Il y avait des aspects de la vie de veuve auxquels elle n'arrivait pas à s'habituer et auxquels elle ne s'habituerait sans doute jamais, même si son mari était mort depuis bientôt dix ans. Elle ne parvenait pas à cuisiner pour une seule personne : elle continuait à vider la boîte entière de spaghettis dans la casserole, à préparer un rôti de deux kilos, qui mettait des heures à cuire, avec des oignons, des pommes de terre et des carottes alors même qu'elle n'aimait pas les légumes. Elle ne s'habituerait jamais au silence qui s'était installé (…)