AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Partemps


LES HUIT BUVEURS IMMORTELS

Ho-Tchi-Tchang, toujours à cheval,
Semblait ramer sur un bateau.
Un soir qu'il était plus ivre que d'habitude,
Il tomba dans un puits,
Où il dort encore, je crois.

Yu-Yang vide toujours trois urnes
Avant d'aller à ses occupations.
S'il rencontre une charrette de grain,
Il renonce à ses affaires et la suit,
Bavardant avec son conducteur, sur la fermentation du riz.

Le ministre Li-Ti-Chy
Avalerait cent rivières !
Il dépense facilement dix mille tsien,
Et proclame qu'il ferait volontiers décapiter
Les marchands qui vendent du vin douteux !

Quand Tsoung-Tchi savoure une vieille bouteille,
On ne voit plus que le blanc de ses yeux
Tout à coup un grand bruit !
Voilà Tsoung-Tchi par terre, comme un arbre déraciné

Le brave Sou-Tsin ne boit jamais devant la statue de Bouddha.
Mais s'il commence de boire hors du monastère,
Il y revient sur les épaules d'un homme charitable.

Sous l'influence d'une seule mesure de vin,
Li-Taï-Po est capable d'écrire trois cents vers.
Un soir qu'il sommeillait dans une taverne de Tchang-nân,
L'Empereur lui envoyait l'ordre de venir au palais.
« Dites à l'Empereur, fit-il,
Que je m'entretiens avec les Dieux ! »

Tchang-Hio, dès qu'il a bu trois coupes,
manie le pinceau avec une virtuosité inimaginable.
A ce moment tous les rois de la terre pourraient entrer dans sa demeure
Il ne bougerait pas.

Cinq grandes mesures portent à son comble la verve de Tsiao-Sui.
L'éloquence de notre ami jette, alors, les convives dans la stupeur.

Bien que je leur fasse raison quelquefois,
Je ne me compte point parmi ces hommes illustres.
Je me grise le plus souvent… d'un rayon de lune !
Commenter  J’apprécie          00









{* *}