AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Inès Sol Salas (31)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Tête de tambour

Récit très sombre au coeur de la folie, envahissante, douloureuse, dramatique et inexorable.



Douleur intime, pour cet être éternellement en marge, depuis l’enfance et tout au long de sa vie. Avec la conscience aiguë de ce qui le submerge sans pouvoir contrôler quoi que ce soit. Les hallucinations l’enferment dans un monde où la violence et la haine sont la seule réplique, inutile.



Douleur pour les autres, les parents, témoins et victimes impuissantes des errances délétères de leur fils. Coupables de l’avoir mis au monde, condamnés à subir jusqu’à la mort les écarts de conduite qui les laissent sur la paille.



Les voix se succèdent et celle de la nièce vient apporter un peu de lumière à travers cet héritage lourd de conséquences.La collecte et le déchiffrage des innombrables notes laissées après son décès est une tâche énorme, mais aussi un hommage à celui qui fut à la fois victime et bourreau.


Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          602
Tête de tambour

Entre le jeune homme frustré mû par des forces irrépressibles et contradictoires et celui que l'on découvre quelques années plus tard, , Sol Elias déroule un récit d'une étonnante sensibilité. Un roman quelque peu perturbant voire inconfortable pour ceux qui ne sont pas à l'aise avec les textes dans lesquels l'omniprésence du ressenti compose une toile chaotique.

Il faut dire aussi que derrière le personnage de Manuel qui occupe pratiquement tout le récit, Sol Elias raconte la schizophrénie. Pas celle pervertie par l'univers médiatique et entretenue par l'imagination collective, mais celle qui empêche Manuel, assiégé par des pensées parasites et dissonances émotionnelles, de s'aimer et d'aimer les autres.

Au fil de ses introspections et de ses délires, c'est une succession de frasques et une longue errance ; un chemin recouvert d'un sentiment de colère, d'impuissance et de solitude qui colle aux semelles du jeune homme comme à celles de l'entourage familial. Avec la lucidité constante dont fait preuve Manuel sur son état, on guette une guérison ? Un apaisement ? un sursaut ? mais témoin d'une maladie imprévisible on ne sait pas trop quoi espérer au fil du roman qui a quelque chose d'absolutiste. La langue du narrateur aussi coupante qu'un rasoir suscite un léger trouble, un vague sentiment d'incompréhension tout comme elle laisse des crevasses béantes au sein de la famille, personne n'est épargné ou presque...seule la relation avec la petite Soledad semble offrir du réconfort et du répit. Mais jusqu'à quand ?



Loin des fictions qui décortiquent des vies énigmatiques, démystifient ce qui nous échappe ou se donnent pour mission de donner de l'ordre au chaos, Tête de tambour affirme une écriture tout en sensation.Les pensées s'insinuent partout, débordent des failles que les personnages n'essaient guère de dissimuler. On n'a pas affaire à un récit qui impose réellement un lien, il suggère tout au plus des peurs et des manques qui taraudent les personnages de nature à les rendre distants ou solidaires. Mais il reste essentiellement à la surface de la maladie, là où scintille un style tranchant, incisif, à vif.

Si la plume est habile, l'encre n'est pas indélébile, ce roman qui pèse un peu comme une chape de plomb risque d'être oublié très vite.
Commenter  J’apprécie          522
Tête de tambour

Comment aborder un tel roman ? Sol Elias relate une histoire impressionnante par la justesse de l'écriture, la construction efficace, des chapitres courts qui donnent de la tension, une angoisse sourde face à la description du quotidien du malade : la schizophrénie.



Anaël, gamin perturbé par trop d'émotions d'abord, un environnement familial étouffant avec une mère-louve ultra-protectrice et un père laborieux, pétri de principes, exclu de cette relation trop fusionnelle à son goût. le récit nous est relaté de l'enfance à sa mort prématurée.



Une adolescence rendue plus difficile encore par ses relations compliquées à la mère. La vie à la marge, Anaël qui devient Manuel, entre lucidités et étrangetés des situations perçues au travers de la maladie. Tout est décrit de manière que le lecteur comprenne mieux les effets de la maladie puis d'une psychiatrie abrutissante sur le malade.



On sent la frustration de Manuel face à la maladie, son souhait de vivre une vie de "normale" : une femme, un appartement, un chien... son impuissance à canaliser la violence de ses réactions, son enfermement dans la maladie, son isolement, sa marginalité, ses petits suicides. Une vie entre pensées cohérentes et incohérentes, destructrice pour lui, ses proches.



Jusqu'à transférer à Soledad, sa nièce, son questionnement, ses petits papiers, héritage à décrypter. Il y est question d'hérédité génétique, de celle de l'histoire à porter. De poésie et de violence qui s'apaise auprès de cette petite-nièce qui le trouve excentrique, différent, avec lequel elle rit beaucoup. Sol ne juge pas, "elle n'a pas encore le regard lavé" !



