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Citation de chevalierortega33


D’un mouvement circulaire, lent et régulier, Guillaume Garrot se massait les tempes. L’ancien tireur d’élite souffrait au quotidien de maux de tête, souvenirs d’un front qui depuis martelait le sien. Calé au fond du vestiaire, il fixait le bas de la porte en bois d’où s’échappait un fin filet de lumière lactescente. Pour y avoir pratiqué son art à de nombreuses reprises, il appréhendait ce qui l’attendait de l’autre côté. Une pièce froide, dont le sol et les murs étaient couverts d’un carrelage clair et brillant ne reflétant que trop bien la lumière vive et blafarde propulsée par deux rangées de néons suspendus au faux plafond de lambris blanc. Un choix de matériaux et une absence de couleur que méprisait Garrot. Les yeux déjà plissés par les lacérations de son cerveau, il savait que l’éclairage ne lui offrirait aucun refuge. Voyant l’heure fatidique approcher, il avala un gramme de paracétamol avec un fond d’eau et quitta sa chaise.
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