Igor Stravinsky

Les amis, n’échangez jamais votre violon - même si c’est du très bon marché - contre un livre du Diable qui certes vous donnera les cours de la Bourse à venir, qui certes vous permettra de prendre aux autres tout ce qu’ils ont et vous rendra immensément riche, mais... Bon, je ne vais pas spoiler.



Ramuz s’inspire d’un conte russe, c’est beau et triste, plein de charme, simple en apparence - c’était la guerre, les Ballets russes avaient suspendu leur activité, Ramuz et Stravinski voulaient faire un spectacle sobre qui puisse se passer d’une grande salle - mais de ce genre de simplicité profonde, touchante et forte qui a une vraie grâce, qui résonne en nous.



J’écoute rarement des livres audios - la lecture dans ma tête, à mon rythme, me permet mieux de rêvasser et m’apporte plus de plaisir. Mais là, j’avais quand même envie de profiter du dialogue de la musique et du texte. Et j’ai bien fait. La musique de Stravinski est belle, Denis Lavant est excellent, on a vraiment l’impression que la belle écriture de Ramuz, avec son drôle de rythme, ses cassures, ses répétitions, vivante, prenante, forte, est faite pour lui.

Un seul regret, une mauvaise surprise, je m’attendais à trouver le texte de la pièce dans le livre, à la place on lit des informations scolaires du type: « Si le violon est le premier instrument de l’orchestre, il est aussi l’instrument populaire qui anime les bals villageois. » - pas très palpitant.

Lors d'une promenade dans la forêt, le prince Ivan Tsarevitch découvre un arbre aux pommes d'or et un magnifique oiseau de feu. Il ramène l'oiseau dans son palais mais celui-ci dépérit dans sa cage et le prince décide de le libérer. Pour le remercier, l'oiseau lui offre une de ses plumes magiques.

Plus tard, en retournant dans la forêt, le prince découvre une très belle princesse qui est hélas la prisonnière du sorcier Kastcheï. Comment rompre cette emprise ?

Ce livre grand format est une merveille de beauté et de finesse. Les couleurs sont chatoyantes, les dessins et les découpages au laser sont magnifiques et invitent à un véritable voyage dans le monde merveilleux et cruel à la fois de ce conte traditionnel. Une oeuvre d'art !

A partir de 4-5 ans et pour tous âges

Livre très jolie et fragile .A dévorer.

En 1914, Stravinsky débute la composition de " Noces" sur des textes populaires rituels qu'il adapte lui-même, relatant un mariage paysan russe. Les partitions seront achevées en 1917. C'est Diaghilev qui mettra "Noces" au programme de ses Ballets russes en 1923.

La création eut lieu le 13 juin 1923 à Paris par les Ballets russes, sous la direction musicale d'Ernest Ansermet. La chorégraphie en a été confiée à Bronislava Nijinska, soeur du célèbre danseur.



Mais ce que raconte Georges Starobinski dans la préface de ce beaux livre "Noces et autres histoires russes" c'est la collaboration de Stravinsky et Ramuz qui ont vécu tous les deux en Suisse au début du 20ème siècle. Les textes de Stravinsky, originalement en russe, ont été traduit en français par Charles-Ferdinand Ramuz. Ce sont les manuscrits de ces textes qui sont présentés dans ce livre ainsi que les illustrations de théodore, fils d'Igor Stravinsky, qui les ont accompagnés dans l'édition de 1943.

La genèse du travail sur les oeuvres vocales est très intéressante mais il est vrai qu'il est plus agréable encore de voir le résultat en regardant le ballet et en écoutant Stravinsky inspiré par la musique populaire de son pays.

Nous sommes personnellement enchantés des adaptations de ballets de danses classiques illustrées par Charlotte Gastaud. Toujours la promesse d'un bel ouvrage.

Celui-ci ne devrait pas décevoir et plaire aux jeunes publics pour le romantisme de son histoire et la délicatesse des ajourements ménagés dans ses pages pour nous faire voir au travers, cette techique donnant de la profondeur aux plans des différents tableaux du conte traité tout en aplats.

Là aussi un vrai travail de dentelle de papier

Nous recommanderons ses autres travaux d'illustration pour le plaisir, sur " Le lac des cygnes" d'après Tchaïkovsky chez Amaterra et " La flûte enchantée" du composateur Mozart chez Flammarion Jeunesse, adapté en album jeunesse par Pierre Coran.



L'histoire.

Nous y retrouverons un fond de contes très moral qui plait, présenter un héros miséricordieux qui ne regrettera pas d'avoir fait le choix de la pitié: vous savez, un personnage en position de force qui cède à la demande d'un autre personnage en mauvaise posture - soit il doit le libérer d'un piège ou ne pas le manger bien qu'il ait faim-?

Ceci se conclue le plus souvent par un pacte même si nous trouverons dans le monde du conte des actions désintéressées.



L'oiseau de feu.

Nous sommes en Russie.

C'est sur une de ses promenades en forêt que le Prince Ivan capturera près d'un pommier aux fruits bien rouges un oiseau aux plumes dorées.

Ivan pensera à l'offrir au Tsar tout au début puis, à la demande de l'oiseau, le prince le libérera de sa cage.