Il est également question du poids à porter pour les familles, de la culpabilité de ceux dits "normaux" qui vivent dans l'ombre des malades comme Ana-Sol, la petite soeur.



Ce roman est captivant par le biais choisi pour parler d'une maladie terrible avec humanité, une intensité qui vous empêche de décrocher d'une histoire dérangeante. La différence fait peur, si peu qu'elle soit habitée de sentiments violents, irrépressibles. L'écriture de l'auteure est puissante, aimante pour le personnage, enveloppante pour le lecteur, accompagne Manuel jusqu'à l'épilogue de son histoire tragique. Un premier roman perturbant, fascinant tout à la fois, pour désapprendre à juger peut-être...

Commenter  J’apprécie          382
Tête de tambour

Mister Manuel et Monster Schiz



Avec «Tête de tambour» Sol Elias nous propose un premier roman aussi original que dérangeant, en se mettant dans la peau de Manuel, jeune homme souffrant de schizophrénie.



Au hasard des lectures, il arrive de croiser fortuitement un même thème, alors même que ce dernier n’est que peu traité dans la littérature contemporaine. Après On n’efface pas les souvenirs de Sophie Renouard dans lequel une famille est victime d’une schizophrène, voici une manière bien différente, mais tout aussi intéressante, d’aborder ce grave «trouble dissociatif de l'identité».

Quand s’ouvre ce roman, Manuel est en pleine crise d’adolescence. Il doit affronter son père qui ne comprend pas qu’il passe son temps à ne rien faire, même pas à aider sa mère aux tâches ménagères et qui passe son temps à le houspiller plus ou moins sévèrement, suivant ses humeurs. Mais il affronte aussi sa mère qui a choisi à l’inverse, de couver son petit. Cette Maman, surnommée Bonnie Cyclamen, «parce qu’elle avait le cœur si bon et que ses paupières ressemblaient au cyclamen qu’on avait dans le salon» va tout autant subir les foudres de son fils, bien décidé à leur faire payer le prix pour l’avoir mis au monde: «Je serais la croix à porter sur leurs épaules d’hommes pour toute une vie d’homme. Ils ne m’avaient pas tué quand ils avaient vu mon visage cyanosé de bébé tenu pour mort à la sortie du ventre de la mère, ni petit quand on pensait que j’avais une tumeur au cerveau tant j’avais la tête grosse de migraines, ni adolescent quand j’avais l’impression qu’un autre respirait dans mes hanches, ni plus tard, quand les doctes docteurs avaient décrété en chœur que j’avais "des troubles relevant indubitablement de la psychiatrie".»

C’est à un long chemin de croix que nous convie Sol Elias. Un parcours d’autant plus impressionnant qu’il nous est raconté par Manuel lui-même, luttant contre ses démons et les laissant l’emporter, se révoltant contre le verdict des médecins – «La schizophrénie vous a coupé en deux, comme la hache du bûcheron le tronc du chêne» – et leur donnant raison lorsqu’il exploite sans vergogne ses parents, leur soutirant leurs économies.

Passant d’un centre psychiatrique à l’autre et d’une sortie à l’autre, de moments d’exaltation vite rattrapés par de nouvelles crises, il va comprendre qu’il ne peut rien contre ce mal qui le ronge: «La schizophrénie avait gagné la partie sur la vie. Elle avait tout raflé: le rêve, la création, l’amour, l’amitié.»

En lieu et place, il aura gagné la violence, la rancœur, la douleur et la souffrance. Entraîné dans cette spirale infernale, le lecteur partage cette impuissance, ce malaise, que ni les virées avec son copain, ni même la rencontre avec Anahé, une mauricienne qui a émigré avec sa mère et son enfant, ne pourront contrecarrer.

Le post-it qu’il colle au-dessus de son bureau: «On se suicide pour échapper à la pression de la vie, pour se soustraire aux exigences minuscules et aux parades familiales de l’existence» montre sa résignation. «Il ne lui reste qu’à devenir encore plus fou qu’il ne l’est déjà, qu’à se mortifier, se scarifier pour dire sa haine de lui-même et à se retourner contre ceux qui l’enchaînent et le regardent impuissants – les médecins, les parents, les autres patients. (…) Alors il devient Monster Schiz. »

Passera-t-il à l’acte, effrayé par celui qu’il est en train de devenir? Je vous laisse le découvrir et réfléchir sur le traitement que l’on réserve à ces malades.


Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          321
Tête de tambour

**



Manuel est schizophrène. Quand le diagnostic tombe, sa vie est déjà compliquée. Ses relations avec son entourage sont difficiles, tendues et parfois violentes. D’hôpital psychiatrique en institut spécialisé, Manuel va suivre un parcours chaotique et sa haine pour sa famille ne sera que grandissante...



