sur un roman coréen que Babélio et la maison d’édition Decrescenzo m’ont permis de lire (et j’avoue que je vais surement me faire un coin bibliothèque Decrescenzo tellement leurs ouvrages sont beaux et coréens).



J’ai donc eu la chance de découvrir le roman Nana à l’aube de Hyoung-Su Park. Cet ouvrage est sorti en octobre 2016 en France chez Decrescenzo. Il s’agit d’une quête initiatique, d’une belle tranche de vie et d’un voyage en Thaïlande. Je vous laisse partir avec moi là-bas, le temps d’une chronique ensemble et qui sait, le temps de la lecture de Nana à l’aube …



Synopsis



Le théâtre des événements est Sukhumvit, le plus vaste quartier chaud de Bangkok, et plus précisément la station Nana. Le récit se déroule autour de la relation entre Léo, un Coréen, et Ploy, une prostituée de haut rang. Pour être plus précis, il s’agit de l’amour unilatéral du jeune homme pour celle-ci. Au départ, la Thaïlande n’était pour Léo qu’une escale d’un voyage vers l’Afrique. Mais, tombé amoureux de Ploy, il finit par s’installer chez elle et ses camarades qui, sans gêne, profitent de lui.



Pour autant, ce roman n’est pas une simple histoire d’amour. L’œuvre est constituée de l’assemblage de toutes les histoires des individus du quartier vues à travers le regard de Léo. En effet, les parties les plus fascinantes de ce roman, on les trouve dans la description des personnages. Dans le quartier impitoyable où ils vivent, ils portent tous leurs propres plaies : Ploy, devenue prostituée après s’être fait violer par ses frères quand elle était petite ; Som, trafiquante de drogue ayant charge de famille ; et bien sûr Léo, habitué jusqu’alors à sa vie rangée de citadin, qui va découvrir les histoires inimaginables que renferme ce quartier crasseux et moite, et pourtant plein d’humanité.



Mon avis



« Si on compare l’âme avec une racine de cheveu, la vie est une cheveu que cette racine a en rêve. »



J’ai eu la chance de lire Nana à l’aube à la suite du Masse Critique Babélio, je n’avais pas choisi beaucoup d’ouvrages car celui-ci me tentait énormément et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord il s’agissait d’un roman coréen, je ne connaissais ni l’auteur, ni la maison d’édition spécialisée dans la littérature coréenne. Un besoin fou de découverte se faisait sentir ! En plus la couverture est sublime et le sujet original : partir faire le tour du monde après ses études et finalement rester en Thaïlande avec des prostituées … Comment et pourquoi ?



Quelle joie d’avoir choisi ce titre ! Il est inoubliable tant par sa qualité narrative que son style. On parle d’un sujet délicat et difficile mais le texte est beau, quasi poétique, malgré les moments crus qui passent très bien. Le mélange de la réalité et de ce que pense Léo, le protagoniste, nous permets d’avoir une réalité vue par le prisme de l’amour ce qui altère le caractère triste et peu enviable de la situation de ces femmes qui entourent Léo.



La description de Bangkok, de Sukhumvit Soi 16 et de la station Nana semble fidèle à la réalité. L’auteur nous dévoile un quartier pauvre où la drogue et la prostitution règnent en maîtres. Malgré tout, on a envie de découvrir cela par nous-même à la fin de notre lecture.



« Juger de la nécessité ou non de la prostitution, est un sujet noble, mais cela peut éclipser le fait que, pour certaines personnes, elle constitue un moyen de subsistance. Ces dernières vivent à leur manière, et qu’on soit pour ou contre leur mode de vie, elles font partie intégrante de notre société. »



Nana à l’aube, c’est l’histoire de filles peu chanceuses qui ont fini par se prostituer, c’est l’histoire d’un coréen parti en voyage avant de rentrer dans la vie active, c’est l’histoire de vies, d’amour et des rêves. L’auteur condense ici des émotions universelles tout en montrant qu’il s’agit d’un cas particulier.



