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EAN : 9782246785095
360 pages
Grasset (03/11/2011)
3.65/5   53 notes
Résumé :
Pour quelle raison deux flocons de neige ne sont-ils jamais parfaitement identiques?Pourquoi chaque cristal glacé restera-t-il à jamais unique?
Et si aucun flocon ne ressemble à un autre,jamais,pourquoi partagent-ils tous la forme d'une étoile à six branches?Pourquoi pas cinq ou sept ?Et pourquoi une marguerite peut-elle avoir cinq,huit ou treize pétales,mais jamais dix ou onze?
Face à ces questions,on ne peut manquer de céder à l'irrésistible sensatio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Avec une virtuosité certaine et un style inimitable, les frères Bogdanov racontent de livres en livres peu ou prou toujours la même histoire : Dieu est tapi derrière les équations de la physique et les constantes mathématiques.

Mais avant d'en arriver à cette conclusion, il vous faudra flâner dans un pré d'herbes folles et compter le nombre de pétales des fleurs des champs (et faire d'étranges découvertes), parcourir les ruelles étroites de Göttingen avec Sommerfeld, Hilbert et Minkowski, croiser la route de Weyl, Gödel, Einstein, Ramanujan et de beaucoup d'autres, sur tous les continents et avec d'incessants allers-retours entre les époques. En aussi bonne compagnie, le voyage n'est certes pas désagréable, mais à chaque chapitre, le lecteur un peu déboussolé et étourdi se demande où les frères veulent en venir, et quel est le but de cette étrange tournée scientifique.

Particulièrement agaçants, les cliffhangers narratifs parsèment le récit en promettant la grande révélation qui va bientôt vous tomber dessus, mais il faudra pour cela lire le chapitre suivant, puis le suivant, puis encore le suivant… et ainsi de suite… Puisque les frères ont l'air d'aimer les mathématiques, on pourrait appeler cette figure de style la série convergente de Bogdanov qui converge vers… ben rien, justement ! Ce livre met aussi en évidence le fameux réflexe de Bogdanov, qui a pour effet de faire saliver le lecteur parfaitement conditionné et l'oblige à tourner les pages dans l'attente de… mais de quoi au juste ? Voici à titre d'exemples quelques phrases situées en fin de chapitre qui devraient vous faire saliver à votre tour : « les pages qui suivent nous réservent d'immenses surprises » ; « ils ne le savent pas encore, mais ils vont changer le monde. Et ce que vous allez découvrir avec eux va à coup sûr changer votre façon de voir les choses » ; « un événement insignifiant en apparence mais qui va faire basculer leur existence à tous les deux » ; « (ils) vont bouleverser de fond en comble notre représentation de l'Univers » ; « il doit frapper un grand coup. Réussir un exploit que personne n'a jamais pu accomplir avant lui » ; « qui finira par mettre le feu à la science du XXe siècle » ; « Quelque chose dont on ose à peine rêver. Quelque chose qui touche aux fondements les plus profonds de notre Univers. Une fois de plus, préparez-vous à faire face, plus loin, à des révélations qui dépasseront sans doute tout ce à quoi vous pourriez vous attendre » ; « Et à coup sûr, ce que vous allez entrevoir dans les chapitres suivants de ce livre va vous entraîner bien plus loin que vous l'imaginez » ; « Et vous aurez parfois du mal à croire à ce que vous allez découvrir » ; « Et une nouvelle chose très inhabituelle nous attend sur le chemin »… Ouf ! J'arrête-là, il y en a encore des pages et des pages du même tonneau, je pense que vous avez maintenant compris le truc. L'ennui, c'est qu'au prochain chapitre il ne se passe jamais rien de fracassant (en tout cas, ça m'aura totalement échappé) !

En revanche, en aspergeant leur récit d'une laque pseudo-scientifique au parfum de mystère, les frères racontent beaucoup de conneries, et cela a fini par lasser les véritables scientifiques qui, sauf exception, se désintéressent de leurs travaux, sinon pour en dénoncer à chaque fois l'absence de rigueur (1).

Par ailleurs, l'argument massue des Bogdanov – que l'on retrouve dans la plupart de leurs livres – et qui est supposé révéler la « pensée de Dieu », et donc prouver l'existence de Dieu, thème obsessionnel chez les deux frères, fait plutôt rigoler. Figurez-vous que π est un nombre irrationnel, on ne peut donc l'exprimer comme le rapport de deux nombres entiers et son écriture décimale n'est ni finie, ni périodique. Pour les frères Bogdanov, cela signifie que quelqu'un, une intelligence supérieure, sûrement, a dû réfléchir longtemps à l'avance pour « définir » ce nombre et créer toutes ses décimales – sans se tromper une seule fois ! Et pourtant elles sont en nombre infini ! Donc… Dieu existe ! (il n'y a que Lui pour pouvoir accomplir une chose pareille.) le raisonnement pour π est bien entendu tout aussi valable pour la constante de structure fine, le nombre d'or, et même, sûrement… l'âge du capitaine ! Pouvez-vous seulement un instant imaginer qu'en changeant une seule décimale de tous ces nombres, alors… les équations sont FAUSSES ! le lecteur reste confondu devant la profondeur d'une telle découverte.

Malheureusement, des lecteurs de bonne foi pensent lire de la véritable science en ingurgitant ce genre de propos, comme on peut le constater ici ou là en parcourant certaines critiques aussi naïves qu'élogieuses.

Profitant de la crédulité des gogos, les frères Bogdanov me font penser à ces bonimenteurs de foire qui vous font payer l'entrée de leur spectacle pour aller voir la Femme à barbe (le petit vieux à barbe sur son nuage, en l'occurrence). Dans le même cirque au rayon des monstruosités, on trouvait aussi parfois les frères siamois, mais ma métaphore va devoir s'arrêter là, je ne veux pas écrire des choses trop désagréables.

(1) Concernant les aspects scientifiques de « La pensée de Dieu », voir l'analyse de José-Philippe Perez, Professeur émérite de l'Université de Toulouse, qui a relevé sept erreurs : http://culturediff.pagesperso-orange.fr/jpp/conferences/conference7.pdf
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"Maître, qu'est-ce que vous cherchez dans vos équations?" demande en 1920 une étudiante à Albert Einstein (qui sera prix Nobel l'année suivante).
"....Ce que je veux connaitre c'est La pensée de Dieu!"
La pensée de Dieu (dont le titre est issu de cette célèbre boutade) est un essai hautement scientifique à résonance philosophique car s'il y a pensée de Dieu il y a Dieu. Approuvant la réponse d'Einstein, réfutant un "hasard cosmique", niant des univers parallèles, Gricha Bogdanov (docteur en mathématiques,diplômé de l'institut d'études politiques de Paris) et son frère Igor Bogdanov (docteur en physique théorique), dont les connaissances pointues sont irréfutables puisqu'ils occupent une chaire de cosmologie à l'université de Belgrade, évoquent "un univers unique soumis aux lois "infiniment précises de la physique".
Et c'est sur ces lois précises qu'ils se penchent tout au long de cet ouvrage pour décrypter quelques "messages codés" dont la perfection ne peut être que divine. Pour eux même à l'instant du chaos du Big Bang originel rien n'a été laissé au hasard.
C'est dans un langage clair, à la portée de tous mais étayé de nombreuses références (tant physiques que scientifiques ou philosophiques, de Galilée à l'astronome Alan Sandage, au physicien Stephen Hawking, au philosophe Leibnitz qui parlait "d'harmonie préétablie" ou à Platon qui disait "Dieu est géomètre") qu'ils présentent leur conviction.
L'univers a une histoire,il se mesure en unités, il dissimule un secret codé en langage mathématique,il possède un extérieur auquel il se réfère....... que de mystères évoqués ou d'explications pressenties!
Alors que beaucoup de scientifiques nient l'existence de Dieu, les frères Bogdanov s'engagent sur un chemin parsemé d'étoiles:la voie de Dieu pour en décrypter la pensée et entrainer leur lecteur de l'infiniment petit vers l'infiniment GRAND.
Avec une postface de Louis Gonzales-Mestres (physicien des particules et chercheur au CNRS) La pensée de Dieu est une pensée des plus enrichissantes.
N'est-ce pas?
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A la suite de leur précédent bouquin "Le visage de Dieu", les frères Bogdanov nous entraînent désormais vers les fondements de l'Univers, avec cette question  : qu'est ce qui régit notre Univers ? Ils nous décrivent donc le parcours des plus grands mathématiciens de notre histoire (Minkowski, le mentor d'Einstein, Sommerfeld, Hilbert etc...) et leurs découvertes, principalement faite à la fin du XIXème et tout au long du XXème siècle, pour en venir à la plus grande énigme encore irrésolue : notre Univers est stable et notre réalité possible grâce à un équilibre parfait . Cet équilibre, nous le constatons dans toutes nos lois physiques et il est traduit par des nombres, d'où cette énigme : d'où viennent ces chiffres, ces constantes, si parfaites ? Comment expliquer cette « harmonie préétablie »?
Les frères Bogdanov sont de bons vulgarisateurs scientifiques, malheureusement très controversés dans le monde scientifique (la pertinence de leurs travaux de thèses à été controversé par de nombreux scientifiques, du CNRS notamment). Mais je pense qu'il faut lire ce livre avec pour objectif de découvrir certains sujets intéressants qui nous poussent à la réflexion tout en ayant conscience de certaines erreurs dans les propos, parce que ce n'est pas un article scientifique.

J'ai aimé lire ce livre car il m'a fait découvrir des personnalités scientifiques à l'origine de la plupart des théorie actuelles, car il m'a permis de répondre à certaines de mes questions tout en en soulevant des nouvelles. Les Bogdanov arrivent à nous faire partager leurs passions, parfois peut être un peu rébarbative dans la narration (le genre de phrase « vous allez être surpris dans le prochain chapitre », « vous allez être entraîner bien plus loin que vous ne l'imaginez »... à chaque fin de chapitre, c'est un peu lourd). Mais néanmoins assez efficace et intéressante. le fait d'avoir un minimum de connaissances scientifiques aide à la compréhension mais n'est pas indispensable. Donc c'est pour moi, un bon livre qui permet de faire un pas de plus dans les questionnements liés à l'origine de notre Univers.
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Les chiffres.Nous les utilisons et côtoyons constamment,ils font partie intégrante de notre vie,notre monde,notre univers.Ils sont intriqués aux lois physiques qui régissent le quantique,le macroscopique ainsi que le cosmique.Du fameux nombre d'or que l'on retrouve,à la fois sur la coquille en spirale d'un mollusque ,mais définissant par la même occasion,une galaxie de même configuration!La suite de Fibonacci en corrélation parfaite avec la quantité de pétales constituant nos fleurs,la vitesse de la lumière définie à 299 792 458m/s.Le mur de Planck,la longueur de Planck...Mais une question se pose:les mathématiques sont -elles transcendantes à l'univers ou sont-elles nées avec ce fameux instant zéro?"Qui" a défini la vitesse de la lumière?"Qui" a permis une brisure de symétrie matière_anti-matière?"Qui" a décidé que chaque flocon de neige serait doté de six branches?Ce livre ne répond aucunement à cette question,mais il pousse le lecteur à se questionner sur le monde qui l'entoure et qu'il croit connaître.
Peu importe les critiques faites sur les frères Bogdanov,qu'elles soient fondées ou non.Ces personnages atypiques sont d'excellents vulgarisateurs permettant au commun des mortels,(entendez par là des non-scientifques)d"accéder à un milieu passionnant qu'est la sciences.Messieurs,un grand MERCI.
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Igor et Grichka Bogdanov exposent et examinent dans « La pensée de Dieu » les considérations et autres propos d'une grande lignée de scientifiques de tous bords. Leur point de départ se situe, lorsqu'Albert Einstein (1879–1955), interpellé par une de ses étudiantes, lance qu'il veut connaître la pensée de Dieu. le nôtre serait plutôt la formulation du grand astronome américain Allan Sandage (1926–2010), lorsqu'il établit qu'à l'instant du Big Bang, il n'y avait de place pour le hasard : « Je trouve tout à fait improbable qu'un tel ordre puisse provenir du chaos. Il doit exister une sorte de principe organisateur. Dieu est pour moi un mystère, mais c'est l'explication du miracle de l'existence, pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien. »
À partir de là, les frères Bogdanov font une présentation historique des diverses avancées dans les sciences avec leurs principaux protagonistes, physiciens, astronomes, astrophysiciens, mathématiciens, mais aussi philosophes et autres prix Nobel... le résultat se révèle très intéressant et fort passionnant, et même abordable pour les novices et autres réfractaires à toute littérature technique. « La pensée de Dieu » n'est pas un ouvrage scientifique et encore moins théologique, mais bien plutôt un livre d'histoire des sciences, d'histoire de la philosophie des sciences, avec la question centrale de l'existence de Dieu... Igor et Grichka Bogdanov ont – comme dans leurs émissions TV – très bien joué leur rôle de vulgarisation des sciences.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Mais il y a plus. Quelque chose de vraiment renversant, qui frappe tout autant Lindemann que ses deux bouillants élèves Hilbert et Minkowski : π est entièrement "déterminé" jusqu'à l'infini ! L'interminable suite de ses décimales ne se déroule pas au hasard. La meilleure preuve ? Il existe des formules qui permettent de le calculer loin derrière la virgule. Dans la vie de tous les jours, on se contente de ses souvenirs d'école, π est alors égal à 3,14 et c'est bien assez. En 1706, un mathématicien, pour la première fois, parvient à calculer cent décimales. Bien plus qu'il n'en faut : avec dix décimales à peine on peut calculer la circonférence de la Terre à un centimètre près. Mieux encore : les trente-neuf premières décimales de π sont suffisantes pour déterminer le périmètre d'un cercle qui aurait la taille de l'Univers tout entier, ce au milliardième de milliardième de millimètre près ! Mais on ne s'est pas arrêté là. Dès 1949, grâce au premier ordinateur digne de ce nom, on passe à 2 037 décimales calculées. En 1973, on franchit le cap du million. En aujourd'hui ? Le chiffre est ahurissant : dix mille milliards de décimales calculées ! Et c'est là que le bât blesse : on a beau examiner dans tous ses détails cette interminable suite de chiffres, on a l'impression qu'elle se déroule au hasard. Or ce n'est pas le cas. Chacun est "à sa place", rigoureusement déterminé, calculable, qu'il soit au quinzième ou au cent millième rang derrière la virgule. Autrement dit ce nombre ultradéterminé qu'est π "imite le hasard" ! Mais pourquoi 3,141592 et pas 3,141591 ? La cinquante millième décimale après la virgule est « 1 ». Pourquoi ? Que se passerait-il si l'on remplaçait ce 1 par le chiffre 2 ? En revanche, le cinq cent millième chiffre de π après la virgule est 2 (vous pouvez vérifier). Mais là encore, pourquoi ce 2 ? Pourquoi pas 1 ou 3 ou un autre chiffre ? Nous n'en avons pas la moindre idée. π « copie » le hasard, sans jamais lui obéir et la raison d'être de ces milliards de chiffres nous échappe.
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A onze ans, il tombe sur les livres de classe de deux de ses camarades plus âgés. Trois mois plus tard, après les avoir dévorés, il les connaît par cœur et a déjà le niveau correspondant à la classe de troisième. A douze ans, il se lance dans l’étude d’un ouvrage complexe portant sur la trigonométrie avancée. L’année suivante, non seulement il le maîtrise parfaitement mais il y a relevé certaines erreurs et propose à son tour des théorèmes sophistiqués dont il est l’auteur. Entre autres, il présente une méthode (facile et efficace) pour résoudre les équations du troisième et même du quatrième degré. A quatorze ans, il croule déjà sous les certificats de mérite et les prix académiques.

Mais voilà qu’un beau jour, l’un de ses camarades lui donne « pour quelque temps » un livre de mathématiques prêté par une bibliothèque publique. Or, dès les premières pages, Ramanujan en tombe de sa chaise : l’ouvrage contient cinq mille théorèmes ! (…) un prodige hors de portée ? Pas pour Ramanujan ! Six mois plus tard, il est venu à bout du fameux ouvrage, dont il connaît par cœur chaque page.
(…)
Hardy va enfin pouvoir étudier en détails les fameux « carnets de notes » de son étrange visiteur. Et ce qu’il y découvre lui donne le vertige. Il y a dans ces pages manuscrites des centaines de théorèmes nouveaux ! De véritables joyaux, étincelants d’intelligence, qui mettent presque tous en jeu des mathématiques totalement nouvelles. Quelques-uns sont déjà démontrés par d’autres – quoique moins élégamment – mais la plupart sont totalement inconnus ! L’impression produite sur Hardy et ses collègues est immense. Du jour au lendemain, le petit Hindou timide devient pour eux – et ils l’écrivent – l’égal de ces géants que sont Euler, Gauss et Jacobi. Comme l’indique le mathématicien Paul Erdös (qui a découvert le fameux nombre qui porte son nom) si on devait l’évaluer sur une échelle de 0 à 100, « Hardy aurait un score de 25, John Littlewood 30, David Hilbert 80 et Ramanujan 100 ».

C’est dire où se situe son génie.
(…)
Ce qui le hérisse le plus, là où les bras lui en tombent, c’est lorsque Ramanujan lui soutient sans sourciller que ses théorèmes et équations lui sont dictées la nuit par Dieu.
(…)
Miné par un climat qui ne lui convient pas, épuisé par les visites, il finit par tomber malade (…) il avait trente-deux ans. (pp. 151-158)
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...Les deux astrophysiciens américains George Smoot et John Mather ont décroché le prix Nobel en 2006 pour avoir magnifiquement photographié, en 1992, grâce à un satellite nommé COBE, la toute première lumière émise par l'Univers, 380 000 ans tous juste après le Big Bang. Face à cette image sidérante, George Smoot, soulevé d'émotion, s'est écrié : "C'est comme voir le visage de Dieu ! D'ailleurs, il n'est pas le seul,, l'un de ses collègues, l'astrohysicien Richard Isaacman s'est à son tour exclamé, en découvrant sur son écran les fantastiques courbes émises par la première lumière : "J'ai senti que j'étais en train de regarder Dieu en face" ! Le 15 aôut 1997, dans la revue Science, Smoot enfonce le clou. Cette fois il croit voir au coeur de cette umière primordiale "l'écriture manuscrite de Dieu".
L'image en encore plus osée. Elle évoque sans détour celle d' Einstein lorsqu'il parle de la "pensée de Dieu". Mais pourquoi se coup d'éclat , si risqué pour un scientifique ? ...(...) Pourquoi avoir mêlé Dieu à tout ça ? Parce que, comme il l'a avoué lui-même des années plus tard, lui et nombre de ses collègues ont eu l'irrésistible sensation de voir, au coeur de cette première lumière "quelque chose" ressemblant à un ordre. Une sorte de plan d'une exactitude déconcertante. Quelque chose qui s'oppose frontalement au hasard et qu'il n'hésite pas à comparer, décidément très inspiré, à l'"empreinte du créateur".
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... conclusion si nouvelle, si brûlante qu'elle donne le vertige : à l'instant du Big Bang, il n'y avait pas de place pour le hasard. Face à l'enchaînement parfait des phénomènes à l'aube des temps, le grand astronome Alan Sandage, prix Craffoord d'astronomie, a lancé un jour : -Je trouve tout à fait improbable qu'un tel ordre puisse provenir du chaos. Il doit exister une sorte de principe organisateur. Dieu est pour moi un mystère, mais c'est l'explication du miracle de l'existence, pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien-
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"Une harmonie préétablie !"
Encore une question avant de quitter le Congrès de 1900 : Hilbert est-il le seul à penser ainsi, en termes d'harmonie préétablie ? Bien sûr que non. A Göttingen, Minkowski, Klein, Hurwitz, Sommerfeld, Weyl et bien d'autres ressentent eux aussi cette mystérieuse correspondance. En France, Henri Poincarré lance en 1905 , ce cri face aux lois invisibles -mais implacables- de la nature : "L'astronomie ne nou a pas appris seulement qu'il y a des lois mais que les lois sont inéluctables, qu'on ne transige pas avec elles ...Elle nous a appris que les loissont infiniment précises." p.169
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