Ma chronique sera brève.... J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’univers de Sol Elias. Non que son écriture m’ait gênée, mais la construction du roman m’a parfois paru floue, les idées mélangées et les liens entre les personnages compliquées.



Il est certes difficile d’aborder un tel sujet. Sol Elias l’attaque de front et nous fait partager le long chemin de Manuel. Ses pensées, ses obsessions, ses sentiments violents... Tout est à vif dans ce roman !



J’ai apprécié de découvrir ce roman grâce aux 68 premières fois mais j’ai bien peur qu’il ne me marque pas...
Commenter  J’apprécie          320
Tête de tambour

Un premier roman que j’ai du mal à définir…. Certains passages étaient à mon goût, ou plutôt, par rapport à mes habitudes de lecture, trop chaotiques pour me plaire. Et pourtant, après réflexion, et après avoir avalé la deuxième partie du livre sans pouvoir le reposer, je me dis que ce chaos, ce tumulte mental, était nécessaire pour que le lecteur puisse frôler l’intérieur, le fonctionnement de l’esprit d’un homme souffrant de schizophrénie.

Cette confusion, et surtout, ces délires douloureux, je les sais bien réels. J’ai un cousin qui en souffre. Et l’évolution d’Anaël / Manuel a été sur le papier, la même que mon cousin. Déjà différent à l’enfance, dans les réactions, les manies et le lien très fort à la mère. Puis l’adolescence et les conduites à l’extrême, les fuites, les difficultés relationnelles. Et enfin, vers la trentaine, le diagnostic posé, la souffrance qui alterne avec le soulagement pour la famille. Mais aussi pour cette dernière les questionnements : pourquoi ? Qu’a-t-on loupé ? Est-ce héréditaire ? Et l’aveu d’un quotidien devenu un enfer. Un schizophrène n’est pas adapté à la société telle qu’on la connaît. Sol Elias a eu ce don de le faire clairement comprendre à son lecteur. Il aimerait être comme tout le monde mais il n’y arrive pas. Il ne s’adapte pas au monde du travail, n’arrive pas à maintenir une relation amoureuse et son sentiment d’être inutile le pousse à tous les extrêmes, y compris la tentative de suicide.

Pour un premier roman, c’est un exercice qui a dû être difficile que de rédiger un roman polyphonique où s’expriment les voix d’Anaël, de Manuel, son double et de Soledad, sa nièce.

Un talent qui gagne à être suivi.



Lu dans le cadre des 68 premières fois.

Commenter  J’apprécie          182
Tête de tambour

Impressionnant premier roman!

Grâce à une très belle écriture et une grande maîtrise de la langue, Sol Elias m'a emportée dans une histoire au goût amer mais oh combien passionnante.

La "tête de tambour" est celle de Manuel déclaré schizophrène à l'âge adulte dans laquelle cogne une douleur permanente qui déforme la réalité sans que cela soit visible de l'extérieur. Ce qui se voit ce sont les conséquences de cette descente aux enfers dans laquelle il entraîne toute sa famille.

Manuel devient Anaël, son double malade qui parle de ce qui se passe dans sa tête où résonne le reproche de ne pas être comme les autres, incapable d'aimer, incapable de travailler...

La violence d'abord verbale est omniprésente et seule sa nièce, la petite Soledad semble procurer un peu d'amour à cet oncle coincé dans ses cauchemars. Mais qu'il est difficile de porter cette filiation sans qu'elle la dévore.

Pour raconter cette histoire Sol Elias va utiliser un matériau qui n'est pas le sien, les différentes notes et écrits que son oncle lui a laissés en héritage. Elle va décrypter son écriture incertaine et microscopique car durant des années il a essayé de rédiger Fragments pour une unité, le récit de ses vies, sans jamais conclure ses éparpillements d'écriture.



Alors que ce texte est un roman je dirais que c'est aussi un témoignage sur ce qu'on appelle la folie. J'ai beaucoup aimé la construction du livre qui montre la schizophrénie de points de vue différents.

Elle réussit à se mettre parfaitement dans la peau de son oncle et décrit cette maladie vue de l'intérieur mais aussi vécue par les proches qui ne comprennent pas toujours ce qui se passe. C'est très impressionnant.

D'ailleurs l'épigraphe de Marguerite Duras choisit intelligemment par Sol Élias montre à quel point on porte tous un héritage familial : "Toute première oeuvre est l'histoire d'une vengeance prise sur sa famille."