« Etre humain n’est pas chose facile. Aucun geste, aussi infime soit-il, n’est jamais fait par hasard. Même si on se promène sans but apparent, au hasard des rues, il y a toujours un objectif caché, provenant du tréfonds de nos expériences géographiques, de toutes sortes d’informations intuitives et de notre représentation de l’espace d’après les différents paramètres à notre disposition. »



Je tiens également à souligner la qualité de l’édition. Le papier est qualitatif, épais, agréable au toucher mais c’est sans parler de la couverture dont la papier à grain est vraiment sublime ! Un roman qui signe une performance écrite et visuel.



En bref, un roman très chargé en émotions, qui ne laisse aucun répit à son lecteur et qui marque les esprits de façon durable par la beauté du texte.



« Il faut oublier tout ce qui est inutile, comme la rancune, la morale et profiter. C’est là le plus grand devoir de l’humanité. »



Maintenant, je meurs d’envie de découvrir L’escargot est lent mais il n’est jamais en retard de Jung-Mok & Zombies, la descente aux enfers de KIM Jung-hyuk aux éditions Decrescenzo également.
Lien : http://chickon.fr/2017/03/01..
Commenter  J’apprécie          10
Nana à l'aube

Voici une histoire bien glauque comme les Coréens savent le faire. Léo, jeune Coréen en voyage pour l'Afrique, débarque à Nana, quartier chaud de Bangkok. Il tombe amoureux d'une prostituée, Ploy, et s'installe chez elle. Il y reste quelques mois dans un état de semi-conscience, hypnotisé par la sirène Ploy.

Porté par un merveilleux sombre à la coréenne, Nana à l'aube nous entraîne dans les bas-fonds de Bangkok, et raconte la réalité de ce quartier, les vies brisées par la pauvreté, ainsi que le paradoxe thaï : la laideur dans la beauté et l'obscénité dans la grâce.
Commenter  J’apprécie          10
L'art de la controverse

Six nouvelles écrites par un auteur sud-coréen, né en 1972 qui enseigne la création littéraire. Extrêmement original, le recueil débute par la nouvelle qui lui donne son nom.



- L'art de la controverse : une bonne controverse consiste à terrasser son adversaire en trouvant le bon argument, celui qui le mettra à terre et dont il ne se relèvera pas. Mais jusqu'où aller ?



- Par ici, par là : ça fait quarante années que Yang prend le chemin qui mène à son champ et qui contourne un moulin par ici. Jamais encore, il n'a pris l'autre, celui qui le contourne par là. Sauf ce matin-là...



- Lapins mode d'emploi : comment un couple de lapins peut être à l'origine d'une querelle conjugale et d'une transformation radicale de l'épouse dévouée.



- Krabi : un homme revient à différents moments de sa vie au même endroit, croise les mêmes gens. A Krabi.



- Le chauffeur de taxi et l'économiste : les événements de notre vie sont-ils dus au hasard ou le destin existe-t-il ? Sont-ils régis par une loi impérieuse ou choisit-on son avenir ?



- Menace sur le territoire : Beomsu prend le train pour aller retrouver sa fiancée. N'aimant pas être dérangé, il réserve son siège et celui d'à-côté. Mais c'est sans compter avec des passagers n'ayant pas réservé. Le combat pour garder son espace prend des formes parfois très rudes.



Park Hyoung-su est un auteur à part. Original et totalement décalé. Je ne me souviens pas avoir lu de nouvelles aussi étranges, bizarres depuis un petit moment. Ses histoires peuvent partir de faits assez banals et très vite dériver vers de l'étonnant, de l'extravagant, du farfelu, du fantasque voire du fantastique. Et malgré cela ou fort de cela, il parvient à faire jaillir des questionnements bien réels sur la vie de couple, la solitude, la fatalité, le choix qui détermine une vie ou la succession d'événements subis, la fatuité, la grandeur d'âme, la recherche de la puissance, du pouvoir, de la domination, la réussite à tout prix même et surtout au détriment des autres, le prix d'une vie, la condition humaine pourquoi certains réussissent et d'autres tentent de survivre, ...



