Une sorte d'extase poétique possède certains jeunes Américains au printemps: le sentiment de n'appartenir à aucun pays et à aucune époque, une aspiration indomptable à être ailleurs, partout, tout de suite ! L'air est embaumé de parfums printaniers, il résonne de tant de musiques venues de partout, tout semble décrire des cercles étourdissants, on respire les pensées sans limites de longs espaces et de longs voyages ; c'est un sentiment étrange, affolant, mais toujours poétique d'errance irresponsable de l'âme, qui répond à toutes les questions du moment par un : " Je m'en fous ! "