Commenter  J’apprécie          150
Tête de tambour

Avec Tête de tambour de Sol Élias, j’arrive à ma onzième lecture de cette sélection des 68 premières Fois… Un premier roman terrible, difficile. Pour la première fois, j’étais à deux doigts de renoncer à publier une critique, mais je me refuse à ne pas jouer le jeu car c’est une posture qui ne me ressemble pas…



Il n’est pas facile de parler de la maladie mentale en littérature ; c’est un sujet pour un essai, un témoignage, moins évident pour un roman. Ici, il est question de schizophrénie, thème qui convient sans doute mieux aux thrillers ou aux romans policiers avec le malade dans le rôle de l’assassin psychopathe ou de la victime…

La maladie mentale n’est pas reconnue par l’opinion publique comme une vraie maladie, avec ses symptômes et son côté invalidant. Dans les familles, c’est une honte dont on parle peu, que l’on cache sous d’autres motifs, « le centre et le point zéro de leur monde » … Dans la société, c’est difficilement acceptable et plutôt mal pris en charge et considération : le schizophrène est marginalisé, « inidentifiable », n’a pas d’avenir, presque plus d’humanité.



J’ai d’abord été interpelée par l’épigraphe de Marguerite Duras qui rappelle que « toute première œuvre est l’histoire d’une vengeance prise sur sa famille », puis j’ai fait le rapprochement entre le personnage de Soledad et le prénom de l’auteure avant de me perdre dans l’écriture polyphonique et la temporalité du récit. Ce livre nous interroge sur le rapport entre psychose, famille, héritage et hérédité mais ne donne aucune clé de lecture ; l’auteure brouille les pistes et les points de vue, mélange les dates et les personnages, égare son lectorat, alterne des descriptions claires de la maladie et des épisodes de complet délire.

J’étais moi-même tellement perdue que j’ai effectué quelques recherches ; ainsi, je suis tombée sur un entretien que Sol Élias avait accordé sur France Culture pour l’émission « Par les temps qui courent » ; ainsi, j’ai mieux compris la complexité de l’échafaudage narratif et mieux « digéré » les passages les plus difficiles et, surtout, j’ai cessé de me demander pourquoi l’auteure infligeait cela à ses lecteurs(trices)… Elle s’est sentie investie d’une mission, celle de donner la parole à son oncle diagnostiqué schizophrène et de lui aménager un espace ou s’exprimer.

La formule consacrée qui dit qu’un livre ne laisse pas indemne prend ici tout son sens… Tête de tambour ne peut pas plaire… Il provoque horreur et pitié, nous plonge dans le tragique au sens classique du terme dans un huis-clos familial où la folie est à la fois vécue, subie, déniée et transmissible… où il faut se l’approprier pour pouvoir aller de l’avant. J’éprouve un profond respect pour Sol Élias, pour le paiement de sa dette, ce tribut dont elle doit s’acquitter.



Je suis sortie de cette lecture complètement sonnée, percutée… C’était sans doute annoncé dans le titre. Le cerveau humain se fait caisse de résonnance et support de mémoire.

Je ne mettrai pas d’étoile : dans mon système d’appréciation, ce livre est hors-classement…

Commenter  J’apprécie          100
Tête de tambour

Où commence la folie et comment se termine-t-elle ? Être schizophrène qu'est ce que cela veut dire ? Sol Elias nous entraîne dans un récit tout en sensibilité passant de Anaël à Manuel qui sont une seule et même personne, mais à deux moments différents. Dans sa première partie, l'auteur nous parle de la vie de débauche du héros ainsi que la vie infernale qu'il fait vivre à sa famille.

Dans la deuxième partie, est abordé son internement, le fait qu'il change d'établissement toutes les trois semaines.

Traité de ce sujet n'est pas facile. Diagnostiquer la maladie, faire comprendre au malade qu'il faut qu'il se soigne, jusqu'à la dure réalité de l'enfermement obligatoire. Ce récit est violent, poignant et plein de sensibilité. Sa nièce héritera-telle d'un tel fardeau ?

Cette histoire nous amène à se questionner et à réfléchir sur la schizophrénie.

Commenter  J’apprécie          100
Tête de tambour

Un roman rude, plein de violence, mais surtout de réalisme, sur un sujet très difficile : la schizophrénie. Et Sol Elias choisit la voie romanesque, dans la construction narrative comme dans l'écriture, pour nous parler de cette maladie dont on connaît le nom et c'est à peu près tout. Une histoire, inspirée par une expérience familiale, qui dérange le lecteur et le pousse à se remettre en question.
Lien : https://appuyezsurlatouchele..
Commenter  J’apprécie          90
Tête de tambour

Tête de Tambour est un premier roman clivant. En ce qui me concerne, je suis resté du mauvais côté de la barrière… Je n'ai pas réussi à rentrer totalement à l'intérieur. J'ai en effet eu beaucoup de mal tant il m'a mis mal à l'aise, perturbé… mais je l'ai terminé. Difficile d'en parler...



