Isabelle Fromantin est née en 1970, à Nantes. Décidée depuis le plus jeune âge à devenir infirmière, elle obtient son Diplôme d’État en 1992, à Paris et part ensuite en mission humanitaire au Togo, dans un hôpital d’enfants, pendant plus d’un an. À son retour, elle rejoint l’Institut Curie à Paris dans le Service de chirurgie ORL, puis celui d’oncologie pédiatrique.
En 1996, elle participe à la création de l'Unité mobile d'accompagnement et de soins continus (Umasc). En 2001, elle crée une consultation infirmière spécialisée dans la prise en charge des plaies chroniques, qui va devenir son domaine de spécialité.
Pour comprendre la chronicisation de ces plaies, Isabelle Fromantin se lance en 2010 dans une thèse en sciences et ingénierie. Au cours de ce travail de recherche, elle se concentre sur les plaies tumorales du sein qui ne cicatrisent pas bien, travaillant avec des chimistes sur le problème des bactéries et des odeurs qui se dégagent de ces plaies et qui ont des conséquences psychologiques et sociales.
En décembre 2012, elle devient la devient la première infirmière française Docteur en science et ingénierie. Celle qui déclare faire le plus beau métier du monde a raconté son parcours dans un livre : Une plaie vivante (Fleur de Lys, Québec).
Pour les bactéries (cause présumée des odeurs), je peux compter sur le laboratoire de l'hôpital où je traîne depuis des années quand j'ai un peu de temps libre. Oui, je traîne dans les hôpitaux, voilà, c'est dit. Mais est-ce qu'on s'étonne qu'une paysagiste musarde dans un jardin ou qu'un peintre flâne dans un musée . Non, bon, et bien chacun sa vocation.
J'admire cette femme (Marie Curie) pour des raisons à la fois évidentes et trop nombreuses à énumérer. Une femme, chercheuse, deux fois prix Nobel... Comment ne pas saluer la victoire de son esprit sur son époque ? L'Institut se trouve rue d'Ulm, près du Panthéon où Marie Curie est aujourd'hui inhumée dans un cercueil plombé. Son corps, tout comme sa pensée, continue d'irradier.