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Critiques de Irene Marchesini (54)
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Rebis

Au Moyen Âge, il était courant que l’on estime qu’une personne faisait preuve de sorcellerie dès qu’elle était hors norme. Le petit Martino, atteint d’albinisme, en fait les frais. Aimé par sa mère et sa soeur, il est banni de la maison par son père qui cède à la pression de ses concitoyens. Martino devra donc aller chez son oncle. Mais ce dernier s’enfuit et est recueilli par Viviana, une mystérieuse jeune femme vivant en recluse.



J’ai vraiment apprécié cet album qui retranscrit l’atmosphère pesante autour des personnes considérées comme n’e devant pas être n’étant pas « des créatures de Dieu ». On sait à quel point les croyances étaient un facteur important régissant la vie en société. Cette BD met bien cela en lumière.
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Rebis

Club N°56 : BD sélectionnée

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un beau travail graphique et une histoire intéressante.



Des personnages bien construits.



Sam

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Efficace et d'une belle qualité graphique !



Très apprécié par mon fils qui l'a lu et relu.



Marine

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Rebis

Alors que l’on brûle deux sorcières sur la place centrale, un bébé albinos vient au monde. Moqué et malmené, l’enfant trouve refuge dans la forêt, auprès des insectes qui le fascinent, mais surtout auprès de Viviana, femme solitaire. « Il y a longtemps, j’habitais dans le même village que toi. / Ah bon ? Pourquoi tu es partie, alors ? / On ne voulait plus de moi… Mais moi, je veux bien de toi, Martino… Alors tu es ici chez toi. » (p. 77) Enfin libre et libéré des moqueries, le petit s’affirme et grandit. Auprès d’autres femmes qui ont choisi de s’écarter du monde, il prend confiance et décide qu’il sera lui, aussi, une sorcière. « Aux yeux des hommes, nous ne sommes que des erreurs de la nature. / Moi, je veux être comme vous. » (p. 113)

Cette très belle bande dessinée chante la sororité sincère et totale, celle qui accepte l’autre tel·le qu’iel est et tel·le qu’iel se définit. Puisqu’il a été rejeté pour ce qu’il n’a pas choisi d’être, Martino décide qui il sera, et il n’est plus seul. « Je suis là pour toi. Pour t’aider. Pour te soutenir. Ensemble, on peut y arriver. On peut s’aider à vivre. » (p.166) Sans réinventer les procès pour sorcellerie, l’œuvre pointe une évidence : la sorcière est celle qui dérange, et l’on peut déranger pour bien des choses. « C’est avant tout un mot : beaucoup de gens l’utilisent, mais chacun y va de son sens. » (p. 111) Il me semble que la conclusion de la BD appelle une suite, ce que j’espère ardemment !

Ce beau livre prend place sur mon étagère de lectures féministes, mais je sais déjà qui me l’empruntera en premier !

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Rebis

REBIS

Scénario : Irène Marchesini

Dessin : Carlotta Dicataldo

Traduction: Claudia Migliaccio

@lelombard



Martino est né différent, il est albinos. Depuis sa naissance il est rejeté par son père qui a voulu s'en débarrasser immédiatement. Heureusement il peut compter sur sa mère et ses sœurs avec qui il est complice. Malgré leur amour il va s'échapper car son père veut le bannir car il est accusé par les villageois d'amener le malheur. Dans sa fuite il va faire la connaissance de Viviana, une “sorcière” qui va l'aider à s'accepter tel qu'il est !



Bien que l'histoire se passe au moyen âge elle pourrait tout aussi bien être adaptée au monde d'aujourd'hui : haine, discrimination, l'acceptation de soi, les moqueries qui entraîne l'envie de mettre fin à ses jours sont des thèmes actuels.

Rebis est une histoire très forte, sensible et dans l'air du temps.

La fin peut néanmoins paraître un peu frustrante mais cela ne n'empêche pas que ce soit un très bon récit.
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Rebis

Il ne fait pas bon être différent dans la vie, particulièrement au Moyen-Âge. Martino, un enfant albinos, va l'apprendre à ses dépens jusqu'à sa rencontre avec Viviana.