Il trouvera son public je n'en doute pas car l'auteur traite parfaitement "à sa manière" un sujet extrêmement difficile. La Schizophrénie… le mot barbare le mot qui fait peur… le mot qui intrigue et donc incite à lire ce texte.

Sol Elias pose beaucoup de questions (sans aller malheureusement très loin… ce qui est un peu dommage) et nous incite par conséquent à nous interroger, choisir nos propres biais de réflexion afin de trouver nos propres réponses.



L'écriture est suggestive, incitative. Tout en émotion. Cela reste agréable à lire malgré la dureté. Je me suis par contre perdu dans l'alternance des chapitres, entre Anaël et Manuel.





il faudra peut etre que je le relise plus tard…

Et vous qu'en avez vous pensé? On en parle?





3/5
Commenter  J’apprécie          61
Tête de tambour

Il voudrait être comme les autres, mais Manuel sait qu’il est différent. Il en veut à la vie d’être autrement, à ses parents qui l’ont laissé naitre, à la maladie qui ne l’a pas emporté enfant, à sa famille de ne pas le comprendre, à la mort qui ne veut pas de lui. Difficile alors de s’aimer et de s’accepter face à tant de lucidité. Il est neurasthénique tendance psychotique, selon sa mère, schizophrène selon le médecin, quand enfin il comprend pourquoi Manuel est aussi singulier, fatigué, apeuré, excité, violent même.

Il est Manuel, il est Anaël, il devient cette tête de Tambour dans laquelle sonnent toutes les cloches de la terre, annonciatrices de douleur et de chagrin.



Les chapitres alternent avec les récits d’Anaël, Manuel, Soledad. Le lecteur met quelques chapitres pour comprendre le rôle de chacun et ce que chacun exprime de la complexité des relations dans une famille, une fratrie.



Ces différents personnages nous interpellent tour à tour… D’abord Anaël, que l’on suit dans ses frasques avec les copains si peu fréquentables tout au long des années 70. Ses parents, Bonnie la mère qui ne sait pas comment faire pour contenter ce petit qui la déroute, le père qui n’en peut plus, le seul à travailler pour nourrir un famille et un fils impossible à maitriser. Sa sœur Ana-Sol et plus tard son mari, leur fille Soledad. Puis Manuel. Ou faut-il dire avant tout Manuel, car tout au long de sa vie il est conscient de sa maladie, de ses différences. Et même lorsque sa tête explose, que la douleur le saisit, il rédige un roman dont le héros est Anaël, ce double dont il écrit la vie sur une multitude de petits bouts de papiers, éparpillés, tourmentés, illisibles, comme sa « tête pourrie » sans doute.



Soledad est la seule qui, enfant, posait sur Manuel un regard égal, sans à priori, comme seuls sont capables de le faire les enfants. C’est à elle que Manuel lègue sa vie entassée dans des sacs emplis de petits papiers qui pèsent tellement lourds dans sa vie. Car lorsqu’elle décide de les déchiffrer, Soledad est enceinte, se pose alors la question de l’hérédité, de la transmission possible d’un gène toxique.



Roman étonnant, inspiré par l’oncle de l’auteur, qui décrit avec une certaine violence mais une grande véracité le poids écrasant d’une hérédité incompréhensible et méconnue de la schizophrénie ou de la maladie.

Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/04/18/tete-de-tambour-sol-elias/
Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          50
Tête de tambour

J'ai vécu ce texte comme une grosse claque qui fait mal et qui réveille en même temps ! Violent et poignant de se retrouver dans les pensées d'un homme diagnostiqué fou, de ressentir ses vertiges, ses hallucinantes sensations corporelles, sa douleur jouissive d'être mis au ban de la société ("La schizophrénie vous a coupé en deux, comme la hache du bûcheron le tronc du chêne", s'entend dire le protagoniste par son psy). On souffre pour lui, pour ses parents à qui il fait la vie, pour sa nièce qui se retrouve plus tard, confrontée à la question de savoir si l'enfant qu'elle porte risque d'hériter du "paquet de génétique avariée"....

Et le style est époustouflant. A lire !
Commenter  J’apprécie          50
Tête de tambour

Lorsque je rédige la chronique d’un livre que je viens de terminer, j’emploie souvent les termes "J’aime" ou "Je n’aime pas". Un roman, on l’aime pour certaines raisons, ou pas pour d’autres et même quelquefois les mêmes. Mais pour ce qui concerne "Tête de tambour" le premier de Sol Elias, je ne pourrai vraiment pas les utiliser.



Comment dire que j’ai aimé un ouvrage qui véhicule tant de souffrance, mais comment dire aussi que je ne l’ai pas aimé alors qu’il décrit avec une telle empathie, une telle force, une telle intelligence, une telle véracité les troubles d’un homme atteint de schizophrénie.



