Isabelle Boni-Claverie

Biographie :

Isabelle Boni-Claverie est une scénariste et une réalisatrice française.

Rose-Marie Galou, sa grand-mère, originaire de Gaillac, dans le Tarn, est, en 1937, la première femme blanche à épouser un Noir, Alphonse Boni (1909-1989). Ils auront quatre enfants, un garçon (le père d’Isabelle) et trois filles dont Danièle Boni-Claverie.
Alphonse Boni est magistrat en France de 1939 à 1959, conseiller de Mitterrand, ministre de la Justice à l'indépendance de la Côte d'Ivoire puis Président de la Cour Suprême.

C’est sa tante Danièle Boni-Claverie et son mari, le juriste Georges Claverie, qui vont l’élever. Sa mère adoptive est ministre de la communication sous la présidence de Henri Konan Bédié (1993-1999) et ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant dans le gouvernement Aké N’Gbo (2010-2011).

De 1980 à 1988, elle vit en Côte d’Ivoire. Quand elle revient à Paris, après des études de Lettres Modernes à la Sorbonne et d’Histoire de l’Art à l’École du Louvre, elle entre à La Fémis, en 1996, dont elle sortira diplômée en scénario en 2000.

À 18 ans, son premier texte, "La Grande Dévoreuse", est publié dans l'ouvrage collectif "Villes d’Exil" (éd. Le Monde/La Découverte, 1990), puis réédité dix ans plus tard sous forme de roman par les NEI (Nouvelles Éditions Ivoiriennes).

Elle réalise deux courts métrages internationalement primés : "Le Génie d’Abou" (1998) et "Pour la nuit" (2004). En tant que scénariste, elle collaboré à l'écriture de séries télévisées populaires comme "Plus belle la vie" (France 3, 2007) ou "Seconde Chance" (TF1, 2008 / 2009).

Elle réalise aussi des documentaires dont "Trop noire pour être française ?", diffusé en juillet 2015 sur Arte. Après ce documentaire, c'est par un ouvrage éponyme, publié en 2017, qu'Isabelle Boni-Claverie interroge le refus d'une certaine pluralité française.