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Critiques de Irène Stecyk (3)
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Mazeppa, prince de l'Ukraine

La triste réalité actuelle m’a amené à lire ce livre d’Irene Stecyk, autrice belge de père ukrainien, intitulé Mazeppa, prince de l’Ukraine.



Mazeppa est un personnage qui a inspiré nombre d’écrivains (Lord Byron, Victor Hugo, Pouchkine, Julius Slowacki), de peintres (Horace Vernet - dont le tableau est représenté en couverture - mais aussi Théodore Chasseriau, Théodore Géricault, Eugène Delacroix) et musiciens (Franz Liszt et Tchaikovsky).

Personnage historique mais aussi légendaire tantôt honni par la Russie, accusé par elle d’être un traître et un débauché, - le poème Poltava de Pouchkine ne le ménage pas - tantôt considéré par un héros par les Ukrainiens, ayant toujours rêvé d’une Ukraine indépendante.



Qu’allait me révéler Irène Stecyk ?

Se basant sur le contexte historique précédant la bataille de Poltava, qui vit le roi de Suède Charles XII et son allié Mazeppa battus par le Tsar Pierre le Grand, elle nous plonge tour à tour dans les pensées de Maria Kotchoubey, toute jeune fille, filleule mais aussi amante de Mazeppa, ensuite de Mazeppa, beaucoup plus âgé, apprécié par le Tsar, grand séducteur, amoureux de Maria mais privilégiant son combat pour une Ukraine indépendante, et également dans les pensées du juge Kotchoubey qui refuse à Mazeppa la main de sa fille, le fait surveiller puis le dénonce au Tsar, qui ne le croira pas et le livrera à Mazeppa.



C’est évidemment un roman, et les légendes entourant Mazeppa l’autorisent.



Les deux personnages principaux sont tiraillés entre des sentiments contraires. Mazeppa entre son amour et son combat pour l’Ukraine, ses doutes quant à s’allier aux Suédois. Pour Maria entre son amour impossible pour Mazeppa et son père. Elle assiste à la campagne de haine vis-à-vis de son amant.



C’est une lecture aisée, le roman ne m’a toutefois pas particulièrement captivé, le trouvant trop centré sur Maria Kotchoubey
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Une petite femme aux yeux bleus

"A-t-on pitié d'un monstre?"

J'ai eu pitié, je l'avoue, de cette "criminelle en fuite", de cette empoisonneuse du XVII° siècle réfugiée dans un couvent de Liège car "condamnée à mort par contumace" en France, de cette amoureuse manipulée au passé et au présent, qui tombe dans un piège comme une souris appâtée par un trop beau bout de fromage, de cette Marquise de Brinvilliers, si douce; j'ai eu pitié sachant que "le diable aussi sait être doux" et cette pitié de lectrice sous le charme de phrases courtes et percutantes ricochant sur de plus limpides, signent le talent de l' écrivaine belge Irène Stecyk.

Une petite femme aux yeux bleus (ed La Renaissance du livre) est son premier roman. Il a reçu le prix Rossel (équivalent belge du Goncourt ) et a été adapté en téléfilm. Tiré de faits véridiques (j'incite les lecteurs à consulter Wikipédia pour connaitre le mobile qui n'est pas traité ici), il concerne l'exil de la marquise, où "abandonnée à la solitude" alors que son amant alchimiste est mort, où "traquée par la justice", malgré sa méfiance, elle sera trahie par l'officier de police habile et ambitieux, François Desgrais, déguisé en prêtre.

Une empoisonneuse qui évoque Thérèse Desqueyroux, bien qu'elle ait empoisonné son père et ses deux frères, non son mari, et qu'ils en soient morts, mais une empoisonneuse sur laquelle l'auteur laisse planer le doute de l'innocence. Mais un policier au double "je" qui se laisse prendre au jeu de l'amour mais qu'on aurait envie de guillotiner!!! Une fort belle étude psychologique qui montre que même les invulnérables ont leur talon d'Achille.
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Une petite femme aux yeux bleus

Marie Madeleine Dreux D’Aubray, après avoir occis son père et ses frères, dénoncée par les papiers de son amant et complice Sainte-Croix, se retrouve donc dans un couvent liégeois qui l’a accueillie malgré tout. Dans cette presque prison d’où elle ose à peine sortir, elle se languit de sa vie ancienne, de ses enfants, de tous ceux qui l’ont connue et abandonnée. De temps à autre, elle échange avec la supérieure mais sa vie est bien morne au regard de celle qu’elle menait autrefois.

Voilà qu’un jour se présente un jeune abbé qui prétend l’aider à s’échapper et avec qui elle noue bientôt une liaison. Mais sous l’habit ecclésiastique, c’est François Desgrez, le policier venu l’enlever, qui se cache…



Le roman s’introduit dans l’esprit et le cœur d’une femme qui, à aucun moment, n’avoue ses crimes ; il dépeint aussi la vie de ce petit monde cloîtré, montré du doigt pour avoir accueilli une criminelle. L’écriture très classique et travaillée m’a fait penser à celle de Claude Pujade-Renaud dans Le Désert de la Grâce, autre peinture de femme.
Lien : http://artetlitterature.blog..
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