Alors ? Sol Elias fait, à mes yeux, preuve d’un talent fou. Elle réussit avec brio à pénétrer la tête, la vie, le cœur d’une personne atteinte de cette pathologie mentale, pour le moins destructrice. La construction du roman elle-même en est teintée, plutôt brouillonne, mal définie, à l’image de la pensée de Manuel. Loin d’être un défaut, elle se révèle habile. Cet homme jeune est en effet le "héros" d’une histoire bouleversante. Nous traversons sa vie mais aussi celle des siens, ses proches qui, naturellement en sont les victimes collatérales. Victimes ou responsables ? Là est la question dont Manuel donne une réponse, sa réponse, assez cinglante : "Je leur faisais payer (il parle de ses parents) le prix pour m’avoir impunément mis au monde. Je serais la croix à porter sur leurs épaules d’hommes pour toute une vie d’homme. Ils ne m’avaient pas tué quand ils avaient vu mon visage cyanosé de bébé tenu pour mort à la sortie du ventre de la mère…"



La vie de Manuel est le prétexte à toute une réflexion, particulièrement fine, de la schizophrénie, par le prisme du malade qui un beau jour en prend son parti "A force de devoir l’accepter, puisque l’on m’avait collé quand même le "schizo" comme une étiquette sur un emballage de saucisses sans date de péremption, j’avais fini par lui trouver quelques charmes (pervers)", de ses proches, du rôle de l’hérédité, mais aussi du milieu médical. Il y a là, quelque part une critique du monde de la psychiatrie et des traitements qui anéantissent. Le roman est dur, intime, revisite les liens familiaux et m’a personnellement serré la gorge et fait trembler le corps. Mais l’auteur rend à Manuel, et de ce fait à tous ses semblables, une certaine noblesse en le considérant non comme un schizophrène mais comme un homme atteint de schizophrénie. Ce détail fait toute la différence.



"Tête de tambour" est un premier roman d’une grande puissance. Il m’a particulièrement émue.


Lien : https://memo-emoi.fr/
Commenter  J’apprécie          40
Tête de tambour

Je ne peux pas dire que j’ai aimé ou détesté ce roman, je ne peux pas non plus dire qu’il m’a laissé indifférente car je trouve que l’écriture qui est floue et qui nous perd dans la vie de tous ces personnages nous rend en quelque sorte également schizophrène.

Ce sentiment de flou qui m’a animé pendant toute la lecture est intéressant et fait un parfait écho à cette pathologie dont on parle si peu. La fulgurance des sentiments de Manuel/Anaël m’a également frappé, il n’est que colère et incompréhension face à sa maladie mais également amour pour sa famille malgré son comportement qui peut parfois faire penser le contraire car il reporte sur eux toute sa colère.

Lecture en demi-teinte mais je dois avouer avoir perdu le fil et avoir eu du mal à entrer vraiment dans l’histoire.
Commenter  J’apprécie          30
Tête de tambour

« Je ne souhaite à personne de mener cette existence suspendue entre la réalité, la pensée, les dialogues, entre ce que je crois, ce que je dis. Je ne souhaite à personne la cave. La vie en cave. »

Cette existence dont il est question c’est celle d’un schizophrène, Anaël qui deviendra Manuel.

Ce livre offre une plongée au cœur de la vie d’un schizophrène, ce qu’il se passe dans sa tête et l’impact que cela génère sur toute une famille.



« Tête de tambour est ma première lecture dans le cadre de l’opération « 68 premières fois ». L’objectif ? Découvrir une sélection de premiers romans. En participant à cette aventure, j’avais conscience de devoir sortir de ma zone de confort et d’avoir entre les mains des livres vers lesquels je ne me serai pas forcément laissée tenter. C’est clairement le cas avec celui-ci.

J’ai apprécié cette lecture qui m’a permis d’avoir une autre vision de la schizophrénie et de comprendre la complexité de cette maladie.

La plume de Sol Elias est intéressante et a su capter mon intérêt. Pourtant je dois avouer que j’ai été un peu déstabilisée par le début de ma lecture, le temps de me retrouver dans le tourbillon de la psychose décrite. Je n’ai pas tout de suite compris qu’Anaël était devenu Manuel.

En résumé, une lecture intéressante mais avec laquelle je n’ai pas réussi à briser une certaine distance.
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..
Commenter  J’apprécie          30
Le Fétiche et la Plume

Un essai apparemment boudé par les membres de Babélio qui devraient pourtant être intéressés par son sujet. Je dois reconnaître que la lecture, accessible, instructive et même passionnante jusqu'aux deux tiers de l'ouvrage, m'est apparue ensuite des plus hermétiques, à croire que ces deux parties n'émanaient pas de la même plume.

