Je serai toujours un émigré. Je connais l'exil, je sais tout ce que quitter son pays implique , j'ai connu l'angoisse de vivre sans papiers et je me sens des affinités avec tous ceux qui se construisent une nouvelle vie loin de leur terre natale; avec le serveur salvadorien d'un restaurant de Manhattan,l'épicier indien installé en Angleterre ou l'ouvrier sénégalais employé sur un chantier de construction de Paris. (p. 89)