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Citation de enkidu_


A onze ans, il tombe sur les livres de classe de deux de ses camarades plus âgés. Trois mois plus tard, après les avoir dévorés, il les connaît par cœur et a déjà le niveau correspondant à la classe de troisième. A douze ans, il se lance dans l’étude d’un ouvrage complexe portant sur la trigonométrie avancée. L’année suivante, non seulement il le maîtrise parfaitement mais il y a relevé certaines erreurs et propose à son tour des théorèmes sophistiqués dont il est l’auteur. Entre autres, il présente une méthode (facile et efficace) pour résoudre les équations du troisième et même du quatrième degré. A quatorze ans, il croule déjà sous les certificats de mérite et les prix académiques.

Mais voilà qu’un beau jour, l’un de ses camarades lui donne « pour quelque temps » un livre de mathématiques prêté par une bibliothèque publique. Or, dès les premières pages, Ramanujan en tombe de sa chaise : l’ouvrage contient cinq mille théorèmes ! (…) un prodige hors de portée ? Pas pour Ramanujan ! Six mois plus tard, il est venu à bout du fameux ouvrage, dont il connaît par cœur chaque page.
(…)
Hardy va enfin pouvoir étudier en détails les fameux « carnets de notes » de son étrange visiteur. Et ce qu’il y découvre lui donne le vertige. Il y a dans ces pages manuscrites des centaines de théorèmes nouveaux ! De véritables joyaux, étincelants d’intelligence, qui mettent presque tous en jeu des mathématiques totalement nouvelles. Quelques-uns sont déjà démontrés par d’autres – quoique moins élégamment – mais la plupart sont totalement inconnus ! L’impression produite sur Hardy et ses collègues est immense. Du jour au lendemain, le petit Hindou timide devient pour eux – et ils l’écrivent – l’égal de ces géants que sont Euler, Gauss et Jacobi. Comme l’indique le mathématicien Paul Erdös (qui a découvert le fameux nombre qui porte son nom) si on devait l’évaluer sur une échelle de 0 à 100, « Hardy aurait un score de 25, John Littlewood 30, David Hilbert 80 et Ramanujan 100 ».

C’est dire où se situe son génie.
(…)
Ce qui le hérisse le plus, là où les bras lui en tombent, c’est lorsque Ramanujan lui soutient sans sourciller que ses théorèmes et équations lui sont dictées la nuit par Dieu.
(…)
Miné par un climat qui ne lui convient pas, épuisé par les visites, il finit par tomber malade (…) il avait trente-deux ans. (pp. 151-158)
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