On entre d'emblée dans le vif du sujet avec les éditions Gallimard qui annoncent en 2021 que jusqu'à nouvel ordre elles se refuseront à lire tout manuscrit qui leur parviendrait ! On apprend ensuite que seulement 1% des manuscrits reçus par les éditeurs serait publié sous forme de livres, que le nombre d'exemplaires vendus par livre a diminué d'un tiers en dix ans, que 25% des publications finissaient au pilon et qu'en matière de surproduction livresque nous n'avions pas affaire à un phénomène vraiment nouveau puisque Zola lui-même avait été amené à s'en plaindre ! Fourmillant d'informations qu'il serait fastidieux d'énumérer, l'ouvrage déplore que les lecteurs soient de plus en plus guidés dans leurs achats et qu'on en vienne à lire surtout ce qui se vend et non ce qui fait débat, selon les mots de Virginie Despentes, les oeuvres les plus novatrices ne trouvant alors aucun écho. Le sous-titre, "La littérature, nouveau produit du capitalisme" est parfaitement illustré par l'anecdote de la malle Vuitton en 2013, avec l'édition d'un recueil de nouvelles ayant chacune trait à la fameuse malle et écrites par des écrivains de tout premier plan, parmi lesquels Virginie Despentes qu'on n'aurait jamais soupçonnée d'entretenir de tels liens avec LVMH ! A n'en pas douter un ouvrage référence mais qui aurait gagné à être plus facile d'accès.
Commenter  J’apprécie          22
Le Fétiche et la Plume

On lit beaucoup de romans aujourd’hui, au détriment sans doute de la poésie et des essais. On en produit trop, c’est certain. Le travail attentif et documenté, pensé et argumenté, du duo que sont les autrices de ce Fétiche et la plume, Hélène Ling et Inès Sol Salas, vient mettre de la lumière dans l’opacité des « liens troubles que la littérature entretient avec le système économique dominant qui la produit et l’absorbe », comme l’annonce d’ailleurs le sous-titre : « La Littérature, nouveau produit du capitalisme ». Tout y passe, ou presque : la surproduction (la tyrannie de la nouveauté), la prostitution de l’écrivain aux lois du marché et de la demande (donc de la société du spectacle), la lecture face à l’économie numérique de l’attention, la délégitimation de la critique au profit des "booktubeuses" (le marrant livre BettieBook, de Frédéric Ciriez est par ailleurs cité !) sur les réseaux sociaux (« l’ère du capitalisme tardif en est arrivée à l’extinction des instances de légitimation et de véracité »), le « page turner », le « blockbuster littéraire », les prix littéraires, Joël Dicker, Edouard Louis, Michel Houellebecq, etc. L’essai, très critique et éminemment érudit, est brillant, mais il oublie peut-être de définir que le lectorat est composé d’individus, de lectrices singulières, de lecteurs curieux, que des émissions – commerciales – comme La Grande Librairie, ont tout de même permis au public, par exemple, de découvrir le poète Souleymane Diamanka ou l’essayiste David van Reybrouck. Oui, l’édition est une économie du succès. Oui, la littérature répond aussi, parfois, souvent même, à des impératifs dictés par notre époque (le capitalisme tardif). Mais n’oublions pas que des livres des éditions de Minuit ou José Corti, que l’on pouvaient/pourraient qualifier de « difficiles » parfois, ont eu du succès et que ce même succès à rendu possible l’établissement de catalogues aussi riches qu’intéressants. Mais l'essai de critique est vain tant cet essai est réussi. C’est un travail qu’on imagine sans peine gigantesque. Reste à savoir si, au final, ça nous intéresse vraiment que Joël Dicker gagne des millions avec ses livres alors que de notre côté nous avons la littérature, celle de W.G. Sebald, Hélène Giannecchini, Grégoire Bouiller, Mark Greene, Béatrice Commengé, Pierre Michon et et et… (rayez les auteurs qui vous déplaisent et notez vos propres références). Le fétiche et la plume reste un pavé essentiel pour celles et ceux qui aimeraient comprendre les enjeux du livre et de la lecture en général et de la littérature en particulier, même si je recommande parallèlement les drôles (et plus courts) essais romancés tels Une littérature sans écrivains de Basile Panurgias (état des lieux du livre au XXIème siècle à travers des récits telles des nouvelles) et Le Pillon de Paul Desalmand, (génial) roman dont le narrateur est un livre qui se penche sur son passé, son cheminement de lecteur en lecteur.
Commenter  J’apprécie          20
Tête de tambour

C'est en lisant ce résumé que j'ai eu envie de découvrir ce roman :



Ce premier roman, inspiré de faits réels, plonge le lecteur dans l'histoire d'une vengeance, celle d'un fils, atteint de schizophrénie, prêt à tout pour détruire sa famille. Un redoutable drame en huis clos. Que fait-on lorsqu'on a hérité d'un « paquet de génétique avariée », d'une tête pourrie au « sous-gène » de la psychose ? Faut-il mettre ses parents au tribunal ? Faut-il se maudire ou accepter sans mot dire la condamnation sociale et générale pour « péché de différence » ? Diagnostiqué schizophrène, Manuel s'y refuse et promet d'avoir sa revanche : il sèmera tant qu'il en aura la force la discorde et transformera son foyer et celui des autres en un « âtre de guerre ».





