À ceux qui pensent que le papier n'a pas d'odeur, ne soyez pas dupes : la gourmandise littéraire est capable de vous faire saliver tout autant que le fumet qui s'échappe de la cuisine… L'expérience vous l'aura prouvé.
Et c'est ainsi que la nourriture accède au statut d'objet littéraire, à partir des années 1850, en lien avec l'essor du roman réaliste. Chez la crème de la crème des romanciers, les Balzac, Flaubert, Zola ou Maupassant, la description de l'alimentation participe de l'étude des mœurs contemporaines, et permet de caractériser les personnages sur le plan psychologique comme sur le plan social : dis-moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es.