J'ai adoré cette lecture. "Rebis" est un roman graphique fantastique de toute beauté avec un discours sur la différence, sur le sexisme et sur la famille qui peut encore se calquer à notre époque.

Le texte est bon, les illustrations sont superbes, l'univers est envoutant. Le seul bémol, pour moi, c'est la fin ouverte qui m'a un peu déçue. Mais c'est tout à fait personnel.
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Rebis

Moyen-Âge, un enfant nait, albinos. Progressivement considéré comme porteur de mauvaise chance, sa famille le renie. Il trouve refuge dans la forêt auprès de Viviana et sa communauté de femmes "différentes", donc considérées comme des sorcières !

Les illustrations sont superbes ! Les personnages très attachants, à l'image de Martino, qui nait différent, et qui est confronté au rejet de la part de ses camarades, puis des adultes, et enfin de son père. Dans ce très sombre tableau, Martino trouve une famille d'adoption et s'autorise à "renaître" et à décider qui il veut être : Rebis.
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Rebis

Personnellement, l'illustration de couverture ne me donnait pas franchement envie, mais je me suis tout de même lancée dans la lecture de ce one shot. Au final, j'ai beaucoup aimé l'histoire. J'ai trouvé qu'elle abordait avec beaucoup d'originalité et émotion le thème de la différence, mais aussi celui des préjugés qui y sont souvent liés... En ce qui concerne les dessins, je reste quand même sur la réserve. Je n'ai pas vraiment accroché à leur style, un peu approximatif et lisse à mon goût. Néanmoins, l'histoire est suffisamment captivante pour en faire abstraction et apprécier pleinement la lecture.
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Rebis

Cette BD est une petite merveille. L'histoire se situe en plein moyen âge alors que certaines femmes sont accusées de sorcellerie à cause de leurs différences de tout genre et finissent au bûcher pour cela.



Le jeune Martino nait Albinos dans ce monde où l'ont accuse les personnes différentes d'être responsables de tous les maux. Il va être rejeté par son propre père et envoyé au loin dans la famille. Il préfère s'enfuir et rejoindre Viviana, une femme rescapée d'un bûcher, qu'il a rencontré dans la forêt et avec qui il a appris à vivre autrement et sans honte.



Auprès d'elle, il va grandir et apprendre à être lui même de façon totalement intuitive et j'ai trouvé que c'était magnifique. Ce petit être est tellement beau du début à la fin.

Je vous invite à découvrir cette BD, je n'ai pas envie de vous spoiler et de vous laisser découvrir ce que deviens le petit Martino.



Rebis est une BD jeunesse, ma fille qui va sur ces 9 ans l'a lu et adoré. Je lui expliqué le contexte des bûchers de sorcières avant. Il n'y a pas d'images atroces mais à mettre entre les mains des enfants ou pas en fonction de leur sensibilité car on parle d'événements historiques atroces tout de même.

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Rebis

Un album de toute beauté. Le dessin de Carlotta Dicataldo, le soin apporté à la mise en page, au découpage, aux couleurs... Et cette couverture ! J'ai adoré.

Le scénario d'Irene Marchesini commence très bien en nous plongeant tout de suite dans une histoire qui va parler d'exclusion, d'obscurantisme et de toute la sottise humaine. La première partie est vraiment réussie.

Trois points m'ont cependant suffisamment déçu pour me sortir de mon émotion première.

Le parti pris scénaristique : tous les hommes et tous les garçons sont méchants, tandis que les femmes et les filles sont bien gentilles. Le père et le frère sont détestables, la mère et les sœurs sont aimantes.

Aucun personnage masculin n'est positif, comme s'il n'y avait jamais eu aucun homme capable d'empathie, ou jamais aucun sorcier condamné au bûcher. Ça en devient caricatural. Le sexisme fonctionne dans les deux sens...

Je ne développerai pas le deuxième point pour ne pas divulgâcher. C'est une histoire de couture.

Quant à la fin... On annonce un prochain tome ?

