Je garde vos dernières lettres contre ma peau. A défaut de vos doigts, votre écriture prend possession de mon corps. Chaque trait de plume possède ses vertus propres, ses sortilèges. Ainsi, parfois, la nuit, dans la chaleur de l’alcôve, votre écriture s’anime. Les mots que vous avez tracés s’éveillent l’un après l’autre, commencent à se mouvoir tout contre moi. C’est une danse un peu folle et secrète, un mouvement giratoire fait de frôlements, de pressions furtives.