Park Hyoung-su construit ses histoires et tirant un fil jusqu'au bout, jusqu'à l'absurde, jusqu'à l'irréalité, jusqu'à ce qu'on peut qualifier de fantastique. Le lecteur se retrouve très vite dans un monde loufoque, ubuesque, décalé à la limite du surréalisme (on pourrait penser parfois qu'il use de certaines techniques d'écriture du mouvement surréaliste l'emmenant loin, très loin et nous avec), délirant, burlesque, ...



Un auteur qui surprend et comme cette année est l'année France-Corée, ce pays sera l'invité d'honneur du Salon du livre de Paris (rebaptisé Livre Paris) et qui se déroule en ce moment même -courez-y vite-, une bonne idée pour découvrir sa littérature.
Lien : http://lyvres.fr
Commenter  J’apprécie          10
Nana à l'aube

Avant toute chose, je tiens à remercier Babelio et les éditions Decrescenzo qui m'ont permis de découvrir ce roman par l'opération Masse Critique !



En commençant à lire, je ne savais pas à quoi m'attendre, le résumé restant assez vague sur la destination qu'allait prendre l'histoire.

Mais très vite, je me suis laissée emporter par le personnage principal, Léo, jeune Coréen perdu dans le quartier de Sukumvit 16, "Mecque de la prostitution". On y découvre avec lui un quartier sale, miséreux, et ses habitants tout aussi miséreux, mais surtout sans gêne et hauts en couleur.

Profondément marqué par le bouddhisme, le roman prend en compte les âmes des personnages, mais aussi des objets et du quartier lui-même.

Ainsi, en refermant le roman, j'ai eu l'impression non pas d'avoir suivi une histoire d'amour ou même des épisodes de la vie de Léo, mais une des vies de Sukumvit 16.

Comme le personnage principal, j'ai l'impression d'avoir vécu quelques temps avec ce quartier, et de pouvoir y revenir dans une vie prochaine ...



Une très belle découverte, qui me donne envie de découvrir d'autres oeuvres de l'auteur !
Commenter  J’apprécie          00
Nana à l'aube

L'écriture est fluide et agréable à l'oeil, presque poétique malgré la vulgarité. L'auteur nous emporte facilement dans le quartier de Nana, et sans être lourd, s'attarde sur une description légère mais nécessaire de l'endroit. On souffre, avec Léo, de la chaleur et de l'humidité ambiante, on entend les rires et les cris des gens de la rue, on voit les lumières projetées par les néons des devantures des bars. On y est, sans efforts, dés la première ligne. J'ai voyagé en quelques pages, comme rarement un livre m'a fait voyager. Une vingtaine de pages plus tard je n'ai qu'une envie, connaître son histoire à lui, connaître son histoire à elle, celle qu'il cherche, et que nous cherchons avec lui. Nous voulons savoir ce qui, dans sa jeunesse, l'a marqué au point qu'il revienne à Nana quinze ans après. Alors on accepte de plonger tête baissée dans ce voyage dans le temps qui nous est proposé.



Nous voilà donc 15 ans plus tôt. En même temps que Léo, nous faisons la connaissance du quartier, puis de Ploy, de Yon, Lisa et Kaï, les 4 prostituées qui vivent ensemble dans un appartement aussi insalubre que lugubre (que nous pouvons imaginer sans mal). Ce même appartement étouffant et déprimant que nous allons devoir supporter, tout comme Léo, tout au long du roman. Dans toutes les description faites du quartier, on imagine facilement l'environnement ambiant : dégueulasse. On pourrait presque sentir la chaleur, la moiteur, la puanteur et l'horreur de cet endroit. Et pourtant, comme Léo, comme si nous étions à sa place, nous restons à Soi 16 et nous y reviendrons à 3 reprises, bien que dans des circonstances différentes.



J'ai été triste de voir mourir ce quartier au fil des pages. Triste de le quitter, lui et ses habitants, les prostituées au triste destin, les trafiquants à la charge d'une famille, les personnages aussi absurdes qu'attachants...
Lien : https://lentremonde.wordpres..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Hyoung-Su Park (17)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz demon slayer le quartier des plaisirs

Quels sont les surnoms de Tanjiro, Zen'itsu et Inosuke en filles?

Tanjira, Zen'itsa, et Inosuka
Sumika, Zenka et Inoka
Sumiko, Zenko et Inoko

10 questions
45 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}