En bref, un dessin magnifique, une première partie d'histoire géniale et une seconde partie décevante. Dommage.
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Rebis

Martino est un petit garçon fragile, né albinos et rejeté par son père à cause de sa différence. Nous sommes au Moyen Age, le petit village où vit Martino a fait bruler deux prétendues sorcières il y a quelques années. L'une d'elle, Viviana, a survécu et s'est réfugié en forêt. Un jour Martino va rencontrer la jeune femme solitaire et une amitié va naitre entre ces deux êtres harcelés par leurs pairs. Elle lui apprendra à cueillir les simples, à faire des potions, et à devenir ce qu'il veut être finalement, une petite fille ou un garçon ou une autre personne qui lui permettra d'être enfin bien dans sa peau.

Un très joli graphisme qui attire immédiatement l'oeil, les personnages sont particulièrement bien croqués. Une jolie histoire qui résonne comme un conte, une vie idéale qui prône la tolérance.
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Rebis

Alors qu'un village entier se rassemble pour contempler satisfait l'agonie au bûcher de deux femmes accusées d'être des sorcières, une femme met au monde un enfant albinos. L'être immaculé ne cesse dès lors d'être tâché par la cruauté noire des autres. C'est dans la forêt, aux côtés d'autres rejetées, que se trouvera son refuge.



Cette très belle bd m'a vraiment enchantée de part son histoire et la beauté de ses illustrations. Martino est adorable de candeur et j'ai été très touchée par la sororité féminine qui s'est formée au fil des pages. L'intrigue est à la fois simple et profonde, mettant en avant la force des opprimé.es et leur volonté de vivre libre dans un monde injuste.



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Rebis

Martino, un jeune garçon né albinos au cœur du Moyen Âge, est malheureusement marqué par sa différence. Bien loin d’être malveillant, il trouve son bonheur dans la contemplation de la nature. Cependant, dans un monde où l’étrangeté rime avec danger, empreint de croyances et de discriminations, le jeune enfant singulier est rejeté et persécuté sous l’accusation de porter malheur.



À une époque où la superstition règne, la chasse aux sorcières est monnaie courante, et même les chats noirs sont considérés comme des porteurs de malheur. La différence peut ainsi conduire à une fin tragique. Cette bande dessinée explore les thèmes du rejet, du jugement, du harcèlement, de la persécution, des croyances, de la peur, de la vengeance et de la marginalisation, tout en mettant en lumière l’amour de la nature et des autres. Les notions de sororité, d’amitié, de famille, d’acceptation de soi, d’espoir et de liberté sont également présentes dans cette histoire captivante et touchante.



Le récit soulève des questions importantes, notamment celle de trouver sa place dans une société hostile, de retrouver l’estime de soi et la paix intérieure après avoir été ébranlé, et de surmonter le jugement des autres ainsi que l’identité qui nous est attribuée.



Cette bande dessinée qui se lit d’une traite, séduit par son récit fluide, son univers graphique esthétique et son atmosphère enchanteresse au cœur de la forêt. À la fois envoûtant, beau, dur et poignant, cet album est une belle découverte.
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Rebis

Rebis possède les défauts d'une première bd, à savoir un certain fouillis, des éléments inexpliqués et une fin quelque peu précipitée. Malgré tout cela reste une bonne bd, très belle et avec des personnages attachants. Le récit, ancré dans un contexte médiéval, réuni les "indésirables" de la société, Viviana la sorcière et Marcelino l'enfant albinos, obligé de fuir son foyer qui le rejette et qui trouve refuge auprès de Viviana, qui vit recluse.



Le thème de la famille choisie est un qui me tient particulièrement à cœur, aussi malgré certaines maladresses dans le rythme, j'ai beaucoup aimé voir ces deux êtres se rapprocher, Marcelino éclore pour se trouve et s'accepter, et la douceur qui ressort de leur affection mutuelle. La sororité de Vivianna et leur acceptation de Rebis, lorsqu'elle peut enfin s'affirmer dans son genre, mais également sa relation persistante avec ses sœurs de naissance. Les plus belles planches sont celles représentants les tranches de vie de Rebis et Viviana, avec leur cabane dans la forêt et leurs animaux.



