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Angel Pino (Éditeur scientifique)Isabelle Rabut (Éditeur scientifique)Sren Lean Tang (Illustrateur)Shain Jye Mong (Calligraphe)
EAN : 9782740410479
40 pages
Mango Jeunesse (30/11/-1)
3.14/5   7 notes
Résumé :
Une envoûtante anthologie bilingue de la poésie chinoise, mise en lumière par les pinceaux de Sren-Lean Tang et la calligraphie de Shain Jye Mong.
Que lire après La poésie chinoise. Petite anthologieVoir plus
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Rêverie secrète

Brume légère, nuage épais.
Tristesse tout le long du jour.
Parfum de l'encens.
Fête de l'automne.
Fraîche fraîcheur de minuit
à travers la moustiquaire
et jusque sur l'oreiller de jade.

Boire du vin au crépuscule
dans le jardin de l'est.
La manche de ma robe
embaume un doux secret.
Le vent d'ouest agite le store.
La tige d'un chrysanthème jaune
n'est pas plus mince que je ne suis.

Li Quinzhao
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Trop longtemps assise
Ouvre grand la fenêtre: la mer
Ta nostalgie infinie
Livre-la aux confins du ciel
Là où jusqu'à l'oubli s'étendent les vagues

Bing Xin, poétesse chinoise
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Pour vous remercier de m'avoir fait connaître cette poésie

Tsu-Kia-Liang,
Je vous envoie ces quelques feuilles de thé
Elles proviennent du monastère de la montagne Ou-ï
C'est le plus illustre thé de l'Empire,
comme vous en êtes le plus illustre lettré

Prenez délicatement un vase bleu de Ni-hing.
Remplissez-le d'eau de neige recueillie au lever du soleil
sur le versant oriental de la montagne Sou-chan,
Placez ce vase sur un feu de brindilles d'érable
ramassées sur de la mousse très ancienne,
et laissez-l'y jusqu'à ce que l'eau commence à rire.
Alors, versez-la dans une tasse de Huen-tcha
où vous aurez mis quelques feuilles de ce thé,
Recouvrez la tasse d'un morceau de soie blanche tissée à Houa-chan,
Et attendez que se répande dans votre chambre
un parfum comparable à celui d'un jardin de Foun-lo.

Portez la tasse à vos lèvres, puis fermez les yeux.
Vous serez dans le Paradis

Ouang-Tsi
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LES HUIT BUVEURS IMMORTELS

Ho-Tchi-Tchang, toujours à cheval,
Semblait ramer sur un bateau.
Un soir qu'il était plus ivre que d'habitude,
Il tomba dans un puits,
Où il dort encore, je crois.

Yu-Yang vide toujours trois urnes
Avant d'aller à ses occupations.
S'il rencontre une charrette de grain,
Il renonce à ses affaires et la suit,
Bavardant avec son conducteur, sur la fermentation du riz.

Le ministre Li-Ti-Chy
Avalerait cent rivières !
Il dépense facilement dix mille tsien,
Et proclame qu'il ferait volontiers décapiter
Les marchands qui vendent du vin douteux !

Quand Tsoung-Tchi savoure une vieille bouteille,
On ne voit plus que le blanc de ses yeux
Tout à coup un grand bruit !
Voilà Tsoung-Tchi par terre, comme un arbre déraciné

Le brave Sou-Tsin ne boit jamais devant la statue de Bouddha.
Mais s'il commence de boire hors du monastère,
Il y revient sur les épaules d'un homme charitable.

Sous l'influence d'une seule mesure de vin,
Li-Taï-Po est capable d'écrire trois cents vers.
Un soir qu'il sommeillait dans une taverne de Tchang-nân,
L'Empereur lui envoyait l'ordre de venir au palais.
« Dites à l'Empereur, fit-il,
Que je m'entretiens avec les Dieux ! »

Tchang-Hio, dès qu'il a bu trois coupes,
manie le pinceau avec une virtuosité inimaginable.
A ce moment tous les rois de la terre pourraient entrer dans sa demeure
Il ne bougerait pas.

Cinq grandes mesures portent à son comble la verve de Tsiao-Sui.
L'éloquence de notre ami jette, alors, les convives dans la stupeur.

Bien que je leur fasse raison quelquefois,
Je ne me compte point parmi ces hommes illustres.
Je me grise le plus souvent… d'un rayon de lune !
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TOU-FOU
(715-774)

L'IMPLACABLE DESTIN
Avide de conquêtes et de gloire,
L'Empereur n'entend pas les cris de son peuple.
Malgré la vaillance des femmes qui ont saisi la bêche
Et qui dirigent la charrue,
Les ronces envahissent les champs.

Partout, la guerre !
Partout le carnage !
La vie d'un homme ne compte pas plus que celle d'un chien.
Devant les vieillards mêmes,
Les soldats osent dire ce qu'ils pensent.

« Jamais de trêve, murmurent-ils,
Jamais de quiétude !
Demain les collecteurs viendront collecter l'impôt,
Et nous n'avons rien !
Nous en sommes arrivés à tenir pour une calamité
La naissance d'un fils,
Car nous savons qu'il sera tué à la fleur de l'âge
Et qu'il ira se désagréger parmi les Cent plantes. »

Sur le rivage de la mer d'azur,
Vous n'avez donc jamais vu, prince,
Les ossements des milliers de braves sans sépulture ?
Dans le vent d'Est,
Vous n'avez donc jamais entendu les plaintes
De leurs mânes inconsolés ?
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Video de Isabelle Rabut (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Isabelle Rabut
Xavier Capodano, de la librairie le Genre urbain (Paris, 19e), présente **La Ville introuvable** de Yu Hua et lit un extrait du roman.
« Je suis tombé sur un grand bouquin : c'est très romanesque et on est très vite en empathie avec les personnages. »
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Un roman des éditions Actes Sud traduit du chinois par Isabelle Rabut et Angel Pino : https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature-etrangere/la-ville-introuvable En librairie le 6 septembre 2023.
#parolesdelibraire #litterature
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