Je me suis arrêté près d’un vieil arbre contorsionné, au bord de la Seine. Avec ses branches basses, je trouve qu’il ressemble à un animal, une sorte de reptile sorti de la boue du fleuve. À son pied, entre les racines, de longues algues noires ondulent comme des cheveux. (...) Je comprends qu’il n’est pas nécessaire d’aller plus loin. L’histoire des disparus, c’est ici qu’elle est plantée, pour toujours.