AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Ion Luca Caragiale (6)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Le Diable au pays de Dracula

Ce livre est quasiment introuvable aujourd'hui. Pourquoi donc écrire encore une critique sur lui? Pour l'espoir ténu, mais vif de faire évoluer le domaine de la traduction du roumain. Il s'agit ici d'une anthologie de prose fantastique qui comprend plusieurs retraductions et deux premières traductions, de sorte que l'affirmation de l'éditeur : "ce volume contient sept petits chefs-d'oeuvre de la littérature fantastique, jamais édités en France" est quelque peu inexacte. À ma connaissance seules les traductions des nouvelles de Pavel Dan et de Barbu Delavrancea n'avaient pas encore été éditées avant la parution du présent recueil, soit avant 1993. Deuxième reproche, les titres ont tous été modifiés, sans raison, puisque tant la page de copyright que la table des matières reprennent les titres originaux en roumain. Troisième reproche : des adaptations pour les noms propres expurgés ainsi des diacritiques qui étaient cependant accessibles comme en témoignent les indications même des titres originaux.

Sur le choix des textes ce passage de l'introduction me semble en revanche très pertinent :

"La tonalité grave du premier récit (Le maître de Transylvanie) est interrompue par la nonchalance insidieuse de l'inimitable Caragiale (Le chat de l'auberge), par l'humour qui masque la sagesse du classique Ion Creanga (Le valet du paysan) pour culminer dans le grotesque d'une peur collective, en plein hiver est en pleine nuit où les loups deviennent les « émissaires » du Diable.

Le volume commence dans l'obscurité d'une forêt sans identité, mais qui est sûrement le siège du diable, pour s'achever sur l'image d'un calvaire en flammes."

La première nouvelle peut se résumer ainsi : depuis qu'un pauvre montagnard de Transylvanie s'est vu échanger son bébé par le diable, il est devenu son pourchasseur. Dans le Vieux moulin (de Gala Galaction) un jeune vaillant tue l'incarnation du diable qui se joue de lui et lui fait miroiter des richesses et des réussites, à coups de bâton.

Pour le reste, je conseille plutôt la lecture de L'effroyable suicide de la rue de la Fidélité de Ion Luca Caragiale qui contient une des nouvelles d'ici, L'auberge de Mânjoală, livre qui est encore disponible à ma connaissance.
Commenter  J’apprécie          511
L'effroyable suicide de la rue de la Fidélité

Caustique.
Commenter  J’apprécie          445
Nouvelles roumaines

Des nouvelles classiques de la littérature roumaine, une traduction qui a pas mal vieilli (en même temps, elle a près de soixante-dix ans). Rapidement, celle de Gib I. Mihaescu s'approche, un peu comme La Femme chocolat, du fantastique. Par moments, Caragiale aussi, mais le satirique l'emporte. "Fefeleaga" est à ma connaissance la seule traduction d'Agârbiceanu en français, qui décrit la vie rurale. Ioan Slavici est un peu dans la même veine mais je n'insiste pas : quoique peu traduit, c'est un classique de la littérature roumaine.
Commenter  J’apprécie          341
Oeuvres

Comme déjà indiqué entre autres dans mon quiz, il s'agit d'un grand classique de la littérature roumaine. L'édition ne se trouve malheureusement plus que d'occasion : elle contient les pièces de Caragiale, ainsi que la prose courte. Il y a bien quelques éditions ça et là qui reprennent une partie de l’œuvre mais celle-ci est irremplaçable (physiquement elle est proche de La Pléiade).

Si vous avez l'occasion, n'hésitez pas : en plus d'être un classique, c'est très drôle!
Commenter  J’apprécie          200
Oeuvres

Non seulement, c'est un classique absolu de la littérature roumaine, mais en plus, il a beaucoup écrit. Essentiellement deux types d’œuvres : du théâtre, en tête dans ce volume et en second lieu des nouvelles et des esquisses. C'est un maître de la satire, de la caricature, du comique de caractère avant tout dans ses comédies mais aussi dans une large partie de sa prose courte. Certaines nouvelles s'écartent un peu de cette caractéristique de base. Le regard est aussi social, Caragiale se souciant du devenir des petites gens, notamment des paysans. il y eut aussi des adaptations de ses pièces mais rien ne vaut l'original, qui gagne absolument à être connu.
Commenter  J’apprécie          160
L'effroyable suicide de la rue de la Fidélité

La première nouvelle de ce recueil est sombre, très sombre, la chute vous tombe dessus - une violence étonnante. Si vous n’aimez pas, n’abandonnez pas pour autant, car l’auteur possède un autre registre, satirique, léger, concis : chroniques de la vie de tous les jours de petites gens de faubourgs. L’auteur, dont les nouvelles et pièces de théâtre se situent à la fin du XIXe siècle, fait partie du top 3 des écrivains classiques roumains. Ce recueil inclut également un essai : une critique au vitriol de la classe politique corrompue.

La brève préface signée Jil Silberstein va à l’essentiel, mention très bien.

Si vous avez aimé Panaït Istrati, ce recueil est pour vous.

Extrait de la préface :

L’auteur nous « fait rire d’une bourgeoisie naissante, ridicule, ou en parodiant un parlamentarisme jeune mais déjà rongé par l’arrivisme [ ] il y a du Feydeau et du Courteline dans son théâtre, [ mais il ] s’y glisse aussi une verve assassine ».

Des extraits :

« L’aubergiste poussa le verrou. Le vent, s’engouffrant du dehors, projeta à l’intérieur une enfant toute grelottante. La fillette pouvait à peine parler ; ses mâchoires étaient crispées par le froid. [ ] Par-dessus sa chemisette, elle avait passé la touloupe de son père ; ses pieds nus étaient fourrés dans de vieilles bottines appartenant à sa mère, et sur la tête elle avait un fichu.

- Qu’est-ce que tu veux ?

- Maman m’a envoyé pour que vous lui donniez pour un sou du pétrole et papa, pour deux sous d’eau-de vie.

Et la fillette sortit avec précaution de sous la touloupe deux bouteilles.

- Seulement … elle a dit comme ça que vous ne mettiez plus du pétrole dans la bouteille d’eau-de-vie et de l’eau-de-vie dans celle de pétrole [ ] » p112

« C’est pourquoi, avec un sourire plein d’amertume, le Roumain appelle son pays la patrie des pots-de-vin et des passe-droits ». p255 (… tristement vrai des nous jours également)

Commenter  J’apprécie          50


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ion Luca Caragiale (25)Voir plus

Quiz Voir plus

LNHI-21248: littérature - la solitude en littérature

Condamné à mort, Meursault. Sur une plage algérienne, il a tué un Arabe. Auteur: Albert Camus

La peste
L'étranger

10 questions
169 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , solitude , condamnation à mort , métamorphoses , mer , îles , vampire et amour , new yorkCréer un quiz sur cet auteur

{* *}