Pour le remercier, l'oiseau lui offrira une de ses plumes.

Attention magie. Le cadeau pour la suite se montrera plus que généreux et utile.



Et c'est en général ce qu'attendra le jeune lecteur encore un peu vert, le moment où l'acte de générosité aura du sens, sera récompensé et à un moment inespéré ( parce que nous aimons être surpris par les tours du destin).

Non, Ivan ne le regrettera pas et l'oeuvre nous le présentera avec quelques prédispositions naturelles à l'amitié et à l'amour. C'est un profil de héros qui fait rêver.

Parlons d'amour justement.



Un autre jour, alors que le prince viendra à secourir une princesse et ses servantes, ça sera le coup de foudre réciproque (comme on ne le voit nul part ailleurs que dans les merveilleuses fictions).

Seulement toutes ses dames seront prisonnières de cette forêt, jusqu'à ce que la princesse cède aux avances d'un horrible sorcier.

Jaloux comme un pou, il sera sur le point aussi de punir le prince (qui se rappellera: et oui, la plume de l'oiseau).



Nous ne dévoilerons pas tout pour ne pas gâcher mais bien évidement l'oiseau était magique ( alors pourquoi ne s'est-il pas défendu cet oiseau lorsque le prince l'eût capturé, me demanderiez-vous, jeunes sceptiques? Et bien, sans doute que l'oiseau aura lu dans le coeur d'Ivan, jeunes de peu de foi et qu'il savait qu'il suffisait simplement de le lui demander pour retrouver la liberté).



Un très bel album à partager et à à conserver. Ne pas hésiter à profiter de l'opéra de Mozart d'origine surtout et de quelques images de ballet sur le net si vous en trouvez.

Excellent ouvrage de ce compositeur dont l'intelligence musical ne cesse de briller ou de contrarier ses compères compositeurs. Il nous livre une réflexion sur sa carrière, ses opinons, sa musique, ses souffrances, ses regrets, bref une superbe réflexion autobiographique.

Le soldat Joseph Dupraz rentre chez lui pour 15 jours de permission. Assis au bord d’un ruisseau, il se repose quelques instants en jouant du violon. Arrive un « chasseur de papillons » qui lui propose d’échanger son instrument contre un livre divinatoire. Le soldat ne comprend rien à la lecture, le vieux n’entend rien au violon, alors il propose au soldat un détour en son logis, nourri/logé, pour échanger leurs connaissances. Le 3ème jour, le vieux ramène Joseph dans son village où tout le monde le prend pour un fantôme : il a été absent 3 ans, sa mère l’a cru mort, sa fiancée s’est mariée avec un autre !

Joseph parviendra-t-il à reprendre son âme (son violon) au Diable ?



Les illustrations (les couleurs franches apportent naïveté et élégance au récit) évoquent

1.la Russie natale de Stravinsky (habit d’infanterie cosaque, personnage du soldat récurrent dans les contes russes, les chevaux du diable, le château du roi)

2.la Suisse pour les paysages



L’originalité de l’album tient au fait que le texte du récitant ne se trouve pas à l’intérieur de l’album et reste oral (après tout c’est un conte !). Le texte explicatif inscrit dans l’album fait le lien entre les biographies de Stravinsky/Ramuz et les thèmes abordés (Mythe de Faust)



J'ai eu la chance de voir ce récit joué au Mois Molière (Versailles 2015) par la Cie Burlesques Associés.

Au thème faustien s'ajoute celui du temps qui passe et de la mort qui nous guette (ni l'argent ni la mort ne peuvent rien contre eux).

Ce conte (inspiré du conte populaire russe "Le Déserteur et le Diable", issu des contes populaires rassemblés par AFANASSIEV) a marqué la naissance du théâtre musical au XXe siècle : en 1917, année de guerre en Europe et a inventé un genre nouveau, pensé pour « un petit théâtre ambulant », mêlant musique, théâtre parlé, mime et danse. Ce conte universel de tradition orale où affleure souvent un paganisme persistant s’adresse aux adultes comme aux enfants, pour qui la pantomime fait l’effet d’un guignol géant.
Lien : https://mesmadeleines.wordpr..

Encore un très beau livre pour la jeunesse illustré par Charlotte Gastaut. Les pages découpées jouent les unes avec les autres. Les couleurs et le graphisme sont un vrai enchantement pour les yeux.

Unmagnifique livre sur le ballet de Stravinsky aux illustrations faites de papiers découpés

Des phrases assassines, des mots drôles, des réflexions profondes, on en trouve à foison dans ces «Confidences sur la musique» qui ne sont rien d’autre qu’un recueil, précieux, de textes écrits par Igor Stravinski et destinés à être publiés.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..

Une histoire diabolique conçue pour être jouée par un théâtre ambulant. C'est la vanité qui va inciter un soldat en permission à vendre son violon. Mais l'acheteur n'est autre que le diable. Le récitant joue les différents rôles avec beaucoup de véhémence. Le texte, différent des paroles, constitue un support didactique à l'écoute. Les illustrations de Nathalie Novi rendent l'ambiance de ce conte musical plus chaleureux, alors que l'interprétation instrumentale ne craint pas les intonations dissonantes.