Pour moi, c'est un récit doux malgré un contexte de violence et de rejet autour, qui montre qu'il est possible de trouver les siens pour trouver sa place.
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Rebis

Quelle lecture réjouissante ! Si le début de la bande dessinée n'est pas très gai (il est question de rejets de certains membres de la communauté allant jusqu'à la mort), elle se concentre ensuite sur l'intégration de Martino dans une nouvelle communauté de proscrits où règnent la sororité, la tolérance et l'acceptation de soi et de ses particularités. L'enfant grandit alors dans un environnement bienveillant où il peut enfin devenir qui il est réellement (je ne peux pas vous en dire plus au risque de vous spoiler une partie de l'intrigue). Mais, cela fait pleinement écho à notre actualité. Que cela fait du bien de lire cette bande dessinée pour ne pas se laisser abattre par les affres de notre société !



Deux bémols toutefois : je sais qu'il ne s'agit pas d'un récit historique mais le worldbuilding s'appuye beaucoup sur notre époque médiévale et a tendance à véhiculer quelques clichés notamment celui des bûchers. Alors oui, il y en a eu certainement mais l'Inquisition, au Moyen Âge, n'en était qu'à ses balbutiements. C'est surtout au XVIIème siècle, donc à l'époque moderne, que les procès pour sorcellerie ont pullulé. Et j'ai trouvé la fin un peu trop rapide et abrupte. C'est dommage, cela a un peu gaché la fin de ma lecture.
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Rebis

Nous sommes en plein Moyen-Age. Martino naît albinos, on le dit maudit. Exclu, il passe ses journées dans la forêt en compagnie de ses amies larves. Les habitants se plaignent de sa présence, il va alors s’enfuir et rejoindre Viviana, une sorcière qui habite dans la forêt. Elle va le prendre sous son aile…



C’est une bande dessinée très agréable à lire avec des dessins très colorés. L’histoire est simple mais je me suis prise au jeu avec l’envie d’en savoir plus. C’est un joli hymne à la différence et un contrepied à l’intolérance de la société. Comment se construire et s’épanouir lorsque la société ne nous tolère plus ?



Une très jolie découverte, tout en finesse !
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Rebis

Je découvre avec horreur que je n'ai pas critiqué mon plus grand coup de cœur de l'année! Cette bande dessinée est un petit bijoux de la littérature graphique.

Le dessin est simple mais efficace et de toute beauté. J'ai aussi beaucoup apprécié le design graphique: l'apparence des personnages (qui n'est pas anodine pour certains d'entre eux), l'esthétique des structures bâties et la poésie des paysages naturels... Cette bande-dessinée est belle.

Concernant l'histoire, elle brille aussi bien dans les sujets abordés (la différence, la sorcellerie, le genre, l'amitié, la famille, etc...) que le contexte historique choisi (l’Italie du moyen-âge). Je me suis très vite attaché à Rebis (Martino) et Viviana dont la mélancolie m'a beaucoup touchée. Les scènes du bûcher puis de la rivière (je n'en dirais pas plus pour ne pas vous spoiler l'histoire) m'a beaucoup marqué.

Je vous recommande très, très, *très* vivement cette bande-dessinée!

Je vous souhaite une excellente lecture !
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Rebis

Une magnifique BD dans un univers médiéval et fantastique.

J'ai adoré voir ce petit garçon grandir et se tracer sa propre route dans un monde où sa différence est considérée comme une malédiction par les villageois. Martino trouvera au fil de sa vie des personnes de confiance qui lui permettront d'être lui-même et de se découvrir un peu plus chaque jour.

N'hésitez pas pour vous lancer dans cette belle lecture !
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Rebis

Il est mauvais de naître au Moyen-Âge avec une différence physique. Le pauvre petit Martino en fait les frais : il est atteint d'albinisme. Sa peau est diaphane, ses cheveux sont blancs, ses yeux clairs. Il n'en faut pas plus pour être rejeté par les autres. Par son propre père, qui décide même de l'envoyer loin de chez lui pour ne plus avoir ce fléau dans les pattes.



Alors la veille de son départ, Martino décide de s'enfuir et trouver refuge dans cette étrange cabane dans la forêt, où vit une femme seule qu'on appelle "sorcière", Viviana. Martino veut être comme elle. Il veut être comme ces femmes fortes et indépendantes qui vivent selon le cycle de la nature, en harmonie avec celle-ci. Lorsqu'il est intronisé dans ce petit cercle, il décide de prendre le nom de Rebis, signe de sa renaissance.



Rebis, c'est une histoire qui parle d'acceptation de soi, de liberté et de bienveillance. J'ai tout aimé. Les dessins, si beaux, si vivants, toute cette palette chatoyante qui invite à se plonger tout entier dans le récit. J'ai eu l'impression que les dessins prenaient vie sous mes yeux. Tout est si doux, malgré la cruauté et la tristesse de la vie de Martino. Il a deux sœurs qui le soutiennent dans ses choix et offrent une belle image de la sororité. Sa relation avec la sorcière est pleine de tendresse et de sensibilité, on sent un grand attachement qui les lie. La fin m'a arraché une petite larme, quelle belle touche d'espoir et d'optimisme. Un gros coup de coeur !
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Rebis

Une fable sensible sur l’exclusion et la quête d’identité. Sujet intemporel.



Au Moyen-âge, l’histoire de Martino, un garçon albinos

Dès sa naissance, le rejet du père est exprimé : « Tu l’a bien regardé ? Tu as vu sa couleur ? On ne peut pas le garder ! Tu vois bien qu’il est différent ! »

Les villageois s’en mêlent « Ce gamin attire le mauvais œil sur notre village »

Et voilà ! A une époque où on brule les sorcières, il ne fait pas bon être différent. Cela porte malheur et rejaillit sur tous !



Ce gamin doux et gentil, amoureux de la nature, des insectes se lie d’amitié avec Viviana, une femme toute seule, qui vit dans la forêt. Une sorcière qui l’accepte et l’aime sincèrement comme il est. Ils parlent beaucoup ensemble et elle lui explique : « Ils voyaient le mal en elle, comme dans tant d’autres femmes. Il leur suffit de si peu. Une fille sans mari, une vieille qui soigne ses douleurs grâce aux plantes… parfois, juste une enfant éveillée et perspicace… »



Il choisit de vivre avec elle, modifie son prénom. Il sera Rebis et sorcière.

Mais, sa famille et les villageois vont le reconnaître dans son habit de fille…



Les +++

- Traitement bien maîtrisé de l’exclusion, de l’intolérance, de l’injustice et de la souffrance de Martino-Rebis. Bien marquées par le texte et encore plus par le graphisme. Un enfant très attachant qu’on a envie de consoler, de rassurer.

Je pense à la page 23. Couleurs fondues pastel bleues, qui expriment le chagrin d’un enfant. Aucun texte, le visuel est tellement parlant !

- Le cheminement d’acceptation de la différence, puis la volonté de se choisir, de ne plus dépendre de l’avis des autres. Une autre vie qui devient la Sienne.



Les ---

- Quelques longueurs dans le récit

- La fin manque de vraisemblance. Au Moyen-âge, une femme reconnue comme une sorcière, surtout toute seule, était très vite emprisonnée, puis brulée sans autre forme de procès. Surtout quand, avec elle, vit un gamin du village reconnu malgré ses vêtements féminins.



Néanmoins, le graphisme est tellement beau que c’est une BD à découvrir.

Pas un coup de cœur, mais une belle découverte.




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Rebis

La fraîcheur et la vitalité du trait sont les premières choses qui nous happent ; nous sommes ensuite complètement saisis lorsque les surprises du scénario - qui se révèle plus sombre que ce que laisse présager les dessins - nous cueillent sans prévenir, mais toujours avec subtilité. Le tout est appuyé par une expression faciale des émotions et des sentiments rendus avec perfection par le talent de la dessinatrice.



L'histoire des autrices résonne sans équivoque avec les problématiques actuelles de discrimination et de recherche identitaire ; en plaçant leur récit dans une époque où l'ignorance et l'intolérance atteignaient des sommets, les autrices mettent en lumière l'absurdité des comportements discriminatoires ou excessivement réactionnaires qui ont encore cours dans nos sociétés - pourtant censées avoir dépassé l'obscurantisme médiéval.



Avec finesse et sans verser dans un wokisme radical, les autrices nous offre une histoire qui n'est certes pas dénuée d'un soupçon de candeur mais dont le progressisme et la beauté sont à louer.
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