A force de vivre au cœur de ces terres gorgées d'eau sauvage où poussent de si étranges fleurs taciturnes, où vivent des oiseaux fantômes dont on ne connaît que les cris qui peuplent certaines nuits plus vagues que les autres, et ces brumes folles où se perdent les arbres et nos collines, à force de vivre au milieu de ces terres d'eau sans jamais rencontrer personne, je crois qu'on ne sait plus comment est la vie, ailleurs, ni même si ailleurs des gens et des villes existent.