Le sujet m'intrigant beaucoup, j'ai eu envie d'en savoir plus...



Je vous avoue que c'est une maladie qui me fait peur et les personnes touchées m'effraient.



J'avais lu récemment des chiffres édifiants sur le nombre de personnes touchées en France.



La schizophrénie concerne environ 0,7% de la population mondiale et touche près d'une personne sur cent en France. Face à ce chiffre et à la recrudescence des maladies psychiques qui pourraient devenir, selon l’OMS, la première cause de handicap au monde d'ici 2020.



Voilà pourquoi j'ai eu envie de le lire afin de mieux connaitre ce sujet actuel qui fait partie de notre société aujourd'hui.



Pour commencer, ce que j'ai aimé dans cette histoire, ce sont les portraits de Manuel et de Soleda.

Ils m'ont vivement intéressée et j'ai été curieuse d'en connaitre la finalité.



Manuel, diagnostiqué schizophrène que l'on va suivre de son adolescence jusqu'à l'âge adulte.



Une enfance chaotique : des relations conflictuelles avec sa famille, un père qui ne le supporte pas, une mère étouffante, une sœur brillante.

Lui, végétant, exigeant, irresponsable vivant dans ses obsessions, ses crises, ses délires.



Il n'a que haine pour sa propre famille...



Un environnement destructeur et mal sain et une déchéance crescendo..



Sa bouée de sauvetage, sa seule survie est sa nièce !



Un amour sincère et démesuré pour elle...

Il lui sera refusé dû à son comportement instable, l’entraînant encore plus, dans une spirale infernale.



Aussi, il est question dans ce roman de la transmission des gênes.

J'ai trouvé très judicieux et pertinent d'en aborder la question.



Et c'est avec le personnage de Soledad, que l'on va s'immerger dans cette problématique :

Maladies et héritage génétique.



Entre ses souvenirs, les écrits de son oncle et son nouvel état de femme enceinte, Soledad basculera-t-elle à son tour, dans la folie au moment où elle deviendra bientôt mère.



Transmettra-t-elle cette terrible maladie à son enfant ? Ne porte-t-elle pas elle-même ce gêne comme son oncle ?



Même si parfois, j'ai été un peu perdue, dans les différents personnages (Manuel/Anaël), j'ai apprécié cette lecture.

Une maladie grave ayant des répercussions collatérales sur tout son entourage.



L'écriture est percutante, sans langue de bois et d'une grande sincérité.



C'est une histoire bouleversante et j'ai été touchée par cette détresse que l'on ressent dans beaucoup des personnages de ce livre.



Mais je reste perplexe et apeurée, sur la question des maladies psychiques qu'il faut sans aucun doute, prendre en compte autour de nous.


Lien : https://leslecturesdeclaudia..
Commenter  J’apprécie          20
Tête de tambour

La schizophrénie vue par le malade lui même, par ses proches, ses parents, sa sœur et sa jeune nièce. Un texte choc, "fou", qui aborde d'une manière labyrinthique les maladies mentales, la façon qu'elles sont gérées par le milieu médical, scolaire, par la famille et par le malade lui même. Ce premier roman aborde un sujet délicat avec une écriture à plusieurs voix. On s'y perd, on entend la voix de Manuel, ce jeune homme qui ne correspond pas à la norme et qui est déclaré schizo par le milieu médical. La famille va alors essayer de l'accompagner ou pas dans sa folie. La famille ne le lâchera jamais d'ailleurs même quand il prend la fuite. Plus tard, on va rencontrer sa nièce, la mère de celle-ci était la sœur de Manuel. Elle lui envoie des cartons remplis de petits papiers, ce sont des mots que Manuel a collecté pendant toute sa vie et souhaitait que sa jeune nièce, Soledad, qu'il a connu bébé, s'en occupe et pourquoi pas une publication. Cette jeune femme, enceinte, nous parle alors de sa peur de l'hérédité, des gènes dans des familles. Un texte puissant, troublant. Ce premier roman interpelle notre comportement que l'on aurait ou pourrait avoir face à des maladies mentales. Un puissant premier roman. Merci beaucoup aux fées des 68premiéresfois de m'avoir permis de lire ce texte.
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Inès Sol Salas (61)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz Princesses Disney

Laquelle de ces princesses a du sang royal

Cendrillon
Ariel
Belle
Tiana